PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Au milieu des terres de Bellegarde s’épanouit la forêt de Langrebrume. Certains la disent hantée, d’autres la pensent peuplée de créatures maléfiques. Tous s’accordent à la trouver maudite.
Au plus profond de la sylve, derrière le bruissement des feuilles mortes et le craquement des branches se jouent de puissants desseins. A son contact, Samson, Alix et Sélène verront leur vie prendre un chemin inquiétant.
Parviendront-ils malgré tout à tracer leur propre destinée ?
Aujourd’hui, je te parle de la nouvelle parution des éditions Hurlevent, un livre hybride, multigenre, un ovni littéraire, mais qui s’inscrit parfaitement dans le catalogue éditorial de la maison d’édition grâce à la plume de Josepha Juillet et l’atmosphère très immersive du récit.
Dans ce roman, tu vas faire la connaissance de 3 personnages.
Je dirais même 4 personnages, car la forêt de Langrebrume est un personnage à la présence très forte.
Tu rencontres Alix alors qu’elle est sur le point de quitter le domaine familial pour celui de sa grand-mère afin de se marier conformément au protocole de la noblesse.
Ce jour-là, son sort s’est scellé non pas par une union non désirée, mais parce qu’Alix se retrouve seule dans la forêt.
Une forêt qui paraît vivante.
Tu rencontres ensuite Samson, alors qu’il fuit avec son larcin et entre dans le temple Daiwen où il sait que les sœurs sont bienveillantes, un orage éclate à l’intérieur suivi d’un nuage noir de pluie.
Une femme lui dit qu’il a un don, celui de contrôler les éléments.
Quelques années plus tard, il est envoyé au Coven de Langrebrume, un univers tolérant fait de charité, d’ouverture d’esprit, d’apprentissage et de bienveillance, même si toutes les âmes ne sont pas charitables…
Selene est le 3e personnage.
Elle vit au Nord, au château de Holt. Son moment favori est le lever du jour. Solitaire, elle passe son temps entre la pièce où elle peint et l’atelier de son amie, l’herboriste du château.
J’ai beaucoup aimé Selene, c’est mon personnage préféré du roman. Elle ne se tient pas aux convenances, même si elle est parfois obligée de les respecter. Elle est loyale, et j’ai trouvé son aura très forte.
La forêt unit les 3 personnages, mais quel est le lien entre eux ? La forêt est aussi le fil conducteur du récit.
Josepha Juillet a créé des personnages sincères et entiers dans leurs actions. Ils vont être soumis à des choix difficiles qui auront des conséquences.
Tu vas les observer, cheminer moralement, ils vont se questionner, réfléchir, essayer de dénouer ce qui les inquiète.
Tous les 3 sont inquiets pour des raisons différentes.
Ils sont en conflit avec leurs émotions et leur obéissance, les convenances.
Langrebrume est en symbiose avec eux, la forêt ressent et décide, accueille ceux qu’elle admet en son sein. Une entité très dense dans le récit.
Alix, Samson et Selene ne sont pas simplement des personnages, mais des âmes complexes liées par la force sauvage de la nature.
L’autrice maîtrise l’art de créer des atmosphères éthérées et envoûtantes.
La forêt de Langrebrume, avec sa brume inquiétante, devient plus qu’un simple décor ; elle devient un personnage qui influence les destinées des protagonistes.
« Imbolc célébrait un changement de cycle, Ostara glorifiait un équilibre parfait. La puissance qui s’en dégageait n’était pas la même, et pourtant, la douceur qui en émanait était identique. “
L’opposition entre la beauté et la menace de la nature crée une tension constante, cela donne au récit une atmosphère électrique.
Le réalisme magique, souvent défini par l’introduction d’éléments surnaturels dans un cadre réaliste, est habilement exploité.
Les descriptions détaillées, poétiques et mélancoliques, plongent le lecteur dans un monde où le surnaturel devient naturel.
La forêt devient le calque des psychés des personnages, révélant des facettes inexplorées de leur être.
Une nature fournie, hostile, enchevêtrée et murmurante.
Qu’est-ce qui est tapi dans cette forêt ?
Que cachent les brumes et ces branches si serrées les unes aux autres ?
Une tragédie enrobée de mystère qui met en scène la beauté de la nature et de ses cycles, tout cela mis en opposition à une nature maléfique, dangereuse et meurtrière qui règne également.
Symbole du bien et du mal, des femmes et des hommes, trouble et certitude. Peur et souffrance. Rituels, païens et dons, chaleur et lumière. Tout est en dualité.
Tout a 2 faces.
Un climat d’angoisse, de légendes et de superstitions est de retour. Sans explication des drames, les gens essaient de trouver un coupable…
Josepha Juillet te parle des destructions des hommes, de leur combat ou désir qui ont des conséquences sur la sylve.
La préservation de la faune et de la flore est cruciale, le respect surtout.
Personne n’atteint de Langrebrume par hasard. Personne n’y survit par hasard non plus.
Tu trouveras également dans ces pages des cœurs dans le tourment.
Le chagrin peut pousser à trahir sa propre conscience.
Il y a également des desseins sombres, des rêves funestes et prémonitoires.
Les nuages peuvent cacher le soleil, mais le soleil peut lui aussi nuire, différemment.
« Ce dernier éprouvait peu de doute du moins pas ce sujet. Au sein coven, il était convaincu d’être à sa juste place dans l’univers. Sa magie était bien la seule chose qui fut certain dans son existence. Elle était chez lui, instinctive, puissante et fidèle, quoiqu’encore un peu brute. Il aura le temps d’affiner son don si Langebrune l’acceptait »
Une atmosphère électrique, un climat de peur et d’angoisse.
Tu perçois le danger arriver, mais d’où vient-il ? Impossible à deviner.
L’exploration des thèmes contemporains à travers un prisme fantastique offre une expérience riche et immersive.
Le pouvoir de ce roman unique est celui de transporter le lecteur dans un monde unique.
« Le Serment de Langrebrume » est une œuvre magnétique qui résonne bien au-delà de sa lecture, il laisse une empreinte durable dans ton imagination, si comme moi, tu as envie de te perdre dans ses pages comme tu te perdrais dans cette forêt de Langrebrume.
Tu n’es plus en 2024, mais ailleurs dans ces temps inconnus, un livre qui peut paraître troublant au début, car tu ne sais pas où l’autrice va t’emmener, mais très vite tu dévores les pages afin de connaître tous les tenants et aboutissants.
Et si le véritable pouvoir était celui de l’amitié et de l’amour ?
Iras-tu te perdre dans la forêt ancestrale de Langrebrume ?
Aimerais-tu être en symbiose avec la nature ?
En quelques lignes :
Enveloppé d’une atmosphère éthérée et envoûtante, « Le Serment de Langrebrume », dernier opus des éditions Hurlevent, dévoile un récit multigenre, hybride, et poétiquement immersif, signé de la plume habile de Josepha Juillet.
À travers les destinées entrelacées de trois protagonistes, Alix, Samson et Selene, évoluant au sein de la forêt vivante de Langrebrume, l’autrice explore les dualités de la nature, de la magie et des êtres, créant une tension constante entre beauté et menace.
La forêt, en tant que personnage central, devient le calque des psychés des héros, révélant des facettes inexplorées de leur être, dans un réalisme magique subtilement exploité, où le surnaturel se fond harmonieusement dans le cadre réaliste du récit.
Selene avait surpris le nom de Langrebrume dans la conversation. Cela ne l’étonnait pas vraiment. Lorsque les gens cédaient à la superstition, le nom de la forêt maudite, distante de moins d’une demi-lieue, resurgissait toujours. Chacun s’observait avec suspicion, se demandant quelle était la part de responsabilité de son voisin. Dans ce climat d’angoisse et de méfiance, les sorties étaient limitées. Holt, le seigneur, n’en faisait pas une loi, mais s’agissait tout simplement de bon sens.
L’œuvre transcende les genres conventionnels, mêlant conte, suspense, éléments fantastiques et historiques, tout en laissant une empreinte durable dans l’imaginaire du lecteur, transporté dans un monde unique au-delà des frontières temporelles
Entre puissance féminine, symbolisme subtil et exploration des thèmes contemporains, « Le Serment de Langrebrume » offre une expérience de lecture fascinante, révélant un pouvoir magnétique qui résonne bien au-delà de la simple découverte littéraire, tout en suscitant une réflexion sur l’amitié, l’amour et la symbiose avec la nature.
À découvrir absolument !
✩ Le serment de Langrebrume ⟷ Josepha Juillet ⟷ 474 pages ⟷ Éditions Hurlevent, le 13 mars 2024✩
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