À l’été 1914, l’Europe est au seuil de la guerre tandis que la monarchie russe vacille chaque jour un peu plus. En ces temps troublés où le destin de chacun est plus que jamais incertain, trois femmes hors du commun verront leurs vies se mêler pour le meilleur et le pire… Sofya, l’aristocrate russe, perdra sa fortune et son pays mais se battra sans relâche pour ce qu’elle a de plus précieux : son fils.
Eliza, la mondaine américaine, tremblera pour ses amis russes et cette guerre qui se rapproche chaque jour un peu plus.
Quant à Varinka, la jeune paysanne russe, presque une enfant, ses choix la feront basculer malgré elle au coeur d’un combat perdu d’avance… Un roman éblouissant qui célèbre la force indéfectible des amitiés féminines aux heures les plus sombres de l’histoire.
Si tu te souviens, « Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » avait été un gros coup de cœur. Retrouve mon avis ici.
Martha Hall Kelly au cours de ses recherches pour son premier livre est « tombée amoureuse » comme elle l’écrit elle-même à la fin du roman de Eliza, la mère de Caroline, une des héroïnes de « Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux », l’une des femmes de la famille Woosley.
Ici, tu vas donc suivre en partie la vie de Eliza, rencontrer Caroline toute jeune ainsi que deux autres narratrices.
Il n’est pas obligatoire d’avoir lu le livre précédent pour apprécier celui-ci.
On retrouve Caroline, mais les thèmes ne sont pas les mêmes.
Avec Eliza et sa profonde amitié pour Sofya, une des cousines du Tsar Nicola II, tu vas partir à la découverte de ce qu’il s’est déroulé à partir de 1914 jusqu’en 1921. De la Russie à New York.
3 villes : Southampton, la résidence d’été de Eliza et sa famille, New York où elle réside, et enfin Malinov, le château situé dans la campagne russe de la famille de Sofya.
3 narratrices dont tu vas suivre en alternances les points de vue Eliza, Varinka et Sofya.
3 femmes totalement différentes. 1 Américaine, deux Russes
2 riches, 1 pauvre
1 guerre mondiale qui est le lien entre elles trois.
L’histoire est racontée du point de vue de trois femmes, Eliza, appartenant à une famille bien nantie établie à New York, Sofya, d’une famille aisée du tsar de la Russie révolutionnaire et de Varinka, une fille de la campagne russe frappée par la pauvreté. De la première guerre mondiale à la révolution russe, de New York à Paris en passant par les villes russes, Martha Hall Kelly nous emmène dans un voyage dans le temps de 1914 à 1921, dans les lieux où se croisent les vies de ces femmes. Là où vont se jouer des destins.
Il ressort clairement de ses notes de recherche et de son voyage qu’il s’agit d’une œuvre de fiction historique bien documentée.
Martha Hall Kelly à la fin du roman nous dit à partir de qui certains personnages ont été modelés, ceux qui ont tellement vécu ou ceux totalement sortir de son invention.
Elle nous rappelle ainsi qu’il s’agit d’une fiction, mais qu’elle reflète aussi le temps, la période, les faits et les lieux où elle nous emmène.
C’est aussi une histoire de perte, d’êtres chers, de maison, mais aussi d’amitié, de famille, de générosité et de bonté de femmes qui se soucient de leur sort.
Martha Hall Kelly illumine les lieux et leurs habitants en cette période de conflits, de violence et d’incertitude.
Même si le roman se situe durant la Seconde Guerre mondiale l’intrigue se situe sur ce qu’il se passe en Russie.
La montée de la révolution, les profondes inégalités sociales, la violence qui monte.
Ce n’est pas le premier livre que je lis sur ce thème, mais c’est sans doute l’un de ceux qui m’a montré les deux côtés de cette révolution.
Eliza Ferriday est un personnage fort et formidable.
Les histoires de Sofya et Varinka vous briseront le cœur pour différentes raisons.
Il y a eu notamment un moment émouvant lorsque Sofya baisse les yeux sur son jeune fils Max après avoir vu un bébé affamé, lorsqu’elle réfléchit à la chance qu’à Max d’être né dans une famille riche.
La famille de Sofya fait ce qu’elle peut pour le peuple. Sa sœur Luba, malgré son âge, m’a étonnée par sa force de caractère et sa détermination.
L’intrigue principale est surtout concentrée sur Sofya et sa famille, j’y pense encore —La chance ou pas, d’être né au bon endroit — dans un pays doté de libertés, ou dans un pays où règnent chaque jour des guerres et des dangers.
Certaines des situations dans lesquelles Sofya s’est retrouvée sont si poignantes… son courage et sa détermination sont si admirables, j’ai essayé de me mettre dans sa condition, je ne sais tout simplement pas si j’aurais eu la force de faire ce qu’elle a fait… Varinka est le personnage le plus ambigu, tu vas à la fois la détester, mais aussi la plaindre, elle est, avec sa mamka, dans une situation où elle n’a pas le choix d’agir comme elle le fait. En tout cas pas tout le temps.
Eliza est forte et compatissante, j’ai admiré sa loyauté et son altruisme.
Eliza et Sofya sont nées privilégiées, mais elles ne perdent jamais de vue comment elles peuvent aider les autres.
Il y a là une beauté sans équivoque et une honnêteté dans la manière dont l’auteure le décrit.
C’est le livre idéal pour se perdre dans le temps et tout oublier.
Le récit vous saisit et ne vous lâche pas.
Martha Hall Kelly est une auteure à lire pour la profondeur qu’elle donne à ses personnages, le poids de l’histoire, le suspens qu’elle maintient, l’espoir qu’elle distille, les émotions fortes qu’elle suscite.
Impossible de rester insensible face à une telle plume !
En bref :
S’il n’est pas autant un coup de cœur comme pour « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » ce deuxième livre m’a autant captivée.
Martha Hall Kelly est une auteure à découvrir si tu aimes les histoires de femmes fortes s’appuyant sur des faits réels.
Une histoire de trois femmes fortes et déterminées et leur quête de survie.
Les personnages sont convaincants et les recherches de l’auteur sur cette période sont évidentes.
Il se passe beaucoup de choses dans ce roman.
Il y a des moments où tu vas retenir ton souffle, et ce jusqu’à la fin, j’ai craint, j’ai eu peur de ce qui allait se jouer devant mes yeux.
Les 3 femmes m’ont captivée pour savoir comment chacune de leurs histoires se jouerait.
Une histoire tellement remarquable que je sens qu’elle va faire des émules.
Un fantastique travail de fiction historique, rempli d’espoir et de femmes qui ont fait une différence dans la vie d’autres femmes.
Mentions supplémentaires :
Son premier livre et la suite se basent sur une génération de femmes qui ont existé et ont toutes joué un rôle dans les périodes mouvementées de l’histoire.
Caroline pour « Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » et la Seconde Guerre mondiale
Ce tome quant à lui est basé sur la mère de Caroline : Eliza, sur la Première Guerre mondiale et plus précisément sur la révolution russe et le bolchevisme.
Le prochain tome lui est annoncé sur l’arrière-grand-mère de Caroline, la guerre de Sécession.
La famille Woolsey était une famille abolitionniste.
Il me tarde de lire ce roman qui promet encore de riches heures de cultures, d’émotion et de suspens.
✩ Un parfum de rose et d’oubli ⟷ Martha Hall Kelly ⟷ 560 pages ⟷ Édition Charleston, le 18 juin 2019 ✩
3
Vampilou fait son Cinéma dit
Ah oui, je me souviens de ce premier roman et je trouve que celui-ci est effectivement un beau complément, histoire de prolonger un peu le plaisir !
Nanette dit
Ce roman, ainsi que « Le lilas… », m’a l’air tout simplement bouleversant. J’ai déjà deux magnifiques aventures humaines à vivre avant de découvrir le troisième tome (la Guerre de Sécession est un sujet qui me fascine aussi) !
vuottomarie dit
superbe photo encore et puis cette chronique j’ai envie de tout lire avec toi pourtant ce ne sont pas mes lectures de prédilections. Bises souris
Souris dit
Merci ma poulette
BouBou Renaud dit
Kikou tite souris quel beau livre 😍 comme toi j ai adoré mais préféré les Lilas 😁💋💜 cilinette