Il y a quelques mois encore, Clara était déontologue à la Premium, un groupe influent dans la finance internationale. Depuis sa démission, elle vit avec son fils, retirée à la campagne. Jusqu’au jour où elle-même est destinataire de la funeste cerise de café.
Entre plantations de caféiers et salles des marchés, la jeune femme devra lutter pour sa survie, en affrontant tout autant ses propres démons que les forces sombres qui la traquent sans relâche.
Tu aimes les thrillers et le café ? Alors ce livre est pour toi. J’ai adoré cette enquête menée aux quatre coins du monde en compagnie de Clara, l’héroïne de ce qui je pense est le premier opus d’une saga au personnage récurrent.
Le livre commence sur un massacre en 1998 au Brésil. 1 chapitre de quelques pages qui te plonge directement dans ce monde du café, dans l’urgence. Bertrand Puard arrive à te donner directement ce sentiment d’oppression, d’angoisse et ce n’est pas 20 ans plus tard en 2018 qui va calmer ce premier chapitre.
D’amandieu, le directeur d’une grande agence de courtage demande à son ex-employée Clara d’enquêter sur un délit d’initié d’une part et sur ces meurtres qui touchent de près la Premium. La boîte où travaillait Clara avant que sa vie parte à vau-l’eau.
Puisqu’elle a été menacée de près et je pense aussi parce qu’elle refuse de se laisser encore une fois piétiner Clara va accepter cette enquête où on lui donne carte blanche.
Elle pourra fouiller partout où les indices qu’elle découvrira la mèneront. Grâce entre autres à son hypermnésie, Clara va assez vite relever des incohérences.
Ces enquêtes elle va la mener en compagnie de Nicolas, garde du corps, assistant, ex-policier. Ils vont quasiment réaliser un tour du monde : Venise, New York, le Vietnam Chicago, la Suisse, Paris, Le Havre, le sud de la France au pied du massif de l’Esterel, l’Éthiopie, le Brésil, la région du Var.
Je ne connais pas grand-chose à la bourse, d’ailleurs je ne m’y intéresse pas du tout. La finance et moi cela fait deux, mais Bertrand Puard te permet de tout comprendre.
Novices, comme les lecteurs plus avertis seront, je pense, satisfaits par les différentes explications qui nous sont données.
L’action est constante, les meurtres et les révélations s’accumulent.
J’ai vraiment craint pour la vie de Clara, mais aussi pour Théo, son fils qui a été mêlé malgré lui comme sa mère à cette histoire de l’esperluette ou la 27e lettre de l’alphabet : &.
Si Clara est hypermnésique pour une raison que je te laisse découvrir, son fils n’est pas en reste. Ce petit bonhomme est attachant. Tout comme un personnage que tu rencontreras plus loin dans le roman.
D’autres protagonistes partagent la scène, jusqu’au président de la République française. Certains protagonistes, tu ressentiras directement qu’ils sont dangereux, d’autres, corrompus et surtout le suspens, est encore renforcé par les personnages dont tu ne sais affirmer s’ils sont des alliés pour Clara ou si au contraire elle doit s’en méfier.
Quand le final arrive, Bertrand Puard te maintient en haleine, il avance ses pièces d’échiquier une à une pour te mettre échec et mat
Le dernier chapitre me donne à penser que nous retrouverons Clara dans une autre enquête. Pourquoi, je ne peux te le dire, mais c’est lié à Ristretto
L’écriture de Bertrand Puard est immersive et descriptive sans l’être à outrance.
Tu vas apprendre quantité d’aspects sur le café. Ses appellations comme ses différentes provenances ou façons de les servir.
Même chose pour les pays visités. Même si Clara n’y reste jamais longtemps par les plats et cafés que boivent les personnages tu es directement dépaysé.
Un roman avec une héroïne qui a du mordant, du répondant.
Du suspens et de l’action, la bourse, les traders, le café, l’argent qui corrompt bien des esprits.
Une enquête a 100 km/heure.
Je suis heureuse d’avoir lu l’auteur dans un registre adulte, je le connaissais pour sa série jeunesse « Les effacés » et son autre saga « L’archipel ». Je peux te dire qu’il assure et parfaitement ! un thriller mené tambour battant aux 4 coins du monde.
Les trois phrases d’accroche sur la couverture correspondent parfaitement à ce que tu trouveras en lisant ce roman.
L’amour pour l’amour de Clara pour son fils.
La mort et le café, car tout tourne autour de l’un et l’autre.
Je ne boirai plus une tasse de café sans penser à ce roman 😉
✩ Ristretto ⟷ Bertrand Puard ⟷384 pages ⟷ Édition Fleuve, le 6 juin 2019 ✩
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Eh bien tu vois, je n’étais pas spécialement tentée, mais ton avis m’a passionné ma belle et m’a donné très envie de m’y plonger !
N’étant pas une grande amatrice de café, je ne risque pas d’être traumatisée par ce titre. Ou justement, peut-être que cela me donnera encore moins envie d’en boire. Ayant beaucoup aimé la plume de Bertrand Puard avec L’archipel, je suis très tentée de découvrir ce que cela donne dans un registre beaucoup plus adulte !