Singapour, 1897
À vingt ans, Harriet et Mae Grafton sont des jumelles nées d’une liaison scandaleuse. Alors qu’elles sont rejetées par la bonne société, elles ne peuvent que compter l’une sur l’autre. Mais lorsque leur riche bienfaiteur les envoie à Singapour, elles font la connaissance du mystérieux Alex Blake, et leur relation se détériore, ce qui aura des conséquences dévastatrices…
Singapour, 1941
Petite-fille de Mae, Ivy Harcourt travaille à Londres et est affectée à Singapour, alors sous la menace d’une invasion japonaise. Même si Ivy redoute de vivre sur cette île qui lui est totalement étrangère, elle n’est pas du tout préparée à ce qui l’y attend : des inconnus surgissant du passé de sa grand-mère, une histoire d’amour inattendue et un secret qui n’attend que d’être découvert…
J’adore les récits historiques se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale, ici à Singapour, je ne pense pas que j’avais déjà lu un roman sur cette partie du monde.
Même si l’auteure ne cite aucune source elle a vécu un moment à Singapour et je suppose donc qu’elle connaît l’histoire de cette île d’orient.
1941
Ivy qui peine à se remettre d’un bombardement à Londres. Elle souffre d’un syndrome post-traumatique, pourtant ses talents de traductrice sont requis à Singapour pour écouter les lignes japonaises.
Arrivée là-bas, elle n’est pas logée avec ses collègues comme elle le pensait, mais dans une jolie maison avec d’autres femmes de la Marine dont Alma qui deviendra une très grande amie pour elle.
Qui est-ce contre amiral Hinds assez âgé pour être son grand-père ? Pourquoi ce traitement de faveur ?
C’est un des mystères que Ivy résoudra sur place, mais ce n’est pas le point le plus urgent.
Il y a cette invasion japonaise qui se précise de plus en plus et cette île reculée de tout qui n’est pas prête à se défendre. Le monde est sens dessus dessous. Les hommes se battent partout en Europe, en Afrique, en Russie.
Les talents d’écoute d’Ivy sont très importants.
En attendant Alma, Ivy et leurs deux colocataires, les infirmières Alexandra et Jane, travaillent le jour et s’amusent la nuit.
Ivy n’est pas remise de son épisode traumatique londonien, mais peut-être que Kit Langton pourra la mener sur le chemin de la guérison ou peut-être que ce sera leur voisin Alex Blake, lui aussi très âgé, mais qui lui montre une tendresse particulière.
1897
Maé et Harriet, sa sœur jumelle, quittent les Indes pour Singapour. Fruits d’une liaison hors mariage, un scandale a l’époque, elles sont là pour que l’une des deux épouse David Keeley. Celui-ci fera son choix et en échange recevra l’héritage de leur tuteur. Oui, ça rend malade de les voir traitées comme du bétail et encore tu n’as pas lu les mots blessants de la commère Sally et tous les chuchotements sur leur passage.
Maé et Harriet sont à deux heureusement oui, mais quand l’amour se met entre des sœurs est-ce que la relation fraternelle va résister ?
Elles ont aussi l’amitié de Laurie, frère de Sally, et puis il y’a la séduisant Alex.
Sur ces deux héroïnes, je ne vais pas pouvoir développer beaucoup plus, car Jenny Ashcroft construit son intrigue à partir de ce moment-là.
L’arrivée de Maé et Harriet sur l’île.
J’ai préféré lire les passages qui concernaient Ivy, je les ai trouvés plus rythmés. La nonchalance puis la tension quand la menace japonaise se fait plus précise sont très bien retranscrites.
Alma est pleine de joie de vivre même si Phil son fiancé se bat ailleurs dans le monde. C’est sans doute cela, mais aussi parce que les parties narratives concernant Maé et Harriet sont plus lourdes à lire. Ce qui va leur arriver est honteux. J’ai eu le cœur serré. J’ai haï un personnage, je n’ai pas compris un autre, par contre Laurie lui je l’ai adoré.
Tu te doutes que les deux histoires sont liées en lisant le résumé, plusieurs des personnages sont communs aux deux époques. Maé, Alex et Laurie.
La question qui va te triturer la cervelle tout au long du roman jusqu’à environ 50 pages de la fin c’est qu’est devenue Harriet ? Pourquoi Ivy ne sait-elle rien sur la jumelle de sa grand-mère ?
Ce suspens l’auteure le maîtrise très bien, jamais je n’aurais pu deviner même si j’ai eu un soupçon à un moment du roman
La fin est belle, extrêmement belle même.
Une, voire deux, très belles romances qui te serrent le cœur et te mettent des papillons dans l’estomac.
Outre cette romance, ces romances il y a la guerre et toutes les menaces qu’elle comporte, mais aussi sur cette île d’orient les maladies telles que la malaria, le paludisme, etc.
Jenny Ashcroft délivre peu à peu ses révélations, mêlant drame et joie.
Je n’ai pas eu de coup de cœur malgré que ce roman comporte tous les ingrédients que j’aime dans un roman tout simplement parce que j’ai ressenti quelques longueurs, maintenant j’étais impatiente de connaître le fin de mot de l’histoire autant pour Maé et Harriet que pour Ivy, Alma, Kit, Jimmy, Sam et Tristan.
En bref
Deux romances, deux époques. La Seconde Guerre mondiale, Singapour, l’invasion japonaise, le blitz à Londres et des personnages incroyables.
Le récit souffre de temps en temps de quelque longueur, mais c’est un roman magnifique, une grande fresque historique comme je les aime.
Je vous conseille vivement de découvrir Maé, Harriet, Alex, Alma, Kit et Ivy pour les principaux.
Vous allez aimer et vous allez détester. Vous allez haïr, rire et pleurer.
Un livre de montagnes russes d’émotion surtout dans la deuxième moitié du roman que j’ai trouvé haletant aux deux périodes.
✩ Une île en Orient ⟷ Jenny Ashcroft ⟷ 608 pages ⟷ Édition Milady, le 15 mai 2019 ✩
1
Vampilou fait son Cinéma dit
Je n’étais pas forcément tentée, mais cette histoire de secret m’intrigue considérablement, alors je serai bien curieuse de tenter ma belle !
veryimportantbook dit
Le résumé laisse planer le mystère et c’est intriguant.
Nanette dit
La couverture de ce livre est vraiment belle et son contenu m’a l’air de l’être tout autant !