PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
1995. Dix ans auparavant, la mère d’Izzy Stone a tué son mari d’un coup de fusil, alors qu’il dormait. Dévastée par la folie de sa mère, Izzy, qui a maintenant 17 ans, refuse de lui rendre visite en prison. Elle a depuis été accueillie par une famille d’accueil. Ses « parents » travaillent pour le musée local et décident d’inscrire la jeune fille dans leur groupe. Sa mission : les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. Et au milieu de monceaux d’affaires, Izzy va découvrir des lettres jamais ouvertes, un vieux journal intime… et une fenêtre vers son propre passé. 1929. Clara Cartwright a 18 ans. La jeune femme est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans une chic résidence pour « malades nerveux ». Mais les Cartwright perdent leur fortune lors du krach boursier qui va suivre. Ne pouvant plus payer les soins de Clara, la jeune femme est transférée à l’asile public… Même si Izzy fait face aux défis d’un nouveau départ, l’histoire ne cesse de l’entraîner dans le passé. Reconstituer le destin de Clara va obliger à réexaminer ses propres choix, avec des résultats… inattendus.
Me revoilà aujourd’hui avec la sortie du mois de mars de Faubourg Marigny.
Un autre de mes coups de cœur de cette année 2022.
(Et je te donne un scoop, je viens de lire le roman d’octobre de Faubourg Marigny et c’est encore un plus gros coup de cœur. Il sort le 11 et s’appelle « Pour l’honneur de tous les miens » d’Amanda Skenandore.)
Je t’en parle très vite, mais note-le déjà.
Revenons à cette lecture de mars.
J’ai lu l’année dernière un autre roman d’Ellen Marie Wiseman : « La vie qu’on m’a choisie ».
C’était l’une mes plus belles lectures de 2021.
J’avais donc un peu d’appréhension à commencer celui-ci, car mes attentes étaient hautes.
Appréhensions vite balayées : j’ai été prise immédiatement dans l’intrigue aux côtés d’Izzie et de Clara.
Comme pour le précédent livre, tu es dans un roman dramatique.
Poignant. Emouvant . Révoltant.
Les romans à double temporalité avec moi, c’est un quitte ou double, ici cela a parfaitement fonctionné.
J’ai été happée autant en 1995 au côté d’Izzie.
J’ai été très émue par son histoire, sa quête.
Dans les années 30, tu suis Clara.
Les traitements dégradants (et injustifiés) infligés à Clara et les autres patientes m’ont brisé le cœur.
Dans ce roman, Marie Ellen Wiseman met en lumière le traitement subit (surtout par les femmes) dans les hôpitaux psychiatriques.
Elle aborde d’autres thèmes tout aussi bouleversant, mais je préfère te laisser découvrir le récit et les intrigues par toi-même.
Ce sont des sujets forts, j’ai été très émue tout au long de cette lecture, mais qui n’est pas pour autant larmoyante.
J’ai adoré faire le lien entre Izzy et Clara.
Quand je suis sortie de cette lecture, j’étais vidée émotionnellement, touchée au plus profond de mon cœur. De lectrice et de femme.
Tu sais que j’adore les fictions historiques.
Surtout, parce que les auteurs te donnent à lire un aperçu d’une période historique, les conditions de vie d’une partie de la population à une époque, souvent des minorité, mais pas toujours.
On lit des informations sur des domaines auxquels tu n’as jamais été confronté, d’autre fois, c’est parce que la vérité est tellement laide que les manuels d’histoire préfèrent l’occulter.
Les livres comme celui-ci permettent d’ouvrir les yeux.
Ici, pour les hôpitaux psychiatriques, même si j’ai d’autres romans dans ma pile à lire sur le thème (notamment Le bal des folles de Victoria Mas, la salle de bal d’Anna Hope) c’est la première fois que je découvrais l’ampleur du désastre.
Chaque fibre de mon être a hurlé d’indignation.
Le traitement des femmes dans les hôpitaux psychiatriques, les raisons totalement injustifiées, absurdes pour leur enfermement.
Pourquoi les aides-soignants ou les infirmières n’essayaient-ils pas d’aider ? De se rebeller ?
L’injustice à de quoi révolter, c’est le cas tout au long de la lecture.
Et même après, quand tu as terminé et que tu penses aux nombres de personnes qui ont été maltraitées et ce dans une période proche de la nôtre !!
Un roman sublime.
Il est plein de douleurs, de maltraitances.
Tu seras révoltée devant tant de mauvaises foi et d’incompréhension.
C’est un livre que j’ai dévoré.
Je voulais connaître le dénouement, car le suspens est haletant.
Un roman de femmes fortes.
Elles restent debout malgré l’adversité, les terribles difficultés de leur existence.
Un roman très addictif.
La plume de l’autrice est fluide du début à la fin, elle ne ménage pas par son lectorat, elle ne ménage pas non plus son travail pour que les rebondissements aient lieu au bon moment. Elle te tient en haleine tout le temps. Du début à la fin.
Je te promets que tu ne pourras pas rester de marbre face à ces deux héroïnes.
Je reste vague, mais c’est voulu.
Il y a tellement à découvrir dans ce roman.
Il est riche, bouleversant et très prenant.
À la fin de l’ouvrage, il y a les notes de l’autrice qui rappelle que son roman n’est pas un témoignage historique, c’est son interprétation de ce qu’une personne pouvait ressentir à être internée contre son gré.
Elle s’est appuyée sur de nombreux livres évidemment.
Les personnages sont fictifs. Plusieurs endroits eux sont bien réels.
Enfin, après les remerciements, il y a des questions/réponses avec Ellen Marie Wiseman.
C’était super intéressant à découvrir.
Je te conseille vivement de découvrir cette autrice.
J’espère qu’un autre de ses livres sera traduit en France.
La vie qu’on m’a choisie est désormais disponible aux éditions Pocket. Fonce !
PS : à souligner l’excellent travail de traduction de Typhaine Ducellier, une traductrice que j’adore. J’ai des coups de cœur pour chacun des livres qu’elle traduit. (Le chant de nos filles de Deb Spera, Daisy Jones and the Six, le temps de l’indulgence, Sur les ailes de la chance, etc. Tous ces livres sont sur le blog.)
✩ Ce qu’elle a laissé derrière elle ⟷ Ellen Marie Wiseman ⟷ 400 pages ⟷ Éditions Faubourg Marigny, le 9 mars 2022✩
1
Aléa dit
J’adore ce genre de romans! Merci pour le partage! C’est intéressant