PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Prix or et platinum de la Publishers Association Prix Steimatzky du meilleur livre de l’année
Gabriela est issue d’une lignée de femmes maudites : chez les Ermoza, on est malheureuse en amour de mère en fille. Même sa mère, la belle Luna, qui fascinait tout Jérusalem par sa liberté et sa joie de vivre, a fini prisonnière d’un mariage sans amour.
Alors que cette dernière vient de disparaître prématurément, Gabriela se penche sur le passé de celle qu’on surnommait la Belle de Jérusalem, et qu’elle n’a connue que froide et amère. Peu à peu se dessine sous ses yeux le portrait de quatre générations de femmes, malmenées par l’histoire, le poids des traditions, des superstitions et des secrets.
Sur fond de bouleversements historiques, de la gouvernance turque à la création de l’État d’Israël, une saga magistrale où les destins d’un peuple et d’une famille se confondent.
C’est par Rosa que ce roman commence.
Rosa qui raconte à sa petite fille Gabriela l’immigration de Tolède à Jérusalem après que le roi Ferdinand et la reine Isabelle aient chassé tous les juifs d’Espagne vers la terre d’Israël.
Rosa n’aime pas les démonstrations d’amour sauf avec Gabriela.
Elles ont un très beau lien. Un lien qui m’a touché, car il m’a rappelé celui de ma grand-mère et moi.
Elle lui raconte l’invasion turque, l’épidémie de choléra.
Les rites, coutumes et croyances de leur religion.
Les plats typiques et les fêtes sacrées, les sacrements et les mythes, les clivages au sein de la société entre différentes ethnies, les séfarades et Ashkénazes.
Hébreu estropié et hébreu parfait mêlé de mots judéo-espagnols dont Gabriela ne saisit pas la signification exacte, mais comprend l’idée.
Que cela soit avec sa grand-mère ou avec sa grand-tante Alegra.
Elle veut comprendre l’histoire de sa famille les secrets et cette malédiction dont lui a parlé son aïeule tant aimée.
Les secrets de famille, mais aussi ceux du cœur.
Ceux que personne ne connaît pas même les membres de la maisonnée.
La solitude du cœur même quand on est entouré de plein de personnes.
Cette impression de ne pas exister, d’être transparente.
L’auteure te narre toutes les périodes qui ont précédé à la création de l’État d’Israël ainsi que les troubles qui s’en sont suivi malheureusement aujourd’hui encore.
l’amour et la place des femmes au sein de la société juive
Le poids des traditions.
Les rêves qui explosent au visage.
Les non-dits et les secrets ceux que l’on perçoit et ceux qui durent et s’amplifie avec les années.
L’amour des mères juives envers leur garçon et leur intransigeance envers leurs filles même si elles en ont souffert avant elle.
Je pense surtout à Merkada et Rosa. la force d’honorer ses parents et leur obéir
Des femmes comme des rocs qui ne s’effondrent pas, mais qui tiennent debout pour leurs enfants et leurs époux qui eux plient parfois face aux injustices de la vie.
L’auteure met pour une fois, car je l’ai rarement croisé dans les livres, l’instinct maternel qui n’est pas inné, la souffrance morale que ces femmes s’infligent et met aussi en avant l’amour paternel
Le lien puissant existant entre un père et sa fille, des papas qui n’hésitent pas à s’occuper de leur bébé, une manière de vivre étrange pour l’époque. Gabriel et David surtout, mais pas uniquement.
Enfin, un accent est mis sur la voix du sang.
Peut-on briser la chaîne qui nous lie à nos aïeuls et les malédictions qui ont cours ?
Ces malheurs sont-ils inscrits dans notre ADN ? Ne peut-on vraiment pas se libérer du poids du passé ?
Sommes-nous condamnés à répéter les mêmes erreurs ?
Gabriela a en elle le sang de toutes les femmes qui l’ont précédé.
Sa mère, la belle de Jérusalem, sa grand-mère Rosa l’orpheline et Merkada la têtue. Tout comme elle a en elle ses tantes Beki et Rahelika.
Jérusalem et Tel-Aviv, Beyrouth, les Anglais et les Turcs, l’indépendance, les années 30, 40 et 50 défilent devant tes yeux t’offrant les coutumes et l’atmosphère si particulière de Jérusalem
Deuil, culpabilité, vengeance, jalousie, la souffrance et la maladie, les luttes et les décès d’innocents, les guerres successives et les couvre-feux, les différents quartiers de Jérusalem, l’art culinaire, la haine toujours plus forte entre musulman et juifs ; surtout après la Seconde Guerre mondiale, la Haganag et le Etzel ou encore le Lehi, les cérémonies qui rythment les jours, les semaines et la vie juive.
Vraiment un riche magnifique et très intéressant sur la culture juive dans toutes ses variations et ses formes.
Surtout vue du point de vue des femmes.
Chacune apporte un plus au roman.
Un livre foisonnant de détails historiques au milieu des joies, des peines et des aléas de 4 générations de femmes de la famille Ermoza
C’est le premier roman qui me donne cette vision globale de cette ville et cette culture. Un livre qui m’a fasciné.
Le seul petit point négatif qui pourrait déranger, les chapitres très longs qui donnent une impression de longueurs même si je reprenais le récit chaque fois avec joie découvrant tour à tour Gabriel, Moise, David, Merkada, Rosa, Bekhi, Ghidi, Rahelika (mon personnage préféré) le beau Eli Cohen, etc.
Chaque personnage qui prend la parole t’apporte une vision différente de la vie et de la ville, du pays et de ses traditions.
Fascinant et émouvant. À lire pour tous les lecteurs friands d’histoire, curieux de découvrir un pays, une religion, une famille.
✩ La belle de Jérusalem ⟷ Sarit Yishai-Levi ⟷ 560 pages ⟷ Éditions Charleston, 15 septembre 2020 ✩
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