PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Châtillon-sur-Indre
L’été 2018 s’annonce mouvementé pour Lisa : tandis qu’elle s’apprête à recueillir sa mère fragilisée par la violence de son ex-compagnon, elle doit également héberger son grand-père, Loulou, dont la maison est en travaux. Or cela fait huit ans que tous deux ne se parlent plus. La présence de Tim, son petit garçon qu’elle élève seule et que tous adorent, suffira-t-elle à apaiser les tensions ? Lisa a à peine le temps de se poser la question qu’elle est confrontée à un autre problème : la rénovation de la maison de Loulou met au jour une pièce condamnée contenant un mystérieux coffret.
Comment Lisa aurait-elle pu imaginer que celui-ci renferme un terrible secret qui tourmente son grand-père depuis son enfance ?
Tout commence en juillet 1939, lorsque la jeune Aurélia, inquiète de voir son monde vaciller face à la menace d’une nouvelle guerre, décide de tenir son journal des événements…
À la suite de Lisa et d’Aurélia, deux héroïnes inoubliables, Clarisse Sabard nous entraîne dans une fresque familiale et historique éblouissante au coeur de la Seconde Guerre mondiale.
Ce livre est le 8e roman de Clarisse (plus ses 3 livres qui se déroulent à Noël) que je lis dès sa sortie.
Je ressens toujours appréhension et excitation quand je commence un livre de Clarisse.
Et si ce roman je ne l’aimais pas ?
Pour autant dès qu’il arrive je me jette dessus, pour chacun de ses livres cela m’a fait ça.
Dans « Un air d’éternité », j’ai trouvé Clarisse l’auteure et Clarisse la femme, fille et petite-fille.
Il y a un supplément d’âme à ce roman sans doute parce que l’intrigue se déroule dans les lieux de son enfance.
Le Berry qu’elle aime tant, j’y reviendrai plus loin dans mon avis.
C’est une immersion complète dans le passé que te propose l’auteure : avant la guerre, au tout début de l’exode quand les Allemands prennent Paris, et durant la guerre. Là, tu suis Aurélia et son père, Léandre.
Mais c’est aussi une immersion totale dans le présent à Châtillon-sur-Indre, où durant l’été 2018, Lisa va accueillir son grand-père et sa mère chez elle et où les secrets de famille vont être mis au grand jour.
Habituellement, je préfère le passé au présent, mais ici comme bien souvent avec les romans de Clarisse j’ai aimé les 2 époques.
Tant pour les thèmes abordés que pour les protagonistes et les lieux.
Tu vas visiter : Châtillon, Blois, Châteauroux, Loches des noms de lieux que je ne connaissais pas, mais que l’auteure m’a donné à voir à travers ses yeux grâce à son écriture immersive.
J’ai visualisé autant les champs de Châtillon que les quartiers de Paris avant-guerre.
Ce roman est d’une beauté tragique, il est aussi lumineux à l’image de Lisa.
C’est 70 années de secrets qui vont être révélés et que tu vas comprendre en même temps que Lisa quand elle lit le journal qu’elle a trouvé dans la maison en travaux de son grand-père.
Tu te poseras autant de questions qu’elle : pourquoi son grand-père se ferme-t-il dès que le sujet de la guerre survient, qui est Aurelia ? Pourquoi son prénom n’est-il jamais prononcé ?
Ajoute à ça les thèmes du présent qui sont aussi haletants et tu comprendras pourquoi j’ai dévoré ce roman de 465 pages en 2 jours.
Dans « Un air d’éternité », j’ai trouvé l’innocence de l’enfance et les tracas des adultes.
Des thèmes lourds, difficiles, mais abordés avec justesse et pudeur. Comme l’est son auteure.
Il y a les périodes tabous de la jeunesse du grand-père de Lisa, Loulou.
Il y a la colère et la mélancolie survenue du passé, elles jettent un voile, trouble et même opaque sur le présent.
Même des générations plus tard, ces secrets ont un retentissement.
Clarisse a réussi à capter l’essence d’une époque et à te la retransmettre.
Les personnages sont bien campés. Les principaux comme les secondaires sont parfaitement esquissés.
Clarisse Sabard célèbre les mille mélodies de la vie et sa région natale.
Le roman te parlera de transmission et de chanson, de deuil et d’un noisetier, de fêtes et de larmes, de reconstruction et de la vie qui continue comme dit Loulou :
« Et pourtant, c’est ça, la magie de la vie : en savourer chaque miette, même s’il faut parfois la raccommoder et la réapprendre pour mieux l’apprécier »
J’ai adoré Lisa, elle est déterminée à percer les secrets de sa famille, à élucider les mystères.
J’ai adoré Aurelia et sa détermination farouche, son amour infini.
Les protagonistes m’auront tous marqué, un coup de cœur pour Aurelia et Lisa, mais aussi pour Leandre et Loulou.
Ce roman est un véritable hymne aux racines, aux terres de l’enfance de Clarisse.
Ce roman c’est aussi :
Un cœur abîmé
Une évasion d’un soir
Un ruisseau aux airs d’éternité
Un pansement au cœur.
Maintenant que j’ai fini le livre, je peux te dire que oui, Clarisse j’ai envie d’aller visiter tes terres natales.
Visiter les étangs de la Brenne, fouler ce sol que Loulou, Julien, Marcelline Leandre, Lisa, Aurélia, Marie, Nenette ont foulé eux aussi.
J’ai eu l’impression à la fin du récit que tes personnages étaient penchés au-dessus de mon épaule attendant de voir ma réaction aux dénouements.
Je pense même avoir entendu Loulou chanter ; ou peut-être était-ce Leandre ?
Ce livre est un roman important pour toi, car tu parles de tes racines, il est important pour moi, car je te découvre encore un peu plus.
Tes personnages ne peuvent pas être des simples êtres de papier.
C’est impossible.
Pour moi, ils existent. Ils sont là et vivent au moins dans mon cœur.
Chaque fois que j’entendrai plastic Bertrand, je me souviendrai de cette émotion qui m’a saisie lors des chapitres finaux.
MERCI oui en majuscules de donner à tes lecteurs autant de toi.
Un air d’éternité c’est :
L’aventurier, Danielle Darieux, le Poulidor, Wallis Simpson, France Gall, une robe à pois jaune et un cirque.
Soir de Paris, un portail au fond d’un jardin, une rivière témoin d’un grand amour, Edith Piaf, le conte de Monte Cristo. Maurice Chevalier et les Andrews Sisters, Sheila. C’est les rivières de l’Indre, les zazous, les temps forts de la guerre, l’OSE, les amitiés perdues, les familles brisées, les amours séparés, le STO, les dancings de Montparnasse et Plastic Bertrand.
C’est surtout ma rencontre avec Aurélia, Marie, Madeleine, Julien, Lisa, Loulou, Pauline, Mehdi. Tim. Annette, Antoine, Leandre, Arielle et la petite Dina.
Ce roman est une véritable ode à la région du Berry, qui est décrite avec une grande précision et une grande affection.
Les paysages sont magnifiquement décrits : les champs de blé à perte de vue, les champs de colza, les forêts et les rivières.
On sent que l’auteure a une véritable passion pour cette région et qu’elle veut la faire découvrir à ses lecteurs.
Pari réussi, car depuis ma lecture j’ai envie de la visiter.
C’est un roman captivant, bienveillant, bien documenté et émouvant !
À lire si vous aimez les secrets de famille, l’alternance des époques, l’hommage aux racines.
✩ Un air d’éternité ⟷ Clarisse Sabard ⟷ 480 pages ⟷ Éditions Charleston, le 12 avril 2023✩
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Sorbet-Kiwi dit
Comme toi, à chaque fois au début je me dis « Et si je n’aimais pas ? » mais je me reprends puisque j’y vais toujours les yeux fermés, sans même lire le résumé. Tous ses romans me touchent <3 Je crois que ça ne changera jamais <3