Le premier tome The curse avait été un coup de cœur, j’étais tellement impatiente de me plonger dans ce tome 2 et en même temps j’avais un peu peur, car, parfois, les tomes 2 sont des tomes de transitions où il ne se passe pas grand-chose, ce n’est absolument pas le cas avec The crime au contraire.
Même si le livre n’est pas bourré d’action il développe la psychologie de nos 2 héros Arin et Kestrel, on retrouve d’anciens personnages et on en découvre d’autres.
Un tome où l’on nous raconte l’histoire des pays, s’ils sont dorénavant alliés beaucoup de tensions règnent encore, des alliances se créent, des vérités par toujours belles à entendre se dévoilent, des stratégies se mettent en place, le tout avec beaucoup d’émotion, l’auteure ne ménage pas ses lecteurs !
Marie Rutkoski écrit intelligemment en faisant un rappel en finesse des principaux faits du tome 1, disséminés dans le texte pas forcément au début, mais chaque fois que le lecteur aurait besoin d’une remise en mémoire, je dirais même (et ce serait vraiment dommage de passer à côté) qu’on pourrait lire ce second opus sans avoir lu le précédent (mais ne le faites pas lisez The curse !!)
The curse nous laissait sur un gros cliffhanger, j’avais besoin de retrouver Kestrel et Arin, savoir ce qui allait leur arriver.
Kestrel vit au palais, à Val capitale du royaume, une cage dorée qu’elle s’est choisie, elle est très seule, aucun de ses amis n’est auprès d’elle, son père, le général est toujours en croisade cette fois pour conquérir le royaume oriental afin d’accroître encore les richesses du monarque.
L’empereur est un être détestable, il tient Kestrel à sa botte, surveille ses moindres faits et gestes. C’est un être immoral, il sait qu’il est puissant, il joue un jeu d’échecs avec toutes les personnes qui l’entoure jusqu’à son fils, le prince Verex.
Qui le contredit, même sans le savoir, le payera très cher.
Enfin, Arin, gouverneur de Heran, depuis l’indépendance octroyée par l’empereur ne décolère pas.
Il en veut à Kestrel. Il a des réactions qui m’ont déplu dans cet opus, je l’ai compris comme un être qui est obnubilé par sa colère et qui n’arrive plus à voir clair.
Il faut dire que Kestrel, si elle veut continuer à les protéger lui et son père, doit mener son jeu finement quitte à le blesser quand il vient en visite au palais. Je ne vous en dis pas plus.
Nous sommes dans un monde de fantasy, pas de magie, pas d’êtres étranges, et à la fois un monde qui pourrait le nôtre aux alentours du 18e, à l’époque où les français, anglais, américains, colonisaient de gré ou de force d’autres peuples.
On ne sait pas vraiment situer ni les lieux ni l’époque, mais, peu importe, Marie Rutkoski crée un monde suffisamment riche pour que cela ne nous freine pas.
Guerre, conquête de territoire, meurtres, esclavage c’est le credo des valoriens, dès leur naissance ils sont destinés à se battre, d’ailleurs si a 20 ans ils ne sont pas mariés ils sont envoyés au front.
Dans ce tome c’est les terres orientales que l’empereur convoite, peu importe le moyen d’y arriver.
Il tient déjà depuis des années la princesse Nisha en otage au palais.
Même si l’on parle de bataille et de tactique ce n’est pas uniquement le sujet du livre.
L’histoire est celle de Arin et Kestrel comment vont-ils réussir tous les 2 à continuer leur vie, ils ont tellement de poids sur leurs épaules.
Un point commun les réunit tous les 2 : ils sont en recherche de marques d’attention, d’amour.
Arin n’a plus de parents et Kestrel, son père général des troupes valoriennes, place le devoir avant tout.
Cette jeune file de 17 ans est bien seule, avec ses pensées, mais aussi au palais comme je vous le disais, même si ses meilleurs amis Jess et Ronan vivent à la capitale ils lui en veulent énormément pour ses décisions passées.
Jess qui était la meilleure amie de Kestrel est vraiment blessante, un passage du livre entre elles deux m’a vraiment émue, Kestrel ne peut rien dévoiler de son jeu hélas, elle en fait les frais.
Elle ne veut que bien agir, mais malheureusement c’est parfois au détriment d’autres personnes et toujours avant ses propres sentiments.
Comment va-telle pouvoir supporter les décisions prises pour le restant de ses jours ?
Kestrel a un rôle central dans cet opus, elle fait preuve de grande force de caractère pour ne pas s’écrouler, elle doit analyser finement les cartes qu’elles possèdent dans ses mains pour ne pas dévoiler son jeu, et ce à personne, ni à Arin, ni à ses amis et surtout pas à l’empereur et son père.
Arin, lui, autant je l’ai trouvé fort psychologiquement dans le premier opus autant dans celui-ci j’avais envie de le secouer et de lui dire « mais ouvre les yeux bon dieu ». Il a moins de charisme que dans The curse.
Il ne sait plus quoi penser, il doute tout le temps et pour cause. J’étais brisée de ne pas pouvoir crier à nos héros ce qu’ils faisaient l’un pour l’autre ^^
Verex le prince m’a bien plu, un personnage qui évolue dans le bon sens, il sera, si pas au début, un précieux soutien pour Kestrel.
Tensen, ministre de l’agriculture Herrani est un autre de mes personnages préférés, il aide, comme il le ferait avec son petit-fils, Arin, le protégeant des autres, mais aussi de lui-même en lui cachant des informations importantes.
Roshar ancien esclave qui s’était enfoui, que Arin avait tenté d’aider lui sera d’une aide précieuse, Arin ne pouvait pas se douter de la puissance de celui-ci.
J’ai été émue, j’ai pleuré, j’ai été énervée par certaines réactions.
Je suis passée par tout un panel d’émotion, je n’ai pas pu déposer le roman sans connaître le dénouement et….Marie Rutkoski m’a encore une fois de plus pousser à bout, la fin de ce second opus est encore plus horrible que dans le premier tome.
Cette fin, mon dieu, j’ai filé sur Goodreads pour voir si le troisième et dernier tome était déjà sorti aux US et oui donc plus qu’à attendre la version française et je peux vous dire que je suis encore plus impatiente que pour le deuxième.
C’est très frustrant de ne pas pouvoir vous raconter, je ne veux pas spoiler les futurs lecteurs de cette saga.
Tout ce que je peux vous dire c’est que Kestrel et Arin devront, l’un comme l’autre, passer au-dessus de leur bonheur pour leur peuple respectif, ils devront mettre leur sentiment de côté s’ils veulent pouvoir épargner leurs proches, ils vont devoir lutter contre leurs propres désirs pour continuer à avancer, oublier leurs espoirs déçus pour pouvoir espérer continuer leurs vies.
Une saga que je vous recommande absolument !
The curse, tome : The crime de Marie Rutkoski – Fantasy jeunesse/ Young Adult -534 pages, 15€ – Édition Lumen, en libraire le 21 septembre 2017
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Anonyme dit
Je viens de finir le tome 1, hâte de commencer le 2eme! Trop de suspense ^_^
florence dit
Je n'ai toujours pas commencé (trop de séries en cours) mais j'ai hâte vu les critiques élogieuses 🙂