À la mort brutale de sa mère adorée, Marilla se jure de veiller toujours sur son père et son frère.
Cette décision va entraîner sa vie entière.
Désormais, elle se consacrera aux autres.
Sacrifiant son amour pour John Blythe, elle décide de se battre auprès des plus démunis, les orphelins en particulier.
Visionnaire, elle se révolte contre les mœurs de son temps et rejoint les rangs d’anciens esclaves affranchis afin que soit abolie la traite des Noirs. Mais ce combat pour la liberté a un prix : l’hostilité croissante de l’ordre établi.
Chaque jour qui passe fait courir à Marilla un danger sans cesse plus grand.
Quand j’ai vu le nom de l’auteure, je n’ai pas cherché à en savoir plus sur l’intrigue.
Sarah McCoy fait partie des auteures que j’adore.
4e livre publié en français, celui-ci est un prequel à la célèbre saga de Lucy Maud Montgomery : Anne et la maison aux pignons verts.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette saga, Anne est une orpheline qui va être accueillie chez Marilla et Matthew Cuthbert.
On débute le roman sur ce chapitre Matthew commençant à ne plus être en âge pour accomplir tous les travaux de fermier et agriculteur des pignons verts, sa sœur Marilla, lui suggère d’employer un garçon de ferme.
À partir de ce chapitre, tu vas remonter le temps et découvrir qui étaient vraiment ces deux personnages qui plus tard adopteront la célèbre Anne.
Tu vas lire leurs pertes, leurs chagrins, leurs joies, toute la vie qui coule saison après saison à Avonlea, une bourgade située sur l’île du Prince-Édouard.
On va remonter le fil du temps à partir de 1876 jusqu’à un peu plus de 1860.
Sarah McCoy s’est inspirée des personnages de la célèbre saga, de son auteure Lucy Maud Montgomery. Elle a essayé de coller au plus proche de la saga originelle tout en imaginant tout le reste.
Ainsi les noms et prénoms des Cuthbert sont les mêmes, leur maison, les pignons verts aussi, John Blyte apparaît lui aussi dans Anne, etc.
Elle a repris l’angle frictionnel de l’auteure tout en l’agrandissant et en y apportant sa propre sauce que j’ai bien reconnue.
Il n’est pas nécessaire du tout d’avoir lu la saga de Lucy Maud Montgomery pour apprécier ce roman.
Bien au contraire. La preuve ? Je n’ai appris qu’à la fin que c’était une sorte de prequel.
Je n’avais pas fait le lien avant. C’est parce que Sarah McCoy explique sa démarche d’écriture qu’elle détaille les recherches qu’elle a effectuées que j’ai compris.
Le souci c’est que maintenant j’ai envie de lire les 8 tomes de Anne et la maison aux pignons verts. –> 8 livres de plus en wish list 😅
Laissons maintenant Lucy Maud Montgomery pour parler pleinement de Sarah McCoy, l’auteure de ce roman.
Un point commun pour tous les livres traduits de l’auteure c’est qu’elle s’attache à montrer la détermination de femmes fortes et indépendantes.
Des romans où les portraits de femmes sont remarquables.
Que ses héroïnes soient mariées, célibataires, riches ou pauvres, Sarah McCoy va te prouver que chacune possède sa propre identité, ses propres réflexions et n’a pas forcément besoin d’être mariée pour être épanouie, que les femmes ne sont pas obligées d’effacer leur personnalité pour leurs époux.
Marilla est le personnage central du roman, on apprend à la connaître enfant quand elle va rencontrer la première fois sa tante Izzy, puis en grandissant, ses espoirs perdus, sa rancune mal placée, mais surtout son attachement profond à sa famille et à la promesse qu’elle a faite à sa mère.
Marilla au début du roman m’a fait sourire avec toute l’innocence due à son âge, plus j’ai avancé dans le roman, plus je me suis attachée à chacun des personnages qui gravitent autour d’elle. Son père Hugh, sa mère Clara, son frère Matthew, sa meilleure amie Rachel, le beau John Blythe et sa tante Izzy.
Je me suis prise d’affection pour Marilla et Izzie.
Elles se ressemblent énormément, des femmes cultivées, indépendantes, qui refusent de renoncer à leurs idéaux.
Si les protagonistes du livre sont extrêmement bien esquissés, les sujets abordés par l’auteure sont eux aussi très bien narrés.
Tu liras ainsi les débuts de l’underground railroad avec ces Canadiens qui aidaient les esclaves en fuite.
La révolution qui gronde dans ces terres du nord du Canada, à ce moment-là sous la tutelle de la couronne britannique et de la reine Victoria.
Deux clans s’affrontent les tories et les libéraux. Ils veulent l’indépendance.
Le dernier thème soulevé est le début de la guerre de Sécession.
Attention que contrairement à ce que le résumé peut suggérer on ne voit que très peu d’esclave en fuite. Je ne suis pas trop d’accord avec la quatrième de couverture.
Marilla va effectivement venir en aide aux orphelins et aux démunis, mais le roman met surtout en lumière sa vie.
Les chemins qu’elle a décidé de suivre et qui l’ont amenée à être cette femme libre.
Elle est libre, mais est-elle heureuse pour autant ?
N’a-t-elle pas sacrifié son bonheur au nom de ses convictions et de la promesse faite à sa mère ?
Sarah McCoy t’offre une mise en lumière, une psychologie poussée de Marilla et Matthew, ceux qui deviendront bien des années plus tard les parents adoptifs de Anne.
Je ne peux pas dire que ce roman soit mon préféré de l’auteure, je l’ai aimé, mais pas adoré.
Il m’a manqué ce côté historique qui n’est en fait qu’effleuré.
Le récit ne souffre d’aucune longueur, mais j’aurais apprécié un peu plus de profondeur pour les thèmes du roman pour qu’il s’ancre pleinement dans mon cœur.
J’ai retrouvé ce côté contestataire, révolutionnaire qu’à l’auteure sur les différentes périodes de notre histoire qui ont opprimé une partie de l’humanité.
Ce livre plaira à tous les lecteurs de Lucie Montgomery ainsi qu’aux amateurs de fiction historique. J’ai été ravie de retrouver la jolie plume de Sarah McCoy, une écriture lyrique et poétique.
Deux héroïnes, surtout une, inoubliables.
Un rythme lent qui te permet d’apprécier le temps qui passe, de voir les personnages vieillir et comprendre les personnes qu’ils sont devenus au moment où c’est Lucy Maud Montgomery qui les met en scène.
Des personnages attachants et la vie du Canada à cette époque.
Un manque de profondeur pour le côté purement historique, mais une fiction passionnante.
Mon avis sur
Le souffle des feuilles et des promesses
✩ Le bruissement du papier et des désirs ⟷ Sarah McCoy ⟷ 365 pages ⟷ Édition Michel Lafon, le 21 février 2019 ✩
1
Vivi Jnx dit
Kikou tit souris ,comme toi je n aurais pas à réfléchir pour lire ce livre ,j adore la série Anne et la maison aux pignons vert ,je l ai vu plusieurs fois 😉👍 j ai hâte de l emprunter à ma soeur 😁😘😘
Vampilou fait son Cinéma dit
Je l’avais repéré sur le groupe des partenaires, je n’étais pas sûre d’aimer, mais ton avis me plaît beaucoup ma belle et il me donne envie !