PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main. La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient. Dans le même temps, le « tueur au marteau », demeuré silencieux depuis l’enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service. Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif !
Seconde chronique de cette auteure sur le blog, je peux te confirmer que cela ne sera pas la dernière !
On commence le roman en 2013 au Mali, on suit des militaires en mission.
Des premières pages qui donnent le ton : ce sera rythmé et l’humain sera au cœur du livre
Je peux à nouveau te confirmer que cette impression est vraie.
On retourne en 2017 ; 6 mois après le drame qui s’est joué dans « Mauvais genre » l’équipe de Rebecca n’a pas le choix, il faut avancer.
Espérer coincer le tueur au marteau qui n’a pourtant plus agi. Depuis la fin de « Mauvais genre », il n’a plus fait parler de lui.
Aucun indice, aucun signe de vie et dans le même temps enquêter sur le possible assassinat d’Alexandre Malaval.
Militaire en arrêt maladie pour un syndrome de stress post-traumatique.
Isabelle Villain donne toujours plus de poids à ses personnages et par eux amène des faits nouveaux.
On parle dépression, désir d’enfant, homosexualité, insémination artificielle, solitude, amour bafoué, adultère, peur de s’engager, deuil, difficulté de communication entre parents et ado, etc.
Des thèmes qui rendent ses protagonistes encore plus tangibles, ils existent devant nos yeux.
On les voit se battre et se débattre.
On est dans le bureau avec Rebecca.
Isabelle Villain humanise ses personnages.
Victimes. Forces de l’ordre. Médecin légiste. Bourreau.
La famille Atlan, Marinette et son mari m’ont ému pour leur parcours et leur choix de vie.
J’adore cette inspectrice de bientôt 50 ans.
Une femme fracassée par la vie, mais qui ne baisse pas les bras et qui aime profondément son métier et ses équipiers.
Elle est pourtant terrifiée de laisser quelqu’un rentrer dans sa vie, terrifiée par l’échec.
Son travail c’est sa vie. Toute sa vie.
Tu vas rencontrer un tueur froid, méthodique, intelligent.
Lire ses pensées est glaçant :
« Je suis un psychopathe, mais pas un psychotique. Et je peux vous affirmer que la différence est de taille : en effet, je ne suis pas fou. Je ne suis pas devenu psychopathe. Je l’ai toujours été. C’est tout. Ce n’est pas ma faute si je suis un meurtrier. C’est mon destin. J’ai une famille, un métier. Je n’ai pas le physique de l’emploi. Mais à quoi ressemble un psychopathe ? À monsieur Tout-le-Monde. Un visage souriant. Aimable. Sympathique. Je sais aujourd’hui que je ne suis pas malade. J’ai simplement un trouble complexe de la personnalité. C’est tout. »
Cyril, adjoint de Rebecca, est touché de près par cette affaire.
Un homme sur qui Rebecca peut compter.
Il a lui aussi une solide armure cachant ses blessures intimes, mais qui se révèle dans ce tome.
Melina se dévoile davantage elle aussi dans cet opus.
Décidément, ce petit bout de femme m’épate.
Une part du voile de la secrète enquêtrice se lève.
Enfin, en ce qui concerne les deux affaires. Isabelle Villain m’a berné.
J’ai aimé la résolution de ces énigmes.
Je ne vais pas trop en dire sur cet aspect.
Je ne veux te laisser aucun indice.
L’écriture est, je trouve, davantage maîtrisée.
Même si j’avais déjà été captivée par « Mauvais genre », cette fois j’étais encore plus immergée dans le récit.
Le rythme est haletant et ne fait que s’accélérer.
Je n’ai qu’une hâte : retrouver cette auteure.
Mentions supplémentaires
Isabelle Villain met les femmes en avant.
Rebecca, Mélina, Violette, Marinette, et d’autres dont je ne peux pas dévoiler leur identité.
Autant dans cet opus que dans le précédent, non pas que ses personnages masculins soient inexistants.
Ils ont eux aussi beaucoup de coffre, mais je trouve qu’elle met bien l’accent sur les difficultés d’être une femme au sein d’un métier essentiellement masculin, sur leurs forces souvent insoupçonnées.
Ce n’est pas un polar revendicatif, mais je dirais à tendance féministe.
Enfin, le titre « blessures invisibles » est idéal.
Autant pour l’équipe, la famille de Rebecca de Lost, que pour les affaires que l’on va suivre.
C’est totalement en adéquation avec les thèmes abordés.
Thèmes qui sont bien documentés dans l’être de trop pour que le lecteur ne perde rien en suspens.
Comme tu le vois, je n’ai rien à redire sur ce nouveau roman d’Isabelle Villain. Je qualifierais ses polars de polar humaniste.
Je ne sais si ce terme existe, mais l’accent est porté sur l’homme avec un grand H.
Elle dresse un portrait fidèle de la société économique et politique, des mœurs actuelles et de tout un tas de faits passionnants, mais que je ne te révélerai pas non plus.
Un thriller efficace, addictif porte par la plume soignée et précise de son auteure.
Mon avis sur « Mauvais genre » est ici
✩ Blessures invisibles ⟷ Isabelle Villain ⟷ 253 pages ⟷ Taurnada, le 9 janvier 2020 ✩
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MOUSSE dit
Bonsoir ma belle,
Je viens voir ton joli monde ! Toujours un régal de te lire. Très belle chronique.
Bonne semaine, douce soirée.