PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
DEUX TUEURS. DEUX MONDES
UNE DOUBLE MENACE
En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées.
À Madrid, un autre assassin s’en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message : » TUONS LES RICHES « .
Deux tueurs. Deux mondes. Et le spectre d’un embrasement général, d’une confrontation de classes inédite et explosive.
Les enjeux, qui se dévoilent peu à peu à Lucia Guerrero, enquêtrice de la Guardia civil, sont vertigineux.
Quand, à son tour, elle reçoit les messages d’un expéditeur anonyme, la question se pose : serait-elle devenue un simple jouet entre les mains des deux tueurs ?
Bonjour, mes liseurs, je vous retrouve avec mon avis sur le dernier livre de Bernard Minier, un second tome mettant en scène Lucia Guerrero.
Je n’ai pas lu le précédent, je l’ai acheté aussitôt que j’ai terminé celui-ci tellement j’ai aimé le personnage de Lucia et le cadre : l’Espagne.
Cela change de l’habituel quai des Orfèvres, c’était passionnant à lire, un suspens tendu et puis cette écriture que j’aime tant.
J’adore Servaz, le précédent personnage récurrent de l’auteur, j’avais peur de rencontrer un nouveau protagoniste : j’ai eu tort. Lucia Guerrero est un personnage incroyable.
Elle est fascinante.
Lucia se retrouve avec deux enquêtes sur les bras, une, dans le nord de l’Espagne et une Madrid.
Un tueur qui tue des femmes qui se rendent au travail.
Des femmes issues de la classe moyenne et un tueur qui tue des riches.
Lucia aurait voulu rester en Galice pour trouver ce tueur de femmes, toutes des ouvrières, mais sa hiérarchie en décide autrement.
Elle doit rentrer à Madrid sur le champ.
C’est son collègue qui continuera l’enquête seul.
J’ai adoré ce nouveau personnage qui a du coffre.
Tu peux lire totalement les romans indépendamment les uns des autres, je n’avais pas lu le précédent et je n’ai eu aucun souci de compréhension.
Peut-être ai-je manqué l’évolution psychologique du personnage, car il s’en passe des choses dans sa vie personnelle.
Comme je te le disais, j’ai aimé que ça se passe en Espagne et pas à Paris.
La manière d’enquêter est différente, je découvre l’Espagne, les coutumes, les paysages, les différences entre le Nord et le sud de l’Espagne : c’est intéressant tout au long du roman.
Pour moi, c’est un excellent roman de l’auteur, je n’arrivais pas à m’arrêter de lire.
Le suspense est haletant.
Les chapitres s’enchaînent avec fluidité.
L’écriture est belle et déliée presque poétique dans les descriptions des paysages.
Une écriture visuelle et cinématographique qui t’emmène directement en Espagne.
Je trouve que ce livre, en particulier, a un tempo tellement rapide, une action constante qu’il ferait une excellente série.
J’ai vraiment aimé ce personnage, Lucia, beaucoup moins que son nouvel adjoint coéquipier, Soler.
Ce n’était pas gagné parce que j’aime beaucoup Servaz (voir avis ici et ici ou encore là), mais Lucia m’a convaincue et j’ai vraiment hâte de retrouver un troisième opus.
On reste sur une question, une interrogation qui nous donne très envie de lire la suite des aventures de Lucia
Lucia est un personnage humain avec ses faiblesses, ses démons, ses soucis.
Les mêmes soucis que tu pourrais rencontrer ce qui fait que tu t’identifies facilement à elle.
Lucia est une femme de caractère, meurtrie, avec des valeurs que j’aime.
J’ai tout aimé : les personnages, les intrigues, le décor où se déroulent les faits, le contexte socio-économique.
Comme c’est le cas dans ses autres thrillers, Bernard Minier nous offre un thriller au contexte socio économique riche, un thriller qui permet de se poser de nombreuses réflexions sur le monde dans lequel nous vivons.
Les valeurs, les inégalités sociales, les différences hommes femmes, les incels, ces nouveaux misogynes du web que je ne connaissais pas.
C’est riche et profond.
Autant dans la forme, car tout est fluide et addictif que dans le propos qui est juste.
L’Espagne est décrite sous toutes ses coutures, des quartiers aisés aux cités oubliées.
J’ai aimé également que cela ne se passe pas en été, on associe souvent l’Espagne aux vacances, au soleil : ici, on est en plein hiver, il fait froid, humide et il y a même de la neige.
Un sans faute pour moi, sans être un coup de cœur
En bref :
J’ai adoré ce thriller animé par un suspense omniprésent.
Deux affaires criminelles complexes et « connectées ».
Lucia Guerrerro, enquêtrice de la Guardia Civil, 37 ans, m’a complètement charmée.
C’est un personnage principal, attachant, émouvant et charismatique.
Son caractère bien trempé et sa détermination sans faille en font un personnage crédible, ses luttes intérieures, ses démons personnels, ajoutent une dimension complémentaire à l’histoire et te permet de bien appréhender ce nouveau personnage très humain.
Un personnage qui est nuancé et crédible.
2 enquêtes, l’une en Galice qui s’intéressent aux classes laborieuses, l’autre à Madrid avec des meurtres de milliardaires dans des mises en scène particulièrement sombres.
2 tueurs et Lucia qui n’a pas que des amis à l’UCO.
De plus, sa hiérarchie la tient à l’œil.
L’enquête est rythmée et haletante.
De Madrid à la Galice, on n’a pas le temps de souffler.
Aucun temps mort ni répit dans ces 2 intrigues sous tension au rythme trépidant.
L’atmosphère de cet opus est glauque et angoissante.
Le contexte est parfaitement documenté, le rythme est haletant, la plume est efficace et soignée, une tension qui monte crescendo, le final réussi.
Je pense que ce dernier livre paru de Bernard Minier plaira à un grand nombre d’amateurs de polar/thrillers.
✩ Les effacées ⟷ Bernard Minier ⟷ 412 pages ⟷ Éditions XO, le 4 avril 2024✩
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