PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Au printemps 1861, les États-Unis sont au bord de la guerre civile et la Confédération comme l’Union intensifient la conscription chaque jour un peu plus.
En ces temps troubles où chacun joue sa liberté dans un pays sur le point de s’effondrer, les destins de trois femmes exceptionnelles s’entremêlent.
À New York, Georgeanna Woolsey va à l’encontre de toutes les attentes de la société mondaine et s’engage comme infirmière. Lorsque l’armée de l’Union passe par la plantation du Maryland où elle est esclave, la jeune Jemma est déchirée : doit-elle abandonner sa famille ou renoncer à la liberté? Quant à Anne-May, en charge de la plantation familiale depuis que les hommes ont rejoint les troupes confédérées, son ambition dévorante ne tarde pas à l’exposer à un sort terrible.
Quelques informations avant de commencer la lecture :
Bien que ce roman soit un troisième tome de la saga « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux », il n’est pas nécessaire de lire les livres dans l’ordre.
Tu n’as pas non plus besoin de lire les autres récits pour savourer pleinement chaque livre de Marta Hall Kelly.
» Le tournesol suit toujours la lumière du soleil » se déroule pendant la guerre de Sécession, il couvre la vie des de la famille Woolsey, surtout les femmes.
Les Woolsey sont les ancêtres de Caroline Ferriday, héroïne du 1er tome.
Martha Hall Kelly a découvert ces femmes en 2000 durant ses recherches sur Caroline dans les archives qu’elle a laissées. Caroline chérissait ses ancêtres et a conservé de nombreux photos, lettres et documents sur ces ancêtres.
Les sources essentielles de ce livre sont les lettres de sa grand-tante Eliza Woolsey Howland.
Pour rappel
Caroline Ferriday ; tu la rencontres dans le 1er livre « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux » ce roman est le destin croisé de trois femmes différentes (la marque de « fabrique » de l’autrice »), il se déroule de 1939 à 1959 et c’est là que tu la rencontres c’est une des 3 femmes.
Le second « Un parfum de rose et d’oubli » tu suis aussi 3 femmes dont la mère de Caroline, Eliza. On remonte le temps pour arriver en 1914 jusqu’en 1921. De la Russie à New York
Mon avis sur le tome 1 est ici et celui sur le tome 2 ici.
Je te les conseille absolument tous.
La seule petite faiblesse de cette saga, la romance qui n’est pas nécessaire à mon avis. Il y en a une dans chaque opus, ce n’est pas du tout cela qui a retenu mon attention, mais bien le destin de toutes ces femmes fortes.
Pour ce dernier dont je te parle juste après c’est le même reproche que je pourrais faire même si j’ai adoré +++ ce livre.
Martha Hall Kelly m’a tenu en haleine durant les 741 pages du livre et j’aurais encore pu lire des centaines de pages ; preuve s’il en est que ses livres sont excellents.
Mon avis :
On va lire ce récit en découvrant le point de vue de Georgeanna, Georgy, Woolsey, de sa mère et de ses 6 sœurs Mary, Hatty, Abby, Jane, Carry et Eliza.
Elles vivent toutes au 8, Brevoort Place, Manhattan avec pour seul homme présent leur fils et frère Charley et leur oncle Edward.
Toutes sont engagées dans diverses causes, elles tentent d’apporter un soulagement à tous ceux qui souffrent, peu importe leur couleur ou leur affiliation dans l’armée.
Tu vas également suivre Jemma, seize ans, esclave avec sa famille, sur la plantation Peeler dans le Maryland.
La dernière héroïne de ce roman est Anna-May, la nouvelle propriétaire de la plantation Peeler et des esclaves qui vivent sur la plantation.
Anne-May est une femme vaniteuse, sans instruction, cupide, égoïste et ses esclaves souffrent de tous ses défauts.
Georgy est déterminée à apprendre les soins infirmiers, et même plus tard à ouvrir une école d’infirmière, destinée uniquement aux femmes, un établissement encore inexistant jusqu’à présent.
Elle veut s’engager et aider sur le champ de bataille, dans les hôpitaux malgré l’opposition farouche des médecins et des infirmiers qui pensent qu’une femme n’est pas assez intelligente pour faire le travail d’infirmière.
Elle, ses sœurs et sa mère travaillent sans relâche pour donner de leur temps, de leur argent et de leurs biens pour aider les personnes dans le besoin.
Les notes de Martha Hall Kelly à la fin du récit sont aussi intéressantes que l’histoire, car l’autrice raconte tout ce que la famille a continué à faire après la guerre, pour améliorer la santé, l’éducation et la vie des autres.
Dans la première moitié du livre, tu apprends à connaître les différents personnages intervenant dans le récit et l’époque. Hommes, femmes. Personnages principaux et secondaires.
Martha Hall Kelly brosse un portrait saisissant de réalisme de ses différents protagonistes. Cela te permet de saisir les liens, les tenants et les aboutissants.
Tu te doutes bien que ces 3 femmes vont être amenées à se rencontrer à un moment de l’intrigue. Je ne te dirai pas comment ni pourquoi, mais c’était passionnant à lire.
Jemma est celle pour qui j’ai ressenti le plus d’empathie, suivie de près par Georgy et sa mère, quel cran avait cette femme ! Anna-May, inutile de te dire que je l’ai détesté.
Dire que des gens pareils ont existé et existent encore me met en colère.
Georgy, sa mère et ses sœurs sont déterminées à aider les soldats des deux côtés de la guerre, malgré tous les blocus qui leur sont imposés. La fragilité des humains est omniprésente, les gens meurent parce qu’il n’y a pas assez d’aide médicale et que je te rappelle que l’aide des femmes est vraiment très mal vue. Tout manque : la nourriture, les lits et les fournitures sont rares.
Ce n’est pas seulement la guerre qui prend des vies, mais aussi la maladie qui sévit parmi les masses de personnes vivant dans des conditions insalubres en raison de la pauvreté et/ou de la guerre.
Tu te doutes si tu me connais que les aspects historiques du livre m’ont vraiment plus qu’intéressée, le flot d’informations ne m’a pas paru de trop.
J’ai aimé lire les points de vue du Nord et du Sud, autant sur le champ de bataille que parmi les grands noms qui ont écrit l’Histoire.
Tu vas marcher aux côtés des personnages dans les hôpitaux ou infirmeries aux côtés des blessés.
Tu vas déambuler dans les plantations, en particulier celle où vit Jemma.
Ces dernières prennent vie devant tes yeux grâce aux descriptions minutieuses. Tu vois la grande maison, les champs, la maison de la famille de Jemma, tout ce que construit son papa.
Tu ressens très fortement l’ambiance de l’époque.
Elle est palpable entre les convictions et combats des abolitionnistes et d’un autre côté le mépris et la violence à l’encontre des esclaves.
L’histoire est déchirante à tant de niveaux, la brutalité indicible des personnes gardées comme esclaves et l’horreur des familles, des voisins et des compatriotes qui se battent, les morts horribles.
La cruauté indicible envers les personnes de couleur.
Le combat de certaines femmes Woolsey pour changer notre époque, afin que les femmes puissent être autorisées à se former et à travailler comme infirmières, montre les nombreux obstacles qui empêchent les femmes de faire plus que simplement cuisiner, nettoyer, laver, mettre au monde des bébés et se tenir debout pendant que les gens meurent.
Le roman reflète l’époque, la guerre, l’esclavage, t’emmenant du Maryland à Washington, de New York à Gettysburg, des plantations aux dîners mondains, aux cabanes où vivaient les esclaves, aux champs de bataille et aux hôpitaux. Une représentation des États-Unis à cette période.
Toutes les femmes Woolsey sont inspirantes ; chacune de manière différente.
Je ne te dis rien sur elles, je voudrais que tu découvres l’étendue de leur dévouement, leur valeur, leur force de caractère.
Les points de vue alternent au gré des chapitres, puisqu’ils leur donnent la parole à tour de rôle
Martha Hall Kelly est une femme et une autrice incroyable qui crée avec justesse une ambiance, un décor d’époque authentique. Tu es immédiatement immergé dans les lieux et l’époque.
Comme dans les 2 autres livres Martha Hall Kelly ne donne pas la parole uniquement à des femmes aux nobles causes, ici c’est Anna-May qui a un cœur noir.
Cet aspect ne rend que plus crédibles ses livres, car ils sont les reflets de notre société.
Conclusion :
Toi aussi pars à la rencontre de Georgy cette femme touchante, volontaire et déterminée. De Jemma pour laquelle j’ai ressenti beaucoup de compassion, mais également une panoplie d’émotion de la peur et de l’espoir, tristesse et joie. Devant les épreuves qu’elle va endurer, c’est impossible de rester de marbre. Et enfin Anna-May, comme la décrire autrement que méchante, hautaine et stupide ? Je te laisse juger par toi-même.
Un roman qui est vraiment une excellente lecture que je conseille à tous les amateurs de fictions historiques basées sur des faits réels et des personnages qui ont existé.
✩ Le tournesol suit toujours la lumière du soleil ⟷ Martha Hall Kelly ⟷ 752 pages ⟷ Éditions Charleston, le 19 mai 2021 ✩
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meslivresdepoche dit
Je tenais à te féliciter pour la richesse et la construction de tes articles, j’ai beaucoup aimé ce roman, mais Le lilas encore plus, il m’a énormément marqué. J’apprécie beaucoup également les notes en fin de livre, et comme toi j’ai détesté le personnage de Anne May, cupide comme tu le dis si bien. Il me reste Un parfum de Rose et d’Oubli que j’ai tout de suite envie de sortir de ma pal grâce à toi ! J’ai hâte d’y retrouver encore une fois ces destins de femmes