PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Novembre 2021. Julien Perrault vient d’être nommé chef de la police de Montmorts, village isolé desservi par une unique route. Alors qu’il s’imaginait atterrir au bout du monde, il découvre un endroit cossu, aux rues d’une propreté immaculée, et équipé d’un système de surveillance dernier cri.
Mais quelque chose détonne dans cette atmosphère trop calme.
Est-ce la silhouette menaçante de la montagne des Morts qui surplombe le village ? Les voix et les superstitions qui hantent les habitants ? Les décès violents qui jalonnent l’histoire des lieux ?
Montmorts, le village où vient d’être muté Julien est un bourg enclavé entre 2 massifs forestiers avec un mur infranchissable au sud : la montagne.
Un village plutôt très accueillant même s’il y a eu plusieurs épisodes de meurtres au fil des siècles.
Une seule route dessert ce village qui appartient à un seul homme. Le maire.
Il va y rencontrer ses deux collègues : Sarah et Franck, deux personnages auxquels tu t’attaches d’emblée.
Un trio que j’ai adoré.
La montagne est une présence constante, effrayante.
Elle est comme possédée d’un droit de regard sur les habitants qu’elle domine. Un pouvoir écrasant.
Jérôme Loubry te fait ressentir intensément le décor.
Ces pierres de granit semblent surveiller ta lecture.
C’est le point fort du récit pour moi, l’ambiance qui est presque un personnage, en tout cas un élément clé du roman.
« Sois prudent, Julien, car tu vas devoir combattre les remords de Montmorts. »
Un vieux cimetière avec des croix usées par le temps, qui ne tiennent même plus debout.
Elles s’affaissent vers le sol.
Autour une grille rouillée
Cette image contraste fort avec la modernité des lieux que le maire a voulue.
Tout est neuf ; un commissariat dernier cri alors que pour tous dossiers seuls 4 affaires ont été ouvertes.
– Des lanceurs de bouteilles.
– Un écrivain imaginaire
– Des adolescents invisibles
– Un berger tueur de moutons
La brume qui s’étire dans le moindre recoin à quelques centimètres du sol parachève le portrait des lieux du livre. Des lieux si prégnants que tu es projeté à Montmorts, tu sens le froid de la bruine se déposer sur toi, le soir qui tombent tôt.
Le maire est un homme étrange. M. de Thionville.
Charismatique.
Étrange, sans que tu ne puisses dire en quoi, comme c’est le cas de plusieurs des habitants.
Le maire fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les habitants soient en sécurité.
Qu’ils vivent dans un cadre parfait.
« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes. N’en sont que les acteurs. Chacun y joue successivement les différents rôles… . »
Les habitants agissent comme des automates à la tranquillité préservée.
Le temps s’écoule différemment à Montmorts, tu le sentiras dans ta chair
Un souffle invisible et humide s’est frayé un chemin depuis la forêt jusqu’à toi.
Une végétation sombre et oppressante ;
tu te sens mal à l’aise
Quels liens y a-t-il entre les drames qui se sont joués et qui vont se jouer dans cette bourgade normalement tranquille ?
Que se passe-t-il à Montmorts pour que ses habitants perdent à ce point l’esprit ?
De la sorcellerie ? Des effluves de végétaux qui troublent les sens ou une simple suite d’événement qui se succèdent sans lien entre eux ?
L’étrangeté semble tenir Montmorts et ses habitants par la main.
Crise de démence collective, folie ?
Tu te poses mille et une questions
J’étais très attentive, connaissant l’auteur je me doutais que quelque chose se déroulait devant mes yeux, que des indices étaient là, posés en évidence.
Ai-je vu arriver le final ? Absolument pas.
Je me suis fait manipuler, mener par le bout du nez une nouvelle fois
Jerome Loubry joue avec ses lecteurs et il le fait à merveille.
Toutes les questions que je me suis posées ont eu leurs réponses.
Jerome Loubry t’offre un thriller comme il sait si bien le faire. Il ne laisse rien au hasard, tout est lié. Comment tu ne sais pas trop, mais tu le suis aveuglément ; tu es pris par les différents rebondissements qui arrivent. Ton attention est totalement prise au piège du village imaginé par l’auteur.
Tout est parfaitement ficelé.
Toutes les explications arriveront quand elles devront arriver.
L’écriture de l’auteur, comment te la décrire autrement que par excellente ? Un illusionniste qui joue avec les mots, tes peurs les plus anciennes. Ils ajoutent une dose de mysticisme, de croyances séculaires, de légendes locales effrayantes, il te décrit une atmosphère comme il est un des rares à pouvoir la retransmettre.
Une écriture qui te fait tout ressentir.
La narration est maitrisée et n’en rend ce roman que plus addictif.
Tu t’attaches aux lieux, tu te lies aux personnages tout en restant sur tes gardes en ne sachant pas ce qu’il va se passer au chapitre suivant.
C’est glaçant.
Mystérieux.
Ces petites touches d’occultisme renforcent ce côté effrayant.
Plus tu vas avancer dans le livre, plus l’intrigue va se complexifier.
Se ramifier.
Jerome Loubry mène la danse, et tu le suis aveuglément, à moins que ce soit les personnages qui te tendent un piège ?
Il varie les styles, mais t’offre un savoureux mélange où rien ne dénote.
L’ambiance et les personnages constituent les rouages de cette nouvelle machine créée par Jerome Loubry. Les différents rouages de l’intrigue ne s’enrayent à aucun moment.
Tout est pesé, évalué, pensé, imaginé pour que tout roule et prenne sens une fois le point final posé.
Rien n’est laissé au hasard dans ce village de cauchemar.
Un thriller d’atmosphère qui effleure plusieurs styles. Un roman qui va troubler tes certitudes, perdre tes sens.
Un thriller étonnant, avec une construction originale et habile.
Je ne développe rien de plus, car ce serait gâcher une partie de ta lecture.
Sache que si tu penses mener la danse tu te trompes royalement. C’est Jerome Loubry et ses personnages les chefs d’orchestre, les maitres d’œuvre, toi tu ne peux que suivre au risque de te perdre à jamais dans les brumes de Montmorts.
Une expérience de lecture incroyable, il te donne en plus une playlist au début du roman pour t’imprégner encore davantage dans cette ambiance mystique presque fantastique. Cette playlist colle à merveille aux scènes qui se succèdent.
Superstition d’autrefois, violences d’hier et d’aujourd’hui. Légendes locales, non-dits, hallucinations visuelles et auditives, folklore local, croyances séculaires. Mysticisme et superstition, tout est réuni pour que tu passes un excellent moment.
Si tu aimes naviguer en eaux troubles ; si tu aimes une petite part de fantastique qui vient frôler la réalité, si tu as envie de frissonner, de te retourner le cerveau, lis ce livre !
Rares sont les livres qui me gardent comme ça sur le fil, attentive jusqu’à la dernière page, qui arrivent à me berner. Jerome Loubry l’a fait.Il le fait à chaque roman.
Mon préféré reste « Les refuges », mais j’ai adoré celui-ci.
Si tu veux découvrir l’auteur je pense que tu seras encore plus étonné par l’atmosphère et le final, tu seras encore davantage pris au piège de cette ambiance si particulière.
Veux-tu connaître la véritable magie de Montmorts ?
Lis ce livre !
« Tout le reste n’est que flocons de neige »…
Mes autres avis des livres de l’auteur sont ici et ici ou encore ici et là
à propos de l’auteur :
En 2017, il publie son premier roman, « Les chiens de Détroit », récompensé par le prix Plume Libre d’argent en 2018. (J’ai adoré)
« Le douzième chapitre », son deuxième thriller paru en 2018, reçoit le prix Polar de Mauves-en-noir.
Il obtient le Prix Cognac du meilleur roman francophone 2019 pour « Les Refuges ».
L’année passée est paru De soleil et de sang (disponible en poche le 1er septembre)
Et enfin celui-ci depuis le 25 en librairie.
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/loubryjerome/
Son Twitter : https://twitter.com/jloubryauteur?lang=fr
Son instagram : https://www.instagram.com/jeromeloubry/
✩ Les sœurs des Montmorts ⟷ Jerome Loubry ⟷ 414 pages ⟷ Éditions Calmann-Lévy, le 25 aout 2021 ✩
0
meslivresdepoche dit
j’ai hâte de le lire, mais j’attendrais le poche le temps de vider ma pal 🙂 j’ai de soleil et de sang et le douzième chapitre sur ma liseuse, je sens que celui-ci va me plaire au vu de l’ambiance que tu décris, et j’ai beaucoup aimé les refuges qui m’a retourné le cerveau !