PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde, où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers.
Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ?
Au plus profond de la forêt tropicale,
d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde.
Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique,
une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ?
Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir.
Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté… est venu pour tuer ?
Le nouveau roman tant attendu de Michel Bussi et quel roman mes lecteurs, je l’ai lu d’une traite.
Les îles Marquises forment un des cinq archipels de la Polynésie française. C’est dans ces lieux que se déroule l’histoire.
Dupée, j’ai été prise au piège tendu par Michel Bussi. Happée par son récit que j’ai adoré.
Le pitch de départ est simple : 5 femmes qui ont gagné un concours.
Elles vont partir sur une île en retraite pour apprendre à écrire avec un écrivain dont la renommée n’est plus à faire.
Un atelier d’écriture d’une semaine au bout du monde tout frais payé. Qui n’en rêverait pas ?
Un décor paradisiaque pour écrire un roman.
Les deux premiers exercices qui leur sont donnés : écrire tout ce qu’elles pensent. Cet exercice est appelé : une bouteille à la mer.
Le deuxième : avant de mourir, je voudrais…
Et te voilà embarqué, cher lecteur dans un véritable labyrinthe.
Un murder party.
Un huis clos fascinant où tu ne seras pas à quel tiki te dévouer.
Car s’il y a 5 lectrices quelqu’un, avant leur arrivée à la pension « au soleil redouté », a construit 5 Tiky : la beauté, l’intelligence, la gentillesse, la mort et celui de l’argent
Les Tikis sont des statues censées représenter un pouvoir, pouvoir ou mana
Une mystérieuse disparition avec pour seules traces un tas de vêtements et un galet tatoué.
Un cold case qui s’est déroulé à Paris
Un manuscrit qui a disparu
Tout s’enchaine, s’écoule. Tu ne peux, toi, que prendre le train en marche et lire pour comprendre.
Qui ? Pourquoi ? Comment ?
C’est diaboliquement maitrisé.
Pas un seul indice ne t’a été donné.
3 narrateurs donnent leur version tour à tour.
Clem qui écrit son roman « une bouteille à l’océan » et Maïma, une jeune fille de 16 ans accompagnant sa maman qui enquête sur ce qu’il se passe sur cette île. Elle écrit son journal « avant de mourir » un atoll qui, au fur et à mesure de ta lecture, devient asphyxiant. L’atmosphère se fait humide et étouffante.
Tu es ferrée.
Prise au piège d’un filet aux mailles très serrées.
Impossible de t’échapper comme Pierre-Yves François, l’écrivain ; les gagnantes du concours : Marie-Ambre et sa fille Maïma, Clémence, Martine, Faryène et son mari Yann, Eloïse ; enfin Tanaé, la propriétaire de la pension et ses filles Poe et Moana.
De temps en temps intervient la directrice de la maison d’édition : Servane Astine.
Voilà tes personnages de ce formidable huis clos orchestré d’une main de maître.
5 lectrices, 5 tikis représentant un talent différent, 5 partit une seule réponse possible sur cet archipel en plein milieu du Pacifique, l’un des plus beaux des 5 continents
Tu cogites, tu t’agites, tu échafaudes des hypothèses, tu émets des possibilités, tu réfléchis à ce que tu as lu dans les pages du journal de Maïma et dans celles du roman de Clem qui t’a promis de tout te raconter, heure par heure, sans jamais te mentir.
5 femmes toutes différentes avec chacune un secret dans leur vie, un secret inavoué qui pourtant vont finir par être découvert.
Ces mystères rajoutent de l’ampleur au récit.
Quel est donc ce drame ?
La baie que Michel Bussi a choisie pour que se jouent ces tragédies porte bien son nom « la baie des traîtres »
Tu te poses mille et une questions comme les protagonistes. Est-ce que c’est un jeu pour que ces futures auteures soient plus enclines à écrire ? Un défi ?
À qui sait lire entre les lignes, Michel Bussi racontera l’amour, celui qui s’éloigne, l’amour qui s’éteint, l’amour qui s’enfuit, l’amour naissant, celui qui sépare et le récent.
L’amour maternel a sa place lui aussi, amené par 3 des protagonistes.
L’auteur te fait aussi réfléchir sur ces destinations de rêve qui n’ont plus totalement leur aspect naturel.
Sacrifiées pour mieux te faire rêver.
Il t’enchante avec les descriptions de ces îles marquises, mais rappelle aussi tout ce qu’on ne voit pas immédiatement.
La vie des habitants témoins de cet archipel oublié des politiques, de l’UNESCO.
Il te raconte leur culture, ancienne et actuelle.
L’économie aussi, la richesse qu’ils tirent de ces séchoirs à Coprah, la noix de coco séchée mélangée à la fleur de Tiare qui devient la précieuse huile de Monoï dont nous, européens, nous raffolons.
Il dénonce enfin les essais nucléaires à Mururoa. Le terrible désastre pour la population, la faune et la flore.
Pour chacun de ses livres, en tout cas pour ceux que j’ai lus il te fait rêver, mais il n’oublie pas que sur ces lieux des tragédies réelles se sont jouées, des trahisons répétées dont les natifs sont les victimes. Cette fois, pas des victimes de papiers.
Tu as aussi l’accent que Michel Bussi met sur les business dont ces lieux enchanteurs sont victimes.
Pire l’indifférencie du monde sur ces lieux touristiques, magnifiques, mais dont la misère est ignorée. Cachée.
« (…) comme si la pension n’avait jamais aussi bien porté son nom, Au soleil redouté, comme s’il fallait se barricader contre ses rayons, tout fermer, tout clouer, le soleil est meurtrier, prêt à frapper. »
L’île de Hiva Oa, la baie des traîtres, le rocher Hanakee, le mont Temetiu, le vieux cimetière de Teivitete, plage noire d’Atuona, le site historique de Puamau.
Des noms qui font rêver.
En bref, Michel Bussi avec ce nouveau roman va te faire sentir la chaleur des îles marquises, tu vas fredonner Jacques Brel tout du long jusqu’a Dutronc à la fin. Admirer ces falaises, palmiers et cocotiers sans oublier Gauguin.
Le temps de ta lecture, c’en est fini du froid de l’hiver.
Tu as chaud non seulement pour les rayons de soleil de Hiva Hoa, mais aussi parce que ton cœur s’accélère dans la dernière partie.
Un roman multicouche en huis clos sur ces plages de sable chaud.
À qui peux-tu faire confiance ? Peux-tu même te fier à ce que tu lis ?
Dans le roman, une des lectrices dit que l’écrivain possède un pouvoir, qu’il se fait sorcier avec ses mots, je peux te dire que Michel Bussi m’a envoûté.
Et que dire de cette sublime écriture, poétique avec ses rimes quand c’est Maïma qui prend la plume, nerveuse quand c’est Clem, tranchante quand Servane, l’éditrice appelle depuis Paris, merveilleuse quand il te décrit la beauté des lieux.
Enchanteresse avec les mythes, mystères et légendes anciennes.
J’ai été captivée du début à la fin.
Un final qui m’a éprouvé, je n’aurais pu deviner.
Une lettre qui m’a troublée et terriblement émue.
Tu sens le talent de l’écrivain, mais aussi du géographe, son premier métier.
Les descriptions se font visuelles. Tout se déroule devant tes yeux.
Ouvrir un livre de Michel Bussi c’est prendre l’avion sans bouger de ta maison.
Un suspens maintenu jusqu’aux dernières lignes, une fine étude de la psychologie des personnages ; sans oublier les sentiments et cette pointe d’humour qui caractérise pour moi, sa plume.
La construction du récit est fantastique, elle maintient le lecteur sous tension du début à la fin.
Pour le fond et la forme outre les lieux de l’intrigue tu as cette immersion dans l’univers de Brel et de Gauguin.
Ce livre m’a permis de découvrir leur vie, leur univers ; il m’a donné envie d’en savoir beaucoup plus sur ces hommes mêmes si je les connais déjà, Brel en tant que Belge, tout comme une des héroïnes d’ailleurs.
La prochaine fois que je tomberai sur un tableau de Gauguin, je ne porterai plus le même regard sur son œuvre.
Que dire de plus ? Tu as compris que je suis sous le charme, à chaque nouveau roman je me dis qu’il ne peut pas écrire plus fort que le précédent, mais si !
Ce polar à fort pouvoir de suspens est excellent.
À déguster sans modération comme les plats que Tanaé sert à ses pensionnaires.
Cette question me vient en tête en refermant le roman : jusqu’à quelle limite es-tu prêt à aller pour accomplir ton rêve ? Qu’es-tu prêt à laisser derrière toi ?
J’ai aimé cette réflexion sous-jacente sur ces hommes et femmes qui sont déterminés à tout sacrifier sur l’autel de la célébrité.
✩ Au soleil redouté ⟷ Michel Bussi ⟷ 432 pages ⟷ Presses de la cité, le 6 février 2020 ✩
0
Nanette dit
Coucou ma souris chérie ! Alors, j’avoue ne jamais avoir lu de Michel Bussi, à l’exception de l’album jeunesse Le voyage de Gouti. Il serait grand temps ! Maman a tort m’attire énormément ainsi que ce titre-ci. Tu m’as fortement donné envie de le découvrir !