PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Trop de nuages s’amoncellent dans la vie de Flora, galeriste d’art à Los Angeles. Dans son travail mais aussi dans sa vie personnelle. En pleine tourmente, la jeune femme se réfugie en Normandie, dans la maison familiale dont elle vient d’hériter avec ses cousines Stella et Morgane.
Quelques jours à peine après son arrivée, une mystérieuse boîte fait son apparition sur le pas de sa porte. À l’intérieur, un kaléidoscope, de vieilles photos jaunies et un manuscrit défraîchi la transportent dans le passé méconnu de sa grand-mère Joséphine. Dans les années 1930, des brasseries animées du Paris impressionniste aux marbres d’un palazzo en pleine Italie fasciste, la jeune Joséphine, étudiante aux Beaux-Arts, découvrait la liberté, l’amour… et la trahison.
Déterminée à lever le voile sur les secrets du passé, Flora se lance dans une quête haletante qui la mènera jusqu’à l’île de Corfou, sur les traces d’un tableau disparu.
Des années folles à nos jours, Clarisse Sabard signe le premier tome d’une fresque familiale éblouissante, pleine de secrets et de rebondissements.
1989, Corfou.
Josephine, la soixantaine, brûle quelque chose dans une crique.
« On ne se défaisait pas du passé sans en subir les conséquences. On ne pouvait pas le faire partir en fumée comme si de rien n’était. »
C’était quelque chose que Joséphine devait faire pour être tranquille. Quoi, on ne sait pas.
Joséphine cache quelque chose à sa fille qui pourrait compromettre son avenir. Elle dit qu’elles sont en sécurité et qu’elles peuvent rentrer à Los Angeles toutes les trois. Les trois, c’est Daphné Joseph et Flora, sa petite fille.
« Désormais, le secret des Agapanthes était enfoui pour de bon, et il ne riait plus plus de tomber entre de mauvaises mains. »
En 2018, tu fais la connaissance de Flora, elle est partie quelques jours à Catalina pour se calmer.
Elle vient de révéler un secret enfoui.
Ce secret lui a causé du tort mentalement. Elle craint le revers de la médaille maintenant qu’elle a ouvert la boîte de Pandore.
Et cela ne manque pas, la presse se déchaîne, cela pourrait causer du tort à sa galerie d’art, elle décide donc de s’éloigner quelque temps de LA.
Elle a appris récemment qu’elle héritait en partie avec ses cousines d’une maison en Normandie. Elle n’y avait pas encore réfléchi. Peut-être que la Normandie serait le lieu idéal pour se faire oublier et réfléchir à tous ce qui la tracasse.
Elle se rend donc à Beaugeville, une bourgade située à 15 km de Dieppe. La villa des agapanthes est la maison d’enfance de sa grand-mère et de ses 2 sœurs, une maison de style Belle Époque aux colombages verts.
Flora apprend que le destin n’a pas été toujours tendre avec sa grand-mère
Dès son arrivée, elle soulève un secret.
« Dans ma famille, on se livrait dans les grandes lignes, jamais dans les détails. Et je n’avais guère fait mieux, de mon côté, en choisissant de me taire durant 22 ans ».
Ce paysage enchanteur réveille son âme d’artiste
La mer en contrebas de la villa et les champs. Du bleu et du vert, cela la change de LA.
La villa des agapanthes est une demeure qui a connu son lot de drame. Des mensonges et des non-dits planent sur la villa.
Une phrase énigmatique en bas d’un croquis… tout pour attiser ma curiosité et celle de Flora.
Flora avait besoin d’un endroit où se cacher loin de la presse à scandale un endroit dans lequel souffler.
Finalement, elle reste un peu plus longtemps que prévu à la villa des agapanthes. Non pas parce qu’elle a besoin de se terrer, ni par manque de courage, mais bien parce qu’elle est passionnée par le passé de sa famille.
Qui sait si le passé n’éclairera pas le présent ?
Par une chaude journée de 1926, on rencontre Josephine…
« On peut raconter toute une histoire à travers un seul tableau. Les écrivains ont des mots pour s’exprimer, nous les peintres avons nos couleurs et nos pinceaux pour faire parler notre âme. »
Tu fais la connaissance de 3 sœurs aux personnalités différentes.
L’atmosphère de la villa en particulier du jardin et de l’atelier de leur père est magnifiquement décrite.
J’avais l’impression d’être parmi eux.
Avec Josephine et son père en train de peindre face à la mer.
Avec Josephine et Hortense en train de jouer à la dînette.
Avec la petite Juliette en train de lire.
Le parfum de la glycine et des roses blanches, de l’eau de toilette au citron embaume l’air autour de moi.
J’entends Fine, Amélie et Henry discuter de musique dans le salon de jardin.
Les pièces de la maison, le jardin, l’atelier, les gâteaux et pâtisseries, tout est minutieusement décrit pour que tu sois immergé dans l’époque. Avec les 3 sœurs dans la maison. Avec Flora, aujourd’hui.
C’est tellement fluide que c’est comme si l’auteure te lisait ses mots.
C’est vraiment une conteuse hors pair.
Les descriptions sont minutieuses et le suspens tendu.
Lequel ? Je ne veux rien te dévoiler.
Je peux juste te dire que le mystère plane tout au long des pages.
Au passé comme au présent.
C’est précis tout en gardant ce ton chaleureux
C’est didactique sans que l’on s’en rende compte : je n’avais par exemple jamais entendu parler de « génération perdue ».
Tu passes de l’école des beaux-arts de Paris au restaurant « Le nègre de Toulouse » pour assister à un dîner avec Hemingway.
Cela me passionne de voir (oui, je dis voir au lieu de lire) tous ces artistes célèbres vivre leur vie sous mes yeux.
Le monde de l’entre-deux guerre m’a fait basculer. J’ai oublié où j’étais le temps de ma lecture.
Clarisse n’oublie pas de te brosser un tableau politique des différents pays cités.
La culture y est également foisonnante. Sculpture, architecture, littérature te sont fidèlement retransmises.
Je suis restée suspendue aux mots de Clarisse en attendant qu’elle lève le voile sur les mystères. Qu’elle révèle les ombres cachées du tableau qu’elle seule connaît.
Les rebondissements sont amenés au bon moment, j’étais accrochée à mes pages.
Les enchaînements entre le passé et le présent sont imbriqués grâce à un procédé que j’ai adoré, des fins de chapitres qui te donnent autant envie de suivre le présent que le passé.
L’un éclaire l’autre et vice versa.
Tu découvriras les secrets.
Les mystères et non dit de la famille de Flora et Joséphine en même temps qu’elles.
Tu es avec Flora et puis d’un coup de stylo magique te voilà au côté de Josephine.
« Tout ça, c’est pour te dire qu’il existe plusieurs voies, ma chérie. À toi de trouver la tienne. »
Les personnages sont pour la plupart sympathiques.
C’est une lecture passionnante, fluide et addictive, pleine d’anecdotes historiques, de précisions sur les mœurs aux différentes époques.
L’actualité politique, économique et sociale y est relatée.
Un contexte fort, consistant et que je trouve pour ma part passionnant.
J’ai adoré ce 1er tome, il me tarde de découvrir la suite.
On a envie de lire la suite, mais on a une belle et véritable conclusion à l’histoire de Josephine et Flora.
Je te préviens si jamais tu avais peur de rester sur une fin ouverte.
Bravo à Clarisse de s’être lancée dans ce projet qui est merveilleux.
Tu aimeras si tu aimes les sagas au grand souffle romanesque.
Les secrets de famille.
Les héroïnes fortes. Visiter différents pays et aller à la rencontre de la culture. Un soupçon de romance et une belle dose d’histoire et d’Histoire. Si tu aimes le monde de l’art et plus particulièrement de la peinture.
✩ Le secret des agapanthes ⟷ Clarisse Sabard ⟷ 560 pages ⟷ Éditions Charleston, le 10 avril 2024✩
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