Mais une nuit, tout a basculé, le roi l’a faite disparaître et a asservi le peuple des majis.
Zélie Adebola n’était alors qu’une enfant. Aujourd’hui, elle a le moyen de ramener la magie et rendre la liberté à son peuple ; même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.
Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s’élance dans une quête périlleuse…
Voilà une nouvelle série qui a fait beaucoup parler d’elle à sa sortie en anglais. Je l’avais repéré sur Goodreads puisqu’elle a eu un prix en 2018.
Je l’ai commencé sans en attendre grand-chose, mais j’en sors totalement convaincue.
Je n’attends qu’une chose : la suite de la saga.
Dans les remerciements, Tomi Adeyemi écrit qu’elle a rédigé ce texte en larme, avant, pendant son écriture et après.
Elle le dédie aux enfants et adultes afro-américains qui se font tuer par la police sans raison.
Cette révolte transpire entre les lignes à travers notamment son héroïne Zélie.
C’est un livre qui traite des problèmes raciaux et culturels d’un pays abordé par la fantasy et basé au Nigéria.
De nos jours, le roi d’Orïsha veut s’assurer que la magie est sous contrôle, tout en gardant tous les devins opprimés à Orïsha.
Il l’a éradiqué de façon brutale, 11 ans plus tôt.
Quand un Maji est né avec des cheveux blancs, c’est un signe qu’il est touché par les dieux, ils sont appelés alors divins.
Avant que la magie ne disparaisse, lorsqu’un divin atteignait 13 ans, il développait un type de pouvoir.
Les pouvoirs vont de la guérison, en passant par le contrôle de la lumière, en contrôlant le temps, faire surgir du feu, diriger l’eau, en contrôlant l’esprit et les rêves des gens, et bien plus encore !
Des pouvoirs très puissants qui ont fait peur à ceux qui n’en avaient pas. La différence fait peur.
Le roi veille à ce que les divins soient constamment rappelés qu’ils sont moins nombreux, qu’ils ne sont rien de moins qu’un cafard qu’il peut écraser sous sa botte.
Tout ceci dans l’espoir qu’ils oublieront leur puissance, qu’ils ne se révolteront jamais.
Jusqu’à présent, cela fonctionnait.
Tous les divins vivent dans la crainte perpétuelle d’être tués, ils sont assommés par les impôts, ils vivent dans la misère pour les plus chanceux, les autres sont enfermés dans la réserve, ils y subissent les pires atrocités que tu puisses imaginer.
L’action commence quand un artefact puissant est retrouvé, la princesse Amari s’en empare, pourquoi je ne peux te le dire.
Elle va demander par hasard, dans l’urgence, de l’aide à Zelie.
Tous les gardes de son père sont à sa recherche, ce parchemin volé peut faire revenir la magie et s’il est combiné à d’autres d’artefacts plus puissants, il pourrait ramener la magie à Orïsha une fois pour toutes.
Un énorme espoir pour le peuple de notre héroïne.
Zelie décide d’aider Amari, en souvenir de sa mère qui a été tuée pour sa magie.
Zelie est une devin, sa magie devrait apparaître.
Laquelle je te laisse lire le livre.
Zelie et son frère Tzain vont entamer avec Amari un périple jusqu’à un temple sacré et bien plus encore ensuite.
Ce temple n’est qu’une étape.
Ils vont devoir faire vite et être constamment sur leur garde. Le roi a envoyé son fils, Inan et Kaea, la commandante, sur leurs traces.
Inan peut percevoir Zelie.
Comment ? Ça aussi je te laisse lire le roman pour le comprendre.
Cette histoire est vraiment inoubliable
La construction du monde est maitrisée et parfaitement imbriquée dans le récit.
Le système magique est unique.
Zélie est tout ce que je veux retrouver dans une protagoniste principale, ses compagnons le sont aussi.
L’écriture est lyrique.
Une histoire joliment racontée, presque contée.
Il y a une romance et ce serait peut-être le seul point un peu négatif que je trouve au roman.
Quoique, pour ma part, il ne m’a pas dérangé. C’était peut-être trop facile à deviner.
Ils ne viennent pas du même milieu, tout les oppose et pourtant…
Malgré que la romance soit présente, elle ne prend jamais le pas sur l’action.
De l’action tu vas en avoir durant les plus de 500 pages, à part un ou deux passages, notamment dans le désert, qui m’ont semblé un tout petit plus lent, tout le reste du livre s’enchaîne.
L’intrigue est parfaitement construite, les chapitres s’imbriquent les uns après les autres.
Le changement de narrateur permet de voir l’évolution des personnages.
J’ai vraiment aimé les personnages de cette histoire.
Zélie est une guerrière féroce.
J’ai apprécié de la voir grandir, mais aussi préserver son innocence et sa vulnérabilité.
Amari est un autre personnage que j’adore.
Sa transformation est vraiment bien décrite.
Elle commence le récit en étant douce et effrayée, puis de plus en plus son caractère s’affirme, elle laisse ses peurs de côté.
Je trouve aussi que l’amitié qui se développe entre les deux filles est très belle à lire.
Une amitié improbable dans les temps où elles vivent, elles sont si différentes l’une de l’autre.
Dans ce climat d’urgence et de peur, elles vont se soutenir mutuellement.
Inan est un personnage que j’ai aussi aimé, mais avec lequel j’ai eu quelques problèmes.
Je l’ai apprécié en tant que prince vengeur pour empêcher Zélie et Amari de ramener de la magie.
Un « méchant » comme j’aime. Mais au fur et à mesure que l’histoire avance et que les personnages passent à travers de nouvelles épreuves, j’ai trouvé sa description un peu plus rebutante. Il perd beaucoup de charisme. Il devient mou, en tout cas à mes yeux. Inan est un personnage très intense au début et ses changements sont tout aussi radicaux.
En plus de tout ce que je t’ai déjà révélé, il y a beaucoup de thèmes plus sombres.
Le complot est dense et imprégné de violence à caractère raciste.
Tomi Adeyemi établit de nombreux parallèles avec notre propre monde, forçant le lecteur à faire une pause et à envisager le racisme systémique et l’injustice dans les systèmes pénitentiaires.
Ou encore les génocides.
On peut vraiment faire une double lecture, les mots de l’auteure invitent à la réflexion ; c’est inscrit limpidement dans le texte sans que cela coupe le fil de ta lecture.
L’intrigue fascinante et passionnante, une distribution de personnages complètement « non blanche », c’est suffisamment rare dans la littérature YA pour le souligner.
Ce fait n’a fait que me faire aimer encore davantage le roman.
Tomi Adeyemi te fait réfléchir, tu ne peux faire autrement que prendre en compte la couleur de la peau et les préjugés… encore actuellement malheureusement
Même si le roman comporte beaucoup de pages, le rythme est constant.
Tomi Adeyemi a une belle prose qui décrit parfaitement son monde, le système magique, les mythes et les légendes du pays.
Il y a tellement d’action dans ce premier tome.
Il y a d’innombrables scènes de poursuite, des batailles avec différents types d’armes : des épées, des bâtons, des arcs et la magie quand ils le peuvent et si elle revient.
Il y a des rebondissements inattendus.
L’intrigue est très bien construite.
On termine sur un gros cligghanger… . Comment allons-nous nous en sortir jusqu’au prochain livre ?
En bref
Le monde est incroyable, les personnages te paraissent réels, l’écriture est parfaite, l’action est abondante, les sujets sont importants.
Ces quatre jeunes adultes, d’origines très différentes, arriveront-ils à se réunir pour changer le destin d’Orïsha à jamais ?
Des personnages complexes qui changent et grandissent naturellement à mesure que l’histoire avance,
L’action est omniprésente, l’auteur te met rapidement dans le bain.
Tout est passionnant.
Zelie et ses compagnons de voyage arriveront-ils à réunir les 3 artefacts nécessaires pour que la magie revienne à temps pour la fin du solstice ?
Je te conseille vraiment de découvrir cette nouvelle saga jeunesse.
✩ De sang et de rage, tome 1 ⟷ Tomi Adeyemi ⟷ 560 pages ⟷ Édition Nathan, le 2 mai 2019 ✩
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Vampilou fait son Cinéma dit
Hou, autant dire que là, c’est carrément pour moi, l’univers me plaît terriblement et ça a l’air assez palpitant en plus !
loticadream dit
Il me faisait déjà de l’oeil quand je l’ai vu en VO et je pense que je vais craquer 😉