J’ai un sentiment mitigé pour ce roman, j’ai à la fois aimé en tout cas pour les 2/3 tiers du roman, les chapitres finaux beaucoup moins.
Le héros de ce roman et le personnage auquel on s’attache sans aucun doute c’est Gustav, Gustav qui n’a jamais été aimé par sa mère, Gustav qui fera toute sa vie ce que désire Anton même s’il n’est pas d’accord.
La mère de Gustav comme sa grand-mère sont exécrables, on comprend mieux le comportement de cette femme dans la seconde partie du roman.
C’est la partie que j’ai préféré, celle qui raconte la position de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale. On entend très peu parler de la Suisse durant la guerre et cela m’a beaucoup intéressé.
Nous allons découvrir ce que le père de Gustav a fait.
Il va aider de nombreux juifs essayant d’immigrer en Suisse. Il va falsifier des documents leur permettant le droit d’asile ce qui lui vaudra beaucoup de soucis tout au long de sa vie et qui paradoxalement fera que la mère de Gustav sera profondément antisémite.
J’ai trouvé Anton égoïste, centré sur lui-même, j’ai par contre beaucoup aimé ses parents.
C’est l’amitié entre Gustav et Anton qui va les « sauver » : Gustav à ce besoin insatiable d’être aimé et Anton lui, a besoin de reconnaissance, il veut devenir un grand pianiste, mais un trac immense l’empêche de se produire dans de grandes salles.
Ces deux-là seront (du moins du côté de Gustav) toujours des amis sincères de leurs maternelles jusqu’à l’âge de 60 ans.
C’est un roman sur l’amitié, sur l’amour, qui explique que le passé n’est pas toujours le passé, que trouver le bonheur est possible même tout simplement.
Je m’attendais à lire un roman plus centré sur la Seconde Guerre mondiale, alors, certes, il y a un passage dessus, mais ce n’est pas du tout le thème central du roman.
Un début prometteur puis le soufflé retombe pour reprendre de plus belle quand on s’attarde sur la vie du père de Gustav, ensuite malheureusement il n’y a pas eu l’émotion que j’aurais voulu ressentir mais cela reste un beau roman sur des thèmes pas souvent exploités en littérature.
Un avis en dent de scie, certains passages m’ont paru longs d’autres pas assez exploités.
Malgré tout, l’émotion de Gustav transpire à travers les pages. On ne peut qu’être pris d’empathie pour ce garçon. Un personnage inoubliable.
Sonate pour Gustav de Rose Tremain – Edition JC Lattes – 300 pages, 20,90€ – Sorti le 10 mai 2017 – Littérature étrangère – Roman contemporain
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Eliane Blicq dit
Grâce à Gustave , que je voudrais connaître , ce livre se rajoute à ma liste, merci petite souris pour ta chronique, toujours très ettendue. Bonne journée bisous