PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.
De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme,
Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…
Un trésor de sensibilité et d’émotions brillamment construit. Marie Vareille démontre une nouvelle fois son talent unique pour nous tenir en haleine de la première à la dernière page.
Début mars, le 9 exactement, j’ai lu le dernier roman de Marie Vareille.
J’adore ce qu’écrit cette autrice, mais encore plus depuis son roman « Désenchantée » (mon avis est ici).
J’ai commencé ce roman sans rien savoir, je n’ai lu aucun avis, ni lu la 4e de couverture.
Je suis contente de ne rien avoir su avant et en même temps je me dis que peut-être aurais-je voulu savoir ?
Je suis indécise sur ce point.
Je te dirais que si tu veux connaître le thème : lis d’autres avis qui le révèlent et tu prendras alors la décision de le lire ou pas.
Cette chronique, cet avis sera plus court et différent que d’habitude, car il ne faut rien savoir de ce roman pour en ressentir, vivre toute sa force.
Ce roman m’a cueilli, la vague m’a surprise, je me suis noyée, j’ai eu le souffle coupé.
J’ai pleuré.
Beaucoup.
J’ai été très mal à certains moments, car le thème principal me touche de très près. Quel thème, je ne te le révélerai pas.
Je ne m’attendais pas à ça
Pas du tout.
Je n’étais pas préparée
Pas du tout
Je suis sans voix devant tant de précision, de justesse, et cette construction de récit incroyable !
Il y a Abigael, Gabriel, Zoe, Aline, Docteur Hassan, Docteur Garnier.
Il y a un couvent, il y a une maison avec 2 enfants, il y a l’école et les cabinets des docteurs.
Il y a une boîte d’allumettes, un vitrail et la plus belle chanson du monde.
Il y a surtout le talent d’écriture de Marie Vareille.
Certains romans te cueillent au bon moment.
Au moment où il fallait que tu le lises pour que tu le vives intensément, pleinement.
C’est clairement ce que je viens de vivre avec ce nouveau roman de Marie Vareille.
Je suis restée dans mon livre durant les 335 pages, je n’ai pas pu le lâcher.
Mon livre préféré de l’autrice.
Oui, je sais, je le dis chaque année. Mais je trouve que le talent de Marie Vareille est encore montré d’un cran.
Il m’a touché là où je ne m’y attendais pas, il m’a fait autant de mal que de bien. Je pense.
C’est un livre essentiel.
Ce n’est pas du tout une construction de chronique habituelle, mais je suis obligée de te cacher le plus possible du récit.
J’ai encore le cœur à vif.
L’expérience de lecture a été intense, incroyable.
Difficile pour moi. Mais aussi une délivrance et j’ai ressenti dans ces pages beaucoup de compréhension.
3 sur 4
La plus belle chanson du monde, une dernière allumette
Chaque fois, j’ai cette sensation que Marie Vareille pose une main sur mon épaule et me dit « je sais »
.
Ou peut-être à toi elle te dira : « tu y arriveras ».
Je sais, je suis floue, tu ne comprends certainement pas tout, mais c’est volontaire.
Je ne savais rien de ce livre, je me suis fait cueillir dès les premières pages essayant de comprendre quel lien pouvait bien avoir ces personnages.
Pourquoi Abigael est-elle dans un couvent ?
C’était ma question principale. Pourquoi ce choix ?
On la lit enfant, et on ne comprend pas. Tu restes un moment avec des questions.
Quand tu lis le pourquoi, c’est là que tu dis tout haut comme moi « mais non ». Incroyable ! Je n’avais rien vu venir.
Tu feras peut-être comme moi ; tu en parleras à quelqu’un qui ne lit pas pour pouvoir dire à haute voix à quel point tu as été touchée, remuée, malmenée, mais aussi à quel point tu as été comprise, entendue.
Le style, le fond et la forme, tout est parfaitement agencé.
Tout est fantastiquement relié.
Les rebondissements arrivent à point nommé.
Les révélations te laissent muet.
Elles m’ont coupé le souffle et font couler mes larmes.
Elles m’ont mise en colère.
J’ai aimé et détesté.
En délicatesse et justesse, elle dissémine des indices au fil des pages.
Je n’ai rien vu.
Marie Vareille aborde des thèmes durs, sombre, mais y apporte de la lumière, parfois c’est très fugace comme quand on craque une allumette.
Très justement dosé et abordé avec beaucoup de sagesse, de pudeur.
Tantôt léger pour délester les révélations lourdes.
Tantôt, grave comme l’est la vie.
Un torrent d’émotions diamétralement opposées sans qu’aucune ne soit de trop.
C’est précis.
On sent le roman mûrement réfléchi et construit.
Marie, tu m’as offert des signes, des caractères, de la ponctuation, des espaces, des mots, des phrases et des chapitres avec pourtant des sujets que je n’étais pas prête à lire, surtout là maintenant.
Ce ne sont pas des sujets évidents à traiter.
Je le sais dans mon intime.
Je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi juste.
Ce ne sont pas des sujets faciles à traiter, je le sais pour les avoir vécus.
Et ceux qui liront ce livre du coup en sauront beaucoup sur moi. Ce qui se cache derrière ce sourire que j’ai en permanence.
Mon sourire qui me sert à moi d’allumette pour toujours reculer les ténèbres.
Marie, tu donnes bien plus qu’un livre : tu tends une main, tu prêtes une oreille, tu m’as offert un moment suspendu dans le temps et j’ai réalisé bien des évidences de ma vie passée et actuelle.
Tu as entendu mes silences, mes cris muets. Marie, tu m’as offert un espace, un lieu où je me suis sentie comprise et pas jugée.
Marie Merci même si ç’a été très difficile à lire. 3 sur 4
Je suis le 4.
Avec une sensibilité qui lui est propre, la magnifique plume de Marie virevolte et raconte cette image qui persiste en moi : la flamme dansante des allumettes, clarté fugace, éphémère. Un rempart fragile contre la noirceur du monde.
À la fin de l’histoire, je suis restée sans voix. V
raiment le souffle coupé. J’ai réfléchi aux actions et réactions de chacun des personnages.
La seule envie que j’ai : relire le livre depuis le début et comprendre tous les rouages !
Bravo et merci Marie,
Un personnage est gravé dans mon cœur, merci pour lui
Chronique décousue d’une lectrice qui a brûlé sa dernière allumette en terminant ce livre.
Pas grave, j’ai encore des boîtes en stock 😉
Chronique décousue d’une lectrice qui a brulé sa dernière allumette.
✩ La dernière allumette ⟷ Marie Vareille ⟷ 336 pages ⟷ Éditions Charleston, le 4 mars 2024✩
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Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊