PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Mai 1942. Quand l’avion de Kitty, jeune aviatrice, s’écrase au sol, elle est transportée d’urgence à l’hôpital de Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre.
Immobilisée le temps de sa longue convalescence, elle se morfond et s’inquiète : ses blessures l’empêcheront-elles de voler à nouveau, elle qui souhaite par-dessus tout servir sa patrie
Bientôt, la jeune femme apprend que son frère, pilote de chasse dans la RAF qu’elle aime et admire, a été abattu aux commandes de son appareil, et qu’il est porté disparu…
Par chance, elle emménage à la pension du Bord de mer, tenue par l’énergique Peggy Reilly. Grâce à elle et aux autres locataires, qui toutes y font régner chaleur et gaieté, Kitty retrouve peu à peu le goût de vivre…
Le contexte de lecture, pourquoi ai-je lu ce livre ?
Déjà, c’est Tamara McKinley, il suffit que tu tapes son nom dans la barre de recherche de mon blog et tu verras que je lis quasiment tous ses livres.
Elle crée toujours des personnages et intrigues fortes.
Cette saga, c’est une de mes sagas favorites, de l’autrice et toutes confondues.
C’est le livre que j’attends chaque année à cette période et que je vais lire quand j’ai besoin d’une lecture de réconfort. Une lecture « doudou », qui te met du baume à l’âme.
Chaque année, depuis 2015 déjà je lis cette saga avec un plaisir qui reste intact ; voir même qui est plus grand, car les personnages récurrents sont presque de ma famille.
Je connais la pension du bord de mer, Peggy et sa famille.
J’ai déjà rencontré les pensionnaires dans les volumes précédents.
C’est avec bonheur que je me suis plongée dans ce nouvel opus.
Tu peux parfaitement les lire indépendamment. Pour tous, Tamara McKinley se charge de te rappeler les faits ; les interactions et les liens entre les personnages.
Les informations sont disséminées dans le texte, il n’y a pas de note de rappel.
Je te conseille, moi, de découvrir par le 1er tome, car c’est vraiment une saga doudou.
Les tomes précédents sont :
– Et le ciel sera bleu, mon avis
– Si loin des siens, mon avis
– L’espoir ne meurt jamais, mon avis
– Où le cœur se pose-moi avis
– Quand on ne peut oublier mon avis
– L’avenir nous appartient mon avis
Ils sont édités en grand format et en poche chez L’Archipel
Mon avis :
Tamara McKinley dédie ce roman à l’ATA ou Air Transport auxiliary.
L’ATA comportant dans ses membres 166 femmes pilotes.
15 d’entre elles ont donné leur vie pour la Grande-Bretagne.
L’ATA était constituée de pilotes civils.
Ils ont pour tâche de transporter les avions entre les usines, ils ont aussi des unités de maintenance et les escadrilles mises en œuvre sur les différents fronts, ils devaient acheminer les soldats, etc.
L’ATA a été créé pour le manque de pilotes de transport.
L’état major de la RAF voit d’un très mauvais œil la branche féminine de l’ATA qui comptait 8 membres au départ, dont la célèbre aviatrice Amy Johnson, Pauline Gower en est à la tête, Lettice Curtis. (Clique sur leurs noms pour accéder aux informations)
Ces femmes avaient appris à piloter avant la guerre.
Même si elles faisaient partie de l’élite, elles n’ont jamais été rattachées à la RAF
ATA ou always terrified airwomen comme les hommes les surnommaient.
Les dirigeants les jugeaient trop émotives, faibles physiquement.
Elles n’ont pourtant jamais manqué de courage et de force. Des patriotes.
Elles n’ont été reconnues officiellement… qu’en 2008 !
Dans cet opus, tu vas rencontrer Kitty, l’héroïne du récit.
Elle est courageuse, frondeuse.
Au début du roman, tu vas l’accompagner en mission, la suivre elle et Charlotte, sa meilleure amie. Kitty n’a pas froid aux yeux, elle m’a donné des sueurs.
Elle ne voit pas le danger et si elle le voit elle fait face.
Kitty et ses collègues sont un des rouages de cette énorme machine de guerre qui défend l’Angleterre.
On est en 1942 quand on débute le roman.
Je ne veux pas trop en dévoiler sur ce personnage principal.
Sache juste que sa force de caractère va être mise à rude épreuve.
La tienne aussi.
On retrouve évidemment Peggy, l’héroïne de la saga. Cette femme qui tient la pension du bord de mer, mettant les chambres de sa pension et de ses enfants partis ailleurs à disposition de jeunes femmes.
Peggy est plus nerveuse dans ce tome, elle est sous tension, on le comprend aisément puisque sa famille est dispersée un peu partout.
Elle reste forte, coûte que coûte. Elle l’a décidé.
Elle sera inébranlable jusqu’à la fin du conflit.
Chaque jour est une lutte pour se nourrir, se chauffer.
Des défis quotidiens que Peggy relève sans hésiter.
Elle reste optimiste malgré ses chamailleries avec Ron, son beau-père qui a l’art de la mettre en colère.
Même si elle ne lui en veut jamais longtemps, si tu lis cette saga tu comprendras pourquoi.
Ron est attachant, ce vieil homme me fait rire et m’attendrit.
Peggy c’est le roc de la pension.
Le pilier de la maison.
Chacune de ses protégées et Cordelia Finch peut s’appuyer sur elle.
Elle est comme leur mère et prend son rôle à cœur.
Chaque tome te présente une pensionnaire, une intrigue liée de près ou de loin à la pension du bord de mer.
Un havre de paix. Un refuge.
Suzy. Fran. Sarah. Jane. Rita. Je suis attachée à tous les personnages.
« Cette guerre ne se déroule pas que dans les airs ou sur les champs de bataille. Elle se joue aussi dans nos cœurs et dans nos esprits. Nous pleurons. Nous tremblons, c’est un fait, mais nous devons aussi puiser de nouvelles forces dans la conviction que nous ne sommes pas seuls. »
La pension est située à Cliffehaven, une petite ville côtière au sud-est de l’Angleterre. La bourgade a évolué, ses habitants aussi. Je prends chaque fois autant de plaisir à traverses ses rues, voir le chef de gare, le laitier, le boulanger. Tamara McKinley a créé tout un univers autour de cette ville côtière.
Tamara McKinley outre son intrigue te parle des différents corps de l’armée britannique moins connus comme :
– Le women’s timber corps, le corps des gardes forestiers.
– Le WRVS ou Women’s Royal Voluntary Service, Service volontaire royal féminin — Le NAAFI
Clique sur les noms pour en savoir plus.
Peggy c’est cette femme exceptionnelle douée d’une empathie extraordinaire, peu commune.
Peggy c’est une force d’âme, et de caractère.
Elle est affectueuse même si au départ tu craindras ses colères légendaires.
Elle trouve toujours le bon mot pour chacune des filles de la pension.
J’aime me retrouver chaque année dans cette maison, depuis 2015 j’y retourne.
Je me vois assise à la table de la cuisine dégustant un thé.
J’entends les furets de Ron, Harvey le chien, Mamie Finch qui a de nouveau oublié de mettre ses appareils auditifs, les filles qui dévalent les escaliers dans un joyeux tintamarre, elles partent rejoindre chacune leur travail.
Au sein de l’armée ou pour remplacer les hommes partis à la guerre.
Lire cette saga c’est retrouver un foyer.
Rencontrer Peggy c’est se dire que les femmes avaient durant la guerre une force hors du commun. Peggy n’est jamais, ou presque, fatiguée, elle dépense une énergie dingue pour sa maison, mais pour venir en aide aux réfugiés, à ceux dont les maisons ont été bombardées.
Elle ne montre sa fatigue que quand elle est seule dans sa chambre.
Les dialogues entre les personnages sont tellement bien écrit que tu as l’impression d’assister aux échanges.
La pension du bord de mer c’est évoluer au sein d’un climat de bienveillance même si c’est la guerre.
Évidemment, cet opus n’échappe pas à la règle, il y a une intrigue amoureuse, une jolie romance et même davantage. Peu importe que cela soit récurrent et donc peut-être prévisible, j’y crois à chaque fois, j’ai le sourire et le cœur qui palpite.
Attention, je ne dis pas que c’est facile, Tamara McKinley ne crée pas des protagonistes lisses ni des situations évidentes.
Tamara McKinley traite dans cet opus de la capacité de résilience de l’être humain par la farouche volonté de survivre. De surmonter les épreuves terribles. Elle aborde le sujet du handicap, du syndrome post-traumatique, de l’acceptation des situations difficiles.
Elle va aussi te parler de la terrible mission « Jubilee » et le bilan humain catastrophique
Ici, si tu veux en apprendre davantage sur cette mission échec.
En bref
Bien que cela soit une saga comme je te l’ai dit en introduction, les différents tomes sont accessibles en tant que livre unique, car Tamara McKinley, ou Ellie Dean son autre pseudo, incorpore les histoires précédentes sur les filles qui ont vécu/vivent dans la pension, tout comme
les personnages extérieurs à la pension sont également expliqués.
Chaque intervenant est rappelé s’il le faut.
J’ai adoré l’histoire de Kitty, sa vie au sein de l’ATA et sa lutte pour retrouver son ancienne vie.
Encore une lecture fantastique et captivante.
J’ai pris autant de plaisir à lire ce livre que les précédents.
J’ai hâte de lire ce qui m’attend dans les livres suivants !
Même si ce n’est pas la saga la plus juste au niveau historique chez moi, elle fonctionne toujours. Je suis bien quand je lis ces livres. Vraiment.
C’est chaleureux, tu es dans un cocon durant toute ta lecture même si c’est mouvementé.
Tu ris et tu es ému.
Si je pouvais demander quelque chose à l’autrice, ce serait un livre sur Cliffehaven au moment de son apogée en tant que station balneaniare. J’ai l’image en tête, mais je suis de nature curieuse et j’aimerais aussi lui demander sur quelle ville elle s’est inspirée. Clifefhaven est fictif même si tu as du mal à y croire tellement les descriptions sont précises. Chaque rue, chaque falaise, chaque maison ou usine est devant toi.
C’est bien une saga que je ne veux pas voir arriver à la fin.
Au cas où tu n’aurais pas compris : j’adore
C’est plein de jolis sentiments et de belles valeurs comme l’entraide, le soutien entre femmes, l’amitié, l’amour, la maternité, c’est du courage et de l’abnégation, c’est la chaleur humaine face à la terrible machine de guerre. Une autre façon de lire cet épisode terrible de notre histoire en étant auprès des habitants et des corps d’armée moins célèbres.
Jusqu’à présent, 18 tomes ont été publiés en anglais, tu trouveras les couvertures et les résumes si tu les veux (gare au spoiler) sur Goodreads ici
✩ Vers des jours meilleurs ⟷ Tamara McKinley ⟷ 400 pages ⟷ Éditions L’Archipel, le 4 novembre 2021 ✩
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mrsnorthlit dit
Bonjour, Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà lu du Tamara McKinley mais cette chronique me donne envie de réparer cette lacune. Merci ! 🙂