Vampyria, tome 2 : la cour des miracles de Victor Dixen – Un deuxième opus haletant

Le contexte de lecture 

Après un tome 1 appelé la cour des ténèbres, voilà que je tiens enfin en main ce deuxième opus : La Cour des Miracles.
La Cour des Miracles débute un mois après la fin du premier.
Je ne ferai pas de résumé comme il s’agit d’une suite, je ne veux pas spolier les lecteurs du tome 1.

La quatrième de couverture est en fin d’article

Je peux juste te dire que si tu as envie de te lancer dans cette saga que c’est une uchronie.
Victor Dixen revisite le mythe vampirique :

Louis XIV est devenu le premier vampyre de l’histoire.
Il a pu transmuter grâce à l’alchimie.
Louis XIV est appelé l’Immuable.
Il est le chef suprême de la magma Vampyria.
Il distribue les rôles à sa guise, aux individus comme aux peuples.
Il règne en despote sur la France et le monde entier.
Anne Stuart est reine d’Angleterre, mais c’est Louis qui détient le pouvoir.

J’aimerais vraiment t’en dévoiler davantage sur les protocoles ; sur les différents protagonistes, mais je préfère te laisser découvrir tout ça.
Sache juste que c’est une excellente saga young adult originale.

Victor Dixen fait différent clin d’œil aux mœurs et coutumes de l’époque qu’il adapte à son univers uchronique.
J’avais vraiment aimé cette originalité dans le premier tome.
J’adore, tu le sais, les romans historiques, lire des livres sur les rois et reines qui ont façonné notre monde.
J’adore aussi les littératures de l’imaginaire, tu imagines quand les deux sont réunies, je suis comblée.

Dans ce deuxième tome, la mystérieuse emprise des ténèbres sur le monde ne cesse de se renforcer. La soif de sang des vampyres croît chaque mois davantage.

Je ne fais pas de faute d’orthographe, vampire s’écrit vampyre, d’autres mots changent par exemple Notre Dame qui change de fonction et de nom elle devient Notre damné.
La tour saint Jacques devient la tour sang Jacques.
Paris n’est pas la Ville lumière, mais la ville ombre et elle risque de le devenir encore plus encore dans cet opus.

Des changements de vocabulaire qui collent parfaitement au récit. J’ai adoré ces inventions de l’auteur.

Vu le titre, tu te doutes que tu vas te plonger dans la Cour des Miracles, mais qui n’est pas accessible, c’est la mission de Jeanne, notre héroïne. Débusquer cette cour que l’immubale voit comme un danger.
Là aussi, l’auteur part de lieux connus, de nom célèbre ; pour écrire quelque chose de tout à fait innovant.
Au début, l’action peine quelque peu à démarrer, mais ensuite elle est menée tambour battant.
Il ne se lit pas, il se dévore.

La nuit engendre des croquemitaines toujours plus nombreux et dangereux. Jeanne devra être toujours et encore plus sur ses gardes.

« Tel est la vertu de l’espoir, si ténu soit-il ; il répare les hommes et les femmes que l’on croyait brisés, et les aide à se tenir debout. »

Paris et sa population vont être broyés.
Ils sont pris en étau entre deux immortels mégalomanes, prêts à tout pour supplanter l’autre. Louis, évidemment, toujours avide de pouvoir et cette mystérieuse dame de la Cour des Miracles.

La débauche de luxe face au peuple qui a faim n’est pas sans rappeler les mois qui ont précédé la Révolution française.

« Nul ne se doute qu’au cœur de cet océan de noirceur, couve une étincelle qui s’est juré de ramener la Lumière sur le monde »

Jeanne comme d’autres humains aspire à l’édification d’un monde meilleur.

J’ai adoré retrouver des personnes du premier tome notamment Orfeo et Naoko. Rencontrer de nouveaux intervenants comme ce jeune lord anglais diplomate et rompu aux jeux diplomatiques. Ou encore Sœur Vermillone.

« La liberté ou la mort Jeanne » ces mots prononcés par sa mère l’animent toujours autant.

Alchimie et magie noire sont toujours présentes, mais ne sont pas des thèmes centraux. Tu es dans de l’action en plein cœur de Paris.

L’enquête menée par notre narratrice est intense et addictive.
On est pas loin du thriller à certains passages.

Un roman bien ficelé, pensé dans les moindres détails. Il reste mystérieux malgré tout. Victor Dixen garde quelques secrets autour de son héroïne.
Jeanne a évolué depuis le premier tome, elle va devoir apprendre à vivre avec une nouvelle affinité particulière.
Ce talent soulève de nouvelles questions autour de ce personnage central.

Démons et merveilles, goules et créatures de cauchemars, hommes et femmes avides de pouvoir, catacombes, hospice, misères, sédition et révolution, bandits et charlatans, beaux quartiers et misère.
Comme dans le premier tome tu as toujours de la stratégie, de la manipulation, des jeux de pouvoir, des complots et des secrets.

Tout est réuni pour que tu visualises l’univers et que la tension persiste de bout en bout.
Tu crains pour Jeanne qui doit avancer tout en ne sachant pas à qui faire vraiment confiance, les attaques des goules sont terrifiantes.
Les révélations sont légion même si comme je te l’ai dit plus haut, Victor Dixen ne ménage pas son lecteur et laisse planer doute et mystère.
Je n’ai qu’une envie : lire la suite.

» À la Cour des Miracles, les rêves les plus merveilleux prennent vie… les cauchemars les plus effroyables aussi. «

Aux yeux de Versailles, Diane de Gastefriche a la faveur de Louis XIV l’Immuable, le vampyre suprême qui depuis trois cents ans impose son joug sanglant à la France et à l’Europe. En réalité, elle se nomme Jeanne Froidelac : elle appartient à la Fronde, organisation secrète œuvrant au démantèlement de l’empire du Roy des Ténèbres.

Dans le ventre de Paris apparaît une mystérieuse vampyre renégate, régnant sur une cour souterraine peuplée de goules et d’abominations. Louis charge ses meilleures lames de capturer cette rivale insaisissable et de s’approprier son armée : celle-ci le rendrait plus puissant que jamais. Jeanne parviendra-t-elle à éliminer la Dame des Miracles avant que le Roy des Ténèbres la capture ?

En bref

La Cour des Miracles est une enquête palpitante dans les bas-fonds de Paris.

Un tome 2 tout aussi bon que le premier.
Une cour des Miracles revisitée comme nombre de bâtiment de Paris.
J’ai adoré les liens entre les noms fictifs et les réels.
Une action qui peine à démarrer, mais qui prend son envol pour ne plus faiblir.
La fin nous laisse avec des questions sur Jeanne/Diane et annonce un tome 3 haletant.
Il me tarde de retrouver l’univers de Vampyria.
Les nouveaux personnages sont soit effrayants soit attachants.
D’anciens protagonistes se dévoilent.
Les intrigues politiques et jeux de pouvoir sont toujours de mises.
Jeanne est une héroïne forte et déterminée, loyale.

À travers ce nouveau tome de la saga Vampyria, Victor Dixen s’empare de la figure du vampire et entraîne les lecteurs dans une aventure fantastique et frissonnante, menée tambour battant.
Une plongée palpitante dans les ombres d’un Grand Siècle éternel.

Une épopée de fantasy baroque aux confins du temps.

Mentions supplémentaires

Les splendides illustrations qui parsèment l’ouvrage, les rabats et la couverture de toute beauté. Je t’ai fait quelques photos pour te montrer la qualité de l’ouvrage pour un prix qui est, je trouve, démocratique. 17 €.

Victor Dixen a pensé à tout, jusqu’à la police d’écriture des débuts de chapitre et ailleurs dans le récit.

La “royal printing” a été inspirée du Romain du Roy, une police créée sur ordre du roi Louis XIV pour être utilisée par l’imprimerie royale.

Ne trouves-tu pas que ces illustrations, cette police d’écriture t’immergent encore plus dans le roman ?

ce que j’ai appris

Dans ce livre, j’ai appris ce qu’était un reclusoir. Je n’avais jamais vu ce mot auparavant. Tu veux savoir ce que c’est ? Clique ici. Je te mets une illustration trouvée sur internet.



✩ Vampyria, tome 2 : la Cour des Miracles   ⟷  Victor Dixen ⟷ 528 pages ⟷ Éditions Robert Laffont, collection R, le 17 juin 2021 ✩