Dans ce roman nous suivons une famille de fermier vivant dans la « Miller’s Valley »
Nous commençons le roman dans les années 60 jusqu’à aujourd’hui.
À travers la narratrice, Marie Margareth dit Mimi, nous suivons tout un pan de l’histoire américaine, de la guerre du Vietnam au début des femmes à l’université jusqu’à nos jours.
Anna Quidlen nous dresse un portrait de l’Amérique profonde.
Il y a Eddie et Tommy ses frères aînés, la tante Ruth qui ne quitte jamais sa maison à proximité de la ferme, la mère, infirmière, dure en apparence, mais qui gère toute la maisonnée, son père fermier et réparateur d’objets électriques pour les habitants de cette petite bourgade tranquille.
Tranquille, jusqu’à ce que Mimi apprenne en écoutant ses parents le soir à travers les tuyaux de chauffage, que le gouvernement a pour projet d’expulser les habitants de Miller’s Valley pour en faire un lac touristique et un barrage.
Inimaginable pour les habitants, même s’ils luttent depuis des décennies contre la pluie, les maisons sont construites sur des terres inondables.
Mimi a 11 ans. Elle vit son enfance tranquillement, va à l’école, passe du temps avec ses meilleurs amis : Donald et Larhonda, vend les épis de maïs de l’exploitation sur le bord de la route afin de se faire de l’argent de poche.
Jour après jour elle a les mêmes rituels.
Peu à peu, Mimi grandit, son monde change, son frère Tommy décide de quitter la vallée et s’engage dans l’armée. Il partira faire la guerre au Vietnam pour ne plus jamais redevenir le même homme.
Ruth, sa tante, est étrange, pourquoi ne veut-elle pas quitter sa maison même pour venir partager un repas avec sa famille à quelques pas de chez elle. La tension entre les 2 sœurs (la mère de Mimi et Ruth) est palpable, mais jamais l’auteure ne nous laisse envisager une piste.
Eddie aussi quitte la vallée il est devenu ingénieur.
Ses amis eux-aussi grandissent et n’ont plus les mêmes aspirations qu’étant enfants.
Donald son meilleur ami est parti vivre en Floride, il lui avait promis qu’il reviendrait, mais à part quelques cartes postales elle n’aura plus de ses nouvelles.
Et Mimi dans tout ça ? Quel est son destin ? Elle se sent perdue auprès de toutes ces personnes à qui elle tient mais qui, toutes, prennent une voie différente.
Très intelligente et bonne élève, un de ses professeurs la pousse à envisager des études de médecine, mais hélas un événement va bouleverser ce projet.
Qu’importe Mimi se « sacrifiera » pour sa famille. Elle devient le pilier de la fratrie.
Anna Quindlen ne nous livre pas un roman dramatique, mais plutôt nostalgique, sur le temps qui passe, les décisions d’adulte qu’il faut prendre alors qu’on s’est à peine vu grandir.
Elle nous fait porter un regard sur notre propre enfance, quel est notre foyer ? Celui construit maintenant adulte ou celui que nous avons laissé ?
J’ai ressenti beaucoup de mélancolie en lisant le récit de Mimi, mes meilleurs souvenirs d’enfance se sont déroulés dans la ferme de mes grand-parents, ils n’ont pas été expropriés (par contre mes arrières grand-parents,oui, fermier eux aussi, pour y construire une grande surface à Braine-l’Alleud pour les Belges qui connaissent), du coup je me suis vue à la place de Mimi et de ses parents.
C’est un roman qui pousse à nous dire que tout ce que nous avons construit, vécu, fait partie de nous.
Nos racines (nouvelles et anciennes) nous les portons en nous, peu importe où nous vivons.
Qu’il ne faut pas regretter le passé même si, forcement, on a toujours une part de nostalgie, les épreuves de la vie, les peines et les joies nous construisent et nous permettent de bâtir notre avenir.
Anna Quindlen m’a surpris sur la fin,un gros mystère est révélé.
J’ai aimé ce livre à la fois « triste », car ces gens de Miller’s Valley ont dû surmonter des épreuves, mais aussi porteur d’espoir.
Tout n’est jamais figé dans la vie. On peut toujours recommencer ailleurs, autrement.
Le tout est savamment dosé avec une écriture simple, mais poétique et nostalgique.
Les personnages apportent tous une partie important au récit à travers la voix de Mimi, la narratrice.
Un roman que j’ai lu en douceur, comme le temps qui passe à la campagne. Je me suis vue allongée dans cette vallée avec mon roman, écoutant le vent dans les champs de maïs.
La ferme des Miller de Anna Quindlen – Edition Belfond, collection Le cercle – 320 pages, 21€ – Sorti le 18 mai 2017 – Roman contemporain.
La Rousse Bouquine dit
Tes photos me rendent jalouse. Contente que tu l'aies aimé en tout cas !
Souris dit
Merci mais il n'y a pas de quoi être jalouse, je m'y suis mise il n'y a même pas un mois et je n'ai pas de gros matériel de professionnel 😉 oh oui que je l'ai aime comme tous les romans de la collection le cercle de chez Belfond bises et une belle journée
Eliane Blicq dit
Un roman à posséder dans la bibliothèque, la liste s'allonge ????????????, je t'aime ma souris, bisous
Souris dit
Je t'aime moi aussi, hihi Bernard ne va pas être content avec la liste de livres qui s'allonge (je rigole je sais qu'il ne dira rien comme Mike) gros gros bisous
Anonyme dit
bonjour ma jolie
en effet que l beau billet
ce livre je le mets en attente si mes biblio l'ont c'est gagné
je t'embrasse souris lectrice
Souris dit
Merci mon étoile, je pense que c'est toi. C'est un très beau livre, les livres de chez Belfond et en particulier de la collection Le cercle sont des livres qui devraient beaucoup te plaire.
Bisous ????❤
MyaRosa dit
Très beau billet ! Nous avons le même ressenti sur ce livre, j'ai l'impression. Vivement le book club !
Souris dit
Je t'avoue que je ne me souviens plus très bien de ton billet, juste que enle lisant j'avais très envie de lire ce livre, c'était vraiment un chouette moment de lecture ❤ bisous