PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Un cadeau surprenant … de la part d’un défunt mari
Eliza Somerset, jeune femme timide et discrète, veuve depuis peu, hérite d’une grande fortune, à condition d’éviter tout scandale.
Une liberté grisante … mais fragile
Elle se rend à Bath, ville mondaine et artistique, accueillant le fleuron de la haute société lors de saisons remarquables. Tous les yeux sont rivés sur elle.
Un triangle amoureux … terriblement excitant ?
Mais au gré des bals, opéras et expositions de peinture, Eliza se retrouve tiraillée entre deux hommes. Un comte qu’elle aime depuis toujours, et un lord séducteur et rebelle.
Saura-t-elle faire le bon choix ?
J’avais lu et adoré le 1er tome de cette saga (A lady’s guide) qui n’en est pas vraiment une car tu peux lire les livres indépendamment.
J’ai aimé ma lecture, mais pas autant que « Recherche gentleman fortuné ».
Tu rencontres Eliza au début du récit lors de la lecture du testament de feu son époux.
Un homme qu’elle n’a pas aimé, elle s’est mariée par devoir envers sa famille et ce que l’on attendait d’elle.
L’homme qu’elle aimait n’était autre que le neveu de son mari, ses sentiments envers lui ne se sont jamais éteints.
Lors de la lecture du testament, Eliza apprend qu’elle hérite d’une somme importante, bien plus qu’une rente mensuelle si elle ne provoque aucun scandale durant sa période de deuil.
Ses parents voulant immédiatement régenter sa nouvelle fortune et sa vie de veuve, Eliza décide de se rendre à Bath avec sa cousine, Margaret.
Le temps de voir plus clair et de souffler un peu.
Eliza est une jeune femme loyale et obéissante.
Elle est incapable de provoquer le moindre froncement de sourcil.
Au cours des 27 années d’existence, Eliza n’a jamais offensé, froissé ou surpris la bonne société.
À Bath, Eliza rencontre Lord Melville, un homme dont la réputation est loin d’en faire un homme respectable.
Elle est toujours attirée par son amour de jeunesse, Lord Somerset et par ce monsieur Melville qui lui accorde beaucoup d’attention.
Le récit se déroule au cours du XIXe siècle, une époque où l’Angleterre était façonnée par des valeurs strictes et des conventions sociales rigides.
L’ère de la Régence, qui couvre la première moitié du siècle, était marquée par une hiérarchie sociale prononcée, des attentes étouffantes pour les femmes et des mariages souvent dictés par la classe et la situation financière.
La société britannique était fortement influencée par les idéaux de l’époque victorienne, mettant en avant la morale, la décence et le maintien des apparences.
Les femmes étaient particulièrement soumises à des normes strictes et leur réputation était un élément crucial de leur valeur sociale.
Les conventions dictaient le comportement, la tenue vestimentaire, et même les expressions publiques de deuil après la perte d’un conjoint.
« À Lady’s Guide, Tome 2 : Scandale à Bath » explore ces contraintes sociales imposées aux femmes par son personnage, Eliza.
Le roman dévoile les luttes auxquelles elle fait face pour s’affranchir de ces normes et découvrir sa propre identité au-delà des attentes de la société.
Les thèmes abordés dans le roman sont la condition de la femme, la restriction des choix qui leur étaient offerts, les préjugés sociaux et les différences de classe.
Le métissage, très mal vu à cette époque, est aussi abordé par le biais de Lord Melville.
Si j’ai trouvé Eliza lente à s’affranchir de tous ces carcans, j’ai immédiatement adoré Margaret, sa cousine.
Même si elle sait qu’en étant célibataire à son âge, elle ne doit pas attendre grand-chose de la vie, elle est prête à en découdre, à se défendre. C’est une source d’inspiration et de soutien pour Eliza.
J’ai adoré les joutes oratoires entre Margaret et Caroline Melville.
Caroline et Margaret qui s’affûtent l’esprit l’une l’autre comme des couteaux sur une pierre à aiguiser
Un humour piquant une honnêteté et une franchise que j’ai adorée
« Bath on y vient pour voir et être vu ! »
Margaret a une vivacité d’esprit qui manque à Eliza.
Notre héroïne met du temps à s’affranchir des mœurs et convenances
Un volcan très très éteint et qui n’a jamais su qu’il pouvait brûler
Tu peux lire les livres indépendamment, mais si tu as lu le un tu auras des nouvelles des personnages à environ 300 pages
Lady Somerset étant une parente éloignée de l’un d’eux
Un autre personnage qui m’a bien plus même si pas immédiatement, j’ai changé plusieurs fois d’avis à son propos c’est Lord Melville.
Il défie les conventions.
Il est à Bath avec sa sœur, car il fuit un scandale à Londres.
J’ai aimé son humour, sa malice, son espièglerie.
L’autrice s’applique à te décrire toutes les différentes étapes du deuil chez une femme et tout ce qui lui incombe comme exigence même en matière de tenue y compris après 1 an de deuil !
Elle te montre combien la réputation des femmes était très fragile, elles n’avaient le droit à aucun faux pas, par exemple : de porter une robe de couleur jugée indigne lors d’une promenade ou d’un repas !
Au fil des pages, tu vois Eliza prendre les rênes de sa vie en main.
J’aurais juste aimé qu’Eliza se réveille et se révèle plus tôt dans le roman, cela arrive tardivement, mais j’ai une nouvelle fois adoré ce livre de Sophie Irwing.
Je trouve que la plume de Sophie Irwing, bien que plus fraîche, avec plus d’humour que les romances historiques à laquelle je suis habitée est conforme avec la période historique où évolue ses personnages.
Le récit te plonge dans la période de la régence, chaque détail, de la tenue vestimentaire aux règles de bienséance, est minutieusement décrit.
L’autrice réussit à créer une atmosphère captivante qui te transporte dans une époque où les salons de bal étaient le théâtre de jeux subtils, d’alliances stratégiques, et parfois de révolutions silencieuses.
Scandale à Bath te propose une évasion romantique délicieuse, drôle, et féministe.
Sophie Irwin apporte une vision moderne et amusante.
Je trouve qu’elle dépoussière le genre.
L’histoire, en plus d’explorer la quête d’émancipation d’Eliza, offre une seconde intrigue que j’ai préférée et où je me suis fait complètement berner.
Cette intrigue apporte une profondeur à l’histoire qui m’avait manqué jusque là.
La psychologie des personnages est bien travaillée, chacun devient une pièce maîtresse de l’intrigue, ils contribuent à la richesse du récit.
Sophie Irwin offre une œuvre raffinée, drôle et délicieuse, résolument féministe qui saura séduire les amateurs de romances historiques tout en proposant une approche fraîche et moderne.
Une lecture 4 étoile qui aura su me faire rire, m’étonner et m’émouvoir.
✩ Scandale à Bath ⟷ Sophie Irwin ⟷ 380 pages ⟷ Éditions Calmann Levy, le 10 janvier 2024✩
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