Darkest minds, tome 1 : rebéllion de Alexandra Bracken

À l’occasion de la sortie en salle de l’adaptation du livre, j’ai eu l’opportunité de recevoir la trilogie complète par la maison d’édition.
Je n’ai qu’une hâte : plonger dans le tome 2 maintenant que j’ai fini ce premier opus (depuis je les ai tous lus, on les a enchaînés avec mon amie Jessica du blog Alice Neverland ) !

La série était déjà sortie auparavant portant un autre nom : « Les insoumis » je préfère te le dire au cas où tu ne le saurais pas.
Ici, il s’agit d’une réédition avec de nouvelles couvertures, bien plus belles à mon avis, que les précédentes.

Est-ce que je m’attendais à aimer autant ? Non
Est-ce que le livre est exempt de défaut ? Non
Est-ce que c’est un coup de cœur quand même ? Pas tout à fait, mais quasiment.
Grâce au talent de l’auteure de nous dévoiler l’ampleur du terrible sort de Ruby, notre héroïne, parce que ses personnages évoluent et que j’ai complètement craqué pour Ruby, Chubs, Lee et Zu.
Cette fin… heureusement que le tome 2 est dans ma pal !!

Dans le monde de Alexandra Bracken (dont tu as peut-être déjà découvert l’écriture dans un autre roman que j’adore aussi : passenger)
Ruby, 10 ans, est envoyée dans ce qu’on pourrait comparer à un camp de concentration.
Il se trouve en Virginie. Le camp Thursmond.
Les États-Unis font vague à une vague de décès chez les enfants et jeunes adolescents, ils sont atteints de NIAA ou neurodégénérescence idiopathique aiguë des adolescents.
Ceux qui ne décèdent pas développent des talents particuliers.
On les appelle les psi.
Le gouvernement et la population américaine ont peur de ces enfants, du coup leur solution est de les parquer dans des camps, ils les forcent à travailler du matin au soir.
Ils les condamnent essentiellement à une vie carcérale sans aucun espoir de sortir un jour.
Ruby en fait partie, c’est une des plus jeunes de ce camp.

Ils sont divisés par groupe selon leurs spécificités. Les verts et bleus considérés moins dangereux, mais pas épargnés pour autant, les jaunes, les rouges et les oranges les plus nocifs aux yeux des gardes.
Tous ces jeunes enfants et adolescents sont enfermés pour les « réhabiliter » c’est ce que les médias diffusent en tout cas. La vérité est toute autre.
C’est surtout un camp de travail où la moindre infraction se fait payer très cher.
Je ne vais pas te raconter le talent particulier de Ruby ni des autres.
Je vais juste te dire que ce camp n’est qu’une étape pour notre jeune héroïne.
Elle devra surmonter bien d’autres obstacles.

Les personnages de Alexandra Bracken sont excellents.
Je me suis tellement attachée à Ruby puis plus tard à Zu puis Lee (Liam) et Chubs. (Charles)
Je ne vais pas te dire comment ils se rencontrent et les dangers qu’ils vont affronter ensemble, pas même leurs pouvoirs, je vais juste te dire qu’ils sont parfaits dans leurs imperfections.

Ruby doute énormément, elle cache ce qu’elle est, elle se voit comme un monstre, quand tu apprends plus loin dans le roman les raisons profondes de ce ressenti tu ne peux que la plaindre et te dire qu’elle est forte au contraire de ce qu’elle pense.
J’adore Ruby, une héroïne chaleureuse de seize ans avec une passion féroce et indéniable !
Elle est incroyablement forte pour quelqu’un qui a vécu tellement de choses, l’auteure ne le dit pas, tu t’en rends compte dès le début, enfermée à seulement dix ans, elle parvient à garder sa santé mentale, elle n’aura aucun répit, elle n’a jamais un moment où elle n’est pas en danger et qui rend notre temps passé à ses côtés très précieux.

Lee c’est le grand frère protecteur, un book boyfriend parfait.
En tant que « leader » d’une rébellion pour sortir des jeunes d’un camp similaire à celui où Ruby était, il vit depuis avec beaucoup de remords même s’il a pu sauver des camarades pour lui ce n’est pas assez et des personnes ont souffert à cause de lui, désormais il refuse qu’un autre de ses amis soit en danger.
Il fait tout pour protéger Chubs, Zu puis Ruby. C’est toujours lui et Ruby ensuite qui feront face au danger, ils veulent protéger ceux qu’ils aiment.
Il prend soin de son groupe, il fait très attention à Zu (Suzume) une toute jeune enfant qui ne parle pas, ne s’exprimant plus que par écrit. Il tente de lui donner une éducation scolaire, elle n’a plus eu accès à l’école.

Chubs, ous ses airs de râleur-intello se cache un personnage au cœur d’or.
J’ai mis du temps à me rendre compte combien je l’aimais, mais c’est une des grandes qualités de ce roman, comme je te le dis les personnages évoluent, pas forcément tous psychologiquement quoique…, c’est surtout que l’auteure avec les divers rebondissements, dangers et retournements de situation qu’elle écrit tu aperçois les personnages sous une tout autre facette.
Enfin, comment ne pas t’attacher à cette gamine asiatique, Zu, qui s’émerveille devant des gants de vaisselles roses et qui te fait des sourires désarmants ?
Les personnages principaux sont profondément bons, gentils et honnêtes, loyaux.
Il y a une belle romance, mais qui comme pour le reste du roman ne se fait pas en un claquement de doigts.
Ce couple forme un duo parfait à mes yeux.

Des luttes de pouvoirs ont lieu ainsi tu as les FSP, les gardes des camps, la ligue des enfants et enfin l’insaisissable qui pourrait les aider.
Je ne vais pas pouvoir encore une fois t’en dire beaucoup sur ces différentes factions, juste que Alexandra Bracken m’a mené en bateau plus d’une fois.

L’écriture est parfaite, le tempo s’accélère, les éléments se mettent en place peu à peu, mais jamais lentement.
Le rythme est haletant du début à la fin.
Course poursuite, douleur, joie, peur, tendresse, tu passes par tout un tas d’émotions, je n’ai pas ri, j’ai souri d’attendrissement devant le courage de ces jeunes gens qui essaient à tout prix de s’en sortir sans blesser personne, mais j’ai eu les larmes qui ont coulé aussi et j’ai terminé ce premier tome le cœur serré.

Ce livre était vraiment magnifique, déchirant et effrayant.
Un univers dystopique abouti, crédible, qui fait vraiment froid dans le dos et m’a fait grandement penser à des faits historiques notamment la Seconde Guerre mondiale avec les camps de concentration ou la première colonie américaine.
Non seulement j’étais totalement immergée dans le monde, mais j’y croyais.
Ce n’est pas aisé et donné à tous les auteurs de t’immerger à ce point dans un premier tome sans t’assaillir de descriptions.

Alexandra Bracken déroule son intrigue et son univers peu à peu, et ce jusqu’à la fin ; tu restes avec des questions, mais pas de trop.
C’est sombre et déchirant par ce que ces enfants traversent, mais c’est aussi tellement intelligent avec de très jolis moments.
J’essaie de ne te spoiler aucun des rebondissements majeurs, mais laisse-moi te prévenir : le chagrin est inévitable.
Les personnages sonnent justes, bon OK j’ai relevé quelques facilités et de trop grosses ficelles et peut-être, que certains d’entrevous n’adhéreront pas à la romance présente (sans l’être de trop, elle ne prend aucunement la place de l’intrigue et ne la dessert pas, au contraire) elle peut paraître cliché, moi, elle m’a fait qu’aimer encore plus les personnages et n’a fait qu’accroître mon envie de lire le dénouement et maintenant la suite.

En bref :

Une dystopie que j’ai adoré car crédible et différente de ce que j’ai pu lire même si à force d’en lire il y a des similitudes.Alexandra Bracken ne te laisse aucun répit.
Tu n’as pas le temps de souffler, les pages défilent, les rebondissements et retournements de situations se suivent les uns après les autres.
Un roman à un cheveu du coup de cœur à cause de certains petits détails que je ne peux te dévoiler, mais que j’avais vu arriver, ils n’étaient pas forcément utiles, mais, tu le vois, rien de grave sinon je ne te dirais pas : lis-le !
Espérons que l’adaptation cinématographique soit réussie.

Édit : depuis l’écriture de cette chronique j’ai eu de très bons échos sur la réussite de l’adaptation, pour ma part je suis encore tellement avec l’image des personnages que je me suis créée que je n’ai pas envie de la découvrir tout de suite, plus tard peut-être, mais là je préfère rester avec Ruby, Lee, Zu et Chups comme je les imagine.
Les chroniques du tome 2 et 3 sont programmées pour les semaines prochaines (elles seront plus courtes parce que je ne vais pas pouvoir te dévoiler grand chose, je te préviens : l’auteure est terriblement sadique avec ses lecteurs.)
Dernière information : un tome 4 va être publié le 4 octobre, ne va pas lire le résumé tu seras spolié sur la trilogie…

❦ Darkest Minds, tome 1 : Rebellion ❦ roman de : Alexandra Bracken ❦ 512 pages ❦ Édition La Martinière Jeunesse, le 12 juillet (2018)