PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Elles étaient seules, elles étaient vraies, elles étaient magnifiques.
Colorado, 1873. Après la mort de son mari, Margaret Parker décide de continuer à s’occuper de son ranch. À ses côtés, celles qu’elle considère comme sa famille : deux soeurs, Joan et Stella, une cuisinière, Julie, et Hattie, une ancienne esclave au passé aventureux.
Mais des femmes seules sur un ranch ont vite fait d’exciter toutes les convoitises, et bientôt elles sont dépossédées de leurs biens.
Elles n’ont plus, chacune, qu’un cheval, et le choix qui reste dans l’Ouest américain à celles qui ont tout perdu : se marier ou se prostituer. Ces femmes-là vont néanmoins trouver une option inédite pour survivre : tourner le dos à la loi dont elles ont été les victimes et prendre les armes pour se faire justice.
Le gang Parker est né. Bien vite, les exploits de cette mystérieuse bande de femmes défraient la chronique et les Pinkerton se mettent sur leur piste.
Les Femmes d’Heresy Ranch est un formidable récit d’aventures tiré de faits réels. Historienne et romancière au talent fou, Melissa Lenhardt y crée des personnages inoubliables, au caractère bien trempé, et nous livre des informations inestimables sur la vie méconnue des femmes dans l’Ouest américain.
Dans ce roman, tu vas faire la connaissance de hors-la-loi qui reprennent des richesses mal acquises pour les rendre aux gens.
Des Robin des bois féminin, à cheval, dans l’Ouest américain.
Elles ressentent le besoin d’être reconnues pour leurs faits, chaque braquage qu’elles commettent est mis sur le compte de Jed Spooner et sa bande.
Garet raconte dans son journal ce qui l’a conduit à ces délits.
Un journal qui est aussi pour Garet un moment d’introspection qu’elle s’accorde.
Un journal où elle se révèle complètement.
Son passé et son présent.
Ses pensées les plus intimes.
Les raisons qui l’ont poussée ou la pousse à prendre telle ou telle décision.
On ne peut qu’aimer Garet et Hattie
Jehu cet homme si bon.
Toujours respectueux.
On ne peut tout simplement pas ne pas aimer Jehu.
Gentil, profondément humain, il m’a conquise immédiatement.
Jehu, l’homme le plus gentil que tu n’as jamais vu
Excès d’orgueil, besoin d’autonomie, besoin d’approbation et d’amour, vengeance et fuite toutes ont leur propre raison d’agir.
L’auteure outre la condition féminine et ses injustices te rappellent aussi de vivre chaque instant intensément.
Elle rappelle notre condition de mortel.
Qu’à tout moment une vie peut basculer !
Ce n’est pourtant à aucun moment larmoyant ou trop donneur de leçon.
Les ranchs de Cache-là-poudre, celui d’Heresy, la nature environnante, les montagnes les chevaux et leur éducation m’ont emmené loin de mon fauteuil.
Tu vas entendre le bourdonnement des insectes, les trilles et les gazouillis des oiseaux.
Toutes ces femmes portent des cicatrices.
Visibles ou non.
C’est sans aucun doute ce qui les unit comme rien d’autre ne pourrait le faire.
Quels stigmates ont-elles, je ne t’en dirai rien.
Toutes les révélations, les secrets, sur chacun des personnages arrivent à point nommé.
De même que, à plus ou moins la moitié du récit, une autre personne va prendre la plume, tu vas lire son propre journal.
Je ne te dirai rien sur ce narrateur, car j’ai été surprise et que ce passage est sûrement celui qui m’a le plus convaincu alors que je l’étais déjà.
Quel lien y a-t-il entre des suffragettes et un gang de hors-la-loi ?
Il te faudra lire le roman en prenant ton temps, car les révélations arrivent peu à peu au fil des confessions de Hattie et de Garet.
Et quelles révélations !
Je n’ai rien vu arriver.
Je te conseille vraiment de faire la connaissance de cette famille de cœur aux liens bien plus forts que certaines familles de sang.
J’ai tellement aimé ces femmes. Leur force, leur faille, leur résilience, leur âme.
Le monde doit savoir que Joan, Ruby, Hattie, Claire, Stella, Grace, Margaret ont existé, ont souffert, mais ont surtout profondément aimé. Comme vous vous êtes incrustées dans la vie et le futur les uns des autres, comme des motifs sur un tissu, impossibles d’enlever un des membres comme il est impossible d’enlever un fil du tissu sans l’abîmer.
Je termine le roman la gorge serrée, le cœur en étau.
Superbe et magnifique fresque sur des femmes qui ont décidé de prendre en main leur émancipation.
Ce roman cache des trésors, des sujets lourds, tous sans exception, abordés suffisamment pour que tu sentes une main de chacune de ces femmes posées sur ton épaule.
Des mains qui te disent : face à l’adversité, bats-toi.
Relève la tête, tu en es capable.
Vis. Aime. Sois toujours honnête envers toi.
Jamais je n’ai pensé que de tels thèmes allaient jaillir de ce livre.
Nous sommes le 13 décembre, c’est la fête des Lumières, je ferme un récit sur des femmes solaires en ayant mon cœur comme un coucher de soleil dans les montagnes du Colorado.
✩ Les femmes d’Heresy Ranch ⟷ Melissa Lenhardt ⟷ 544 pages ⟷ Cherche Midi Éditeur, le 11 février 2021 ✩
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