PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Après le succès de la trilogie Cassandra, le premier volet de la nouvelle saga d’Anna Jacobs, qui met en scène la jeune Isabella partie de Singapour pour l’Australie dans les années 1860 afin de suivre un homme qu’elle ne connaît pas. Mais qu’elle vient d’épouser… Pour le meilleur ou pour le pire ?
» Une héroïne inoubliable qui rappelle combien fut périlleuse la vie des premières femmes à s’établir en Australie. »
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Si, dans les années 1860, Singapour a tout d’une destination exotique, elle n’en reste pas moins une ville impressionnante pour Isabella, jeune Anglaise sans le sou, orpheline depuis la mort de sa mère.
Ne trouvant pas de place de gouvernante, elle accepte l’offre de M. Lee, un riche marchand chinois. Elle s’installera chez lui et lui enseignera l’anglais. Deux ans plus tard, ce dernier lui présente Bram Deagan, un Irlandais ambitieux souhaitant s’installer en Australie et y ouvrir un négoce. M. Lee pousse Isabella à épouser Bram et à le suivre dans l’aventure…
Début d’une fresque qui verra Isabella et Bram tenter de s’inventer une vie nouvelle dans la colonie de Swan Hill, au cœur de l’Australie sauvage. Mais la vie réserve des dangers, parfois des infortunes. Le bonheur sera-t-il au bout du voyage ?
Bien que cela soit une nouvelle saga de Anna Jacobs, on a des nouvelles des protagonistes de la saga : Cassandra et ses sœurs. Une trilogie que j’ai adorée et dont tu peux lire les avis ici, ici, et là
Je préfère ne pas dévoiler de qui je parle. Ils ne sont pas des protagonistes centraux du livre, mais interviennent de temps en temps pour mon plus grand plaisir.
Je m’étais attachée à eux.
Nous sommes en 1865 à Singapour
Isabella Saunders se trouve dans une situation précaire. Orpheline, son père était un employé de bureau au sein de la Compagnie des Indes orientales et sa mère, fille de pasteur. Si les premiers temps de la vie de ses parents ont été doux dans ce lieu où la main-d’œuvre est bon marché ; Isabella n’a, pour autant, pas eu facile pour débuter son existence. Son père s’est mis à fumer l’opium, joueur invétéré, il a tout perdu laissant sa femme et sa fille dans le dénuement.
Isabella se retrouve sans argent pour retourner en Angleterre ni même un ami là-bas et encore moins à Singapour où les Européens la dénigrent. Un homme va lui tendre la main au moment le plus opportun et ouvrir la destinée à Isabella.
Un homme honnête et pas intéressé par le corps, mais l’esprit de notre héroïne. Il l’aidera en échange de cours d’anglais, des différentes nuances d’Écossais et d’Irlandais. Cet homme est chinois et espère devenir un riche exportateur. Il veut pouvoir converser avec ses clients.
D’un autre côté, on va suivre le second narrateur et héros de ce premier tome : Bram Deagan
Il est en route vers Singapour à bord du bateau de Dougal. Il a un but précis, un rêve : améliorer l’existence de son père et de sa mère, acheter de beaux vêtements à ses sœurs. Il veut, pour cela, acheter des marchandises bon marché à Singapour pour les vendre ensuite dans la colonie de Swan Hill ; et ouvrir un commerce.
On suit, dans le même temps, un autre personnage en Australie-Occidentale. Conn Largan, ami de Bram, il se dirige vers Perth
Je ne te dis rien de plus sur le pitch de départ.
Bram est le personnage qui a ravi mon cœur. Honnête, charmant ; un modèle de gentillesse et de sollicitude. Il a connu la pauvreté et ne peut s’empêcher d’aider son prochain.
Foncièrement bon et droit, il fait tout ce qu’il peut pour réussir son rêve sans renier son caractère. Avec lui, tout le monde a une chance, il essaie d’aider qui a envie de changer, de prendre un nouveau départ soit en lui fournissant un lieu où dormir ou un travail quand il le peut.
Anna Jacobs nous donne à lire un roman historique au cadre agréable. Bien que l’intrigue soit commune, elle apporte un cadre différent déjà par les lieux, mais surtout pour les leçons de vie en particulier sur la bienveillance, le poids des rumeurs.
Que chacun a le droit à un nouveau départ ! Homme comme femme. Ancien détenu, pauvre comme riche, veuf ou séparé, vieille fille ou orphelin.
Un roman foncièrement bienveillant, chaleureux. On se sent bien dans cette lecture. Je sais que ce sont des qualificatifs étranges à utiliser pour décrire un roman, mais c’est ce que j’ai ressenti et ce que je ressens encore.
Anna Jacobs m’avait déjà charmé avec sa première trilogie que j’ai pu lire, je suis désormais certaine que je continuerai à lire ses fresques historiques où se mélangent sans que cela dénote romance, aventure, rebondissements, trahisons et mensonges et duperies, l’auteure s’évertue surtout à te montrer le bon côté des gens.
Une vision que j’ai, moi aussi, même si parfois on me dit d’arrêter de rêver. Je crois comme l’auteure que l’être humain peut changer et est capable de grandes choses.
Si je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce premier opus, je l’ai pour les protagonistes.
Des personnages au caractère noble, pour la plupart d’entre eux. Des hommes qui respectent l’homme pour son travail et non pour son origine, son nom de famille ou sa nationalité.
Ils aspirent surtout à un chez eux en travaillant dur et en le méritant.
Tous pour une raison différente, mais non moins intéressante.
Négoce, pension de famille, navires, commerce, élevage de chevaux, ferme, tout est à monter dans cette nouvelle colonie britannique.
Le travail ne manque pas à celui qui n’a pas peur de ne pas compter ses heures.
C’est la gentillesse des gens ordinaires que nous offre Anna Jacobs.
Des personnages indépendants et forts.
Surtout les femmes à l’image de notre héroïne Isabella, mais aussi de Flora, des femmes modestes, simples et courageuses. D’autres femmes interviennent, mais je préfère te les laisser découvrir tout comme je préfère te laisser découvrir ce qui va se dérouler dans la vie de ces héros au grand cœur.
S’il y a des personnages attachants, Anna Jacobs donne du piquant à son roman en introduisant des personnages détestables à l’image d’Alice ou de la mère de Flora et Dougal ou encore de Mundy. Ils vont apporter de la tension à l’intrigue, renforcer ton envie de tourner les pages.
C’est une lecture hautement addictive. Apparemment simple, mais particulièrement bien construite.
Les personnages ne s’alternent pas chapitre après chapitre, ils interviennent au moment opportun. Cela peut déranger, pas moi. J’étais soit Isabella, soit Mr Lee, soit Dougal ou Bram. Les descriptions pourtant pas nombreuses t’invitent à te glisser dans leur peau, et ce, avec beaucoup de facilité.
Même si je n’ai pas apprécié la manière dont Mr Lee va un peu forcer la main de sa protégée et même si j’aurais voulu rester plus longtemps auprès de cette famille j’ai vraiment adoré toute la construction du récit.
Aucun moment n’est trop long, aucun lieu ou situation n’est oublié, décrit parfois brièvement, mais suffisamment pour t’immerger totalement sans aucune difficulté.
Le contexte historique est bien documenté. Présent sans l’être de trop.
Xiu Mei, Mr Lee et leur mère Ah Yee, Betsy, Charles, Bram, Dougal, Conn, Mr Lee, Mitchell, Isabella et Flora, j’espère vous recroiser dans les prochains tomes.
Une romance historique que je recommande à tous les lecteurs qui ont besoin de dépaysement. De douceur et de quiétude tout en ayant un suspens constant et des intrigues multiples qui se rejoignent à un moment ou l’autre.
De Singapour à L’Australie, avec des souvenirs de l’Irlande, la colonie de Swann Hill avec principalement Perth, Fremantle je t’invite à voyager sûrement et sereinement aux côtés de ces personnages charismatiques.
J’ai regardé sur Goodreads, apparemment, le tome 2 serait consacré à une des sœurs de Bram restée en Irlande. On n’en a pas entendu parler dans cet opus, mais j’ai vraiment hâte de faire sa connaissance et retrouver la très jolie plume envoûtante, attrayante et chaleureuse de l’auteure australienne Anna Jacobs.
Une lecture commune avec Manon de Manon lit et vadrouille aussi. Clique ici.
✩ Swann Hill, les pionniers, tome 1 ⟷ Anna Jacobs ⟷ 374 pages ⟷ Éditions L’Archipel, le 2 juillet 2020 ✩
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