Et me revoilà, mon cher lecteur, encore avec une saga terminée, bouhhh en ce moment même si je suis super heureuse d’avoir les derniers tomes en main, dire adieu à des personnages que j’ai adorés, c’est dur.
J’ai adoré Kerstel et Arin de la saga « The curse », mais encore plus Isis et Jack, mais surtout Isis, je l’aime cette fille.
Elle a une bouche sans filtre, pense tout haut.
Une fille forte qui cache ses blessures sous une façade de petit lutin sautillant et moqueur.
J’avais peur et hâte de lire ce troisième et dernier tome ; toujours cette crainte de la déception, mais mon cher lecteur, je te réitère mes conseils, je te le confirme : lis Lovely Vicious !
Petit disclaimer : comme d’habitude, quand c’est une suite ATTENTION RISQUE DE SPOILER.
Désolée je vais en dire le moins possible, mais NE LE LISEZ PAS SI VOUS N’AVEZ PAS LU LES OPUS PRÉCÉDENTS SURTOUT LE TOME DEUX.
Tu commences le roman avec Isis qui s’apprête à entrer à la fac de l’Ohio, elle n’a plus eu de nouvelle de Jack depuis l’enterrement de Sophia, même si elle dit à Kayla et Wren que ça va, qu’elle tient le coup elle ne l’a pas oublié.
Son cœur ne s’est pas remis, mais la rentrée est là. Un nouveau départ même si quitter sa mère lui fait toujours peur.
Ce pourrait être la fac parfaite, gentille colocataire avec qui elle s’entend très bien, mais le passé décide de ressurgir dans son présent.
Sans Nom est lui aussi inscrit dans cette fac et comme si cela ne suffisait pas Jack est là lui aussi, mais pour des raisons totalement différentes que je ne t’explique pas.
Juste au moment où sa vie changeait, où elle était arrivée à se lier à d’autres gens comme Diana et Yvette, deux nouveaux personnages, même si elles n’apparaissent que peu, je les ai adorées.
Que serait cette saga sans l’humour sarcastique, loufoque, déjanté d’Isis ?
C’est toujours Isis, celle qui prend la défense des autres avant de penser à elle, qui s’inquiète pour ses amis, mais cette fois sa carapace est un peu plus fissurée que dans les précédents opus.
Sans Nom qu’on ne connaissait finalement que peu, juste par rapport aux souvenirs que Isis voulait bien partager se révèle une ordure encore pire que je ne l’avais imaginé.
Un salopard (pardon), pervers narcissique, il prend plaisir à torturer les autres ; avec Isis, il n’a vraiment aucune difficulté ; c’est bien la seule personne à qui jusqu’à présent elle avait montré sa peur.
Ce protagoniste Sara Wolf l’a très bien construit, les échanges entre lui et Kayla m’ont fait froid dans le dos, j’ai tremblé comme elle, un passage notamment m’a vraiment marquée.
Je hais ces lâches, Sara Wolf arrive en quelques phrases à te montrer toute la noirceur et la perversité de cet être.
Ces gens ne méritent pas le nom d’homme.
Sa détresse m’a fait mal.
J’ai eu mal comme elle, j’ai souffert pour elle, je te rappelle que Isis c’est un peu beaucoup moi, qu’elle pourrait être ma meilleure amie. Du coup ; tous ses sentiments, je me les prends, puissance maximale.
Elle n’est toujours pas « réparée », même si le fameux anniversaire des 4 ans approche, elle se pense toujours indigne d’être aimée et bien sûr ce sale type lui rappelle les mots qui lui font mal.
Seul Jack avait réussi à grimper sur sa très solide carapace sur le seuil de son cœur, mais il a préféré s’en aller.
Kayla et Wren sont dans une autre fac, elle va taire à ses meilleurs amis sa détresse morale, elle prend des chemins pas vraiment idéaux pour essayer d’oublier celui qui l’a brisée psychologiquement (Sans Nom) et celui qui l’a tant fait pleurer (Jack).
Je peux mal de la juger.
Un petit pétage de plomb qui se comprend aisément.
On pense toujours que repousser la douleur permettra de l’enfouir.
Jack n’est pas dans un meilleur état psychologique, il se reproche tellement de choses de son passé.
Il n’a pas non plus choisi le moyen le plus simple pour affronter ses démons même si être dans sa tête lors des passages où c’est lui le narrateur m’a rapproché de lui totalement.
Il veut encore et toujours éloigner Isis de lui, il pense que tout ce qui l’approche se brise…
Elle est son soleil ; il est son horizon. L’un comme l’autre préfère s’enfuir la tête dans le sable plutôt que d’affronter leur crainte, leurs démons.
Je n’attendais qu’une chose qu’ils s’avouent tout, l’ombre du tome 2 plane encore beaucoup sur eux, ni l’un ni l’autre n’ont réussi à oublier Sophia, l’un comme l’autre se sent coupable.
Tous les deux portent d’énormes sacs à dos plein de regrets, d’erreurs, de gens qu’ils pensent devoir aider, mais peu à peu ils vont arriver à se délester de ces poids qui leur pesaient sur les épaules peu à peu, mais sûrement.
Jack ce sera Gregory qui va l’aider à comprendre que l’important ce ne sont pas les choix du passé, mais ce que l’on en fait qui importe.
Pour Isis, ce sera l’infirmière de la fac qui l’aidera à se délester son premier poids, un copain de fac qui lui rappellera qu’avant de penser aux autres elle devrait se guérir et songer à elle.
Des personnages que tu vas rencontrer au cours du roman, au final vraiment peu, mais quand ils parlent à Isis et Jack les mots sont forts.
Isis va redevenir cette femme forte, guerrière, prête à foncer dans le tas ; elle aura de moins en moins peur de se confronter à son pire démon. Jack en fera de même.
Tous les passages du livre m’ont plu, mais je n’ai pas eu assez de Isis/Jack ; oui, je sais, j’exagère, l’auteure aborde des thématiques pertinentes, mais je t’avoue que moi, tout ce que j’attendais c’était de les retrouver.
Inutile de te dire que j’ai dévoré ce livre en quelques heures, et pourtant j’avais envie qu’il dure encore et encore, je veux encore lire Jack je veux encore entendre Isis l’insulter.
J’ai adoré la fin et en particulier ce prologue où l’on est dans la tête de « mec au couteau »
L’écriture toujours aussi fluide et hautement afflictive, l’alternance des points de vue de notre duo préféré pas forcément lors d’un nouveau chapitre.
C’est parfaitement inclus dans l’intrigue, tu ne te ressens aucune difficulté à te glisser dans leur peau.
Le roman ne se concentre pas uniquement sur le duo Isis/Jack ; une autre intrigue dont on avait eu une amorce dans l’opus précédent prend un peu plus de place, même si elle n’est pas dénuée d’intérêt ce n’est pas ça qui a retenu le plus mon attention.
À lire si tu veux rire, éclater de rire, lire des jeux de mots tordus, si tu veux voir deux âmes brisées se réparer au contact de l’autre même si leur guérison est longue.
Il y a de la passion ; des thèmes dramatiques, mais qui méritent d’être mis en lumière, je pense notamment à la mère de Isis ; de Leo, son ex-petit ami.
Une saga qui voit évoluer ses héros ; un premier tome qui se termine sur un cliffhanger horrible ; sérieux ;crois-moi, c’était sadique de nous laisser comme ça ; un second plus sombre ; où le destin de Isis et de Jack devenait de plus en plus incertain ; un troisième, où les nuages gris, sombres et froids s’amoncellent au-dessus de leur tête, mais ne dit-on pas : après la pluie vient le beau temps ?
Ce sera de petites éclaircies ; touche par touche, tu auras de l’espoir puis tu douteras ; rebondissement et retournements de situation ne te sont encore une fois pas épargnés ; un final, comme je l’avais imaginé ; même mieux.
Je suis folle-dingue de ces deux personnages ; oui, je t’assure ; c’est rare qu’un couple me marque autant ; aussi fort l’un que l’autre.
Ok Isis ; je te préfère. Je pourrai venir habiter dans ton immense maison en donuts ? J’ai plein de vannes pourries en stock promis, je ne te jugerai pas quand tu penses tout haut ; on sera deux. Chut ; secret-défense ; la CIA pourrait me lire en ce moment même 😅
Lovely Vicious, tome 3 : Je ne te hais…plus du tout de Sara Wolf – traduction de Alexandra Maillard – Young Adult, romance – 352 pages, 16.90€ – Édition Pocket jeunesse, en librairie le 15 mars 2018
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La couleur des mots dit
Cette conclusion était parfaite !
Eliane Blicq dit
Une très belle chronique pour le dernier tome de cette saga, merci à toi mon amie, gros bisous