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Une souris et des livres

Le blog d'une dévoreuse de livres

Vous êtes ici : Accueil / Le blog / Une époque formidable de Kiley Reid – Un premier roman qui ne laissera pas indifférent.
Le blog

Une époque formidable de Kiley Reid – Un premier roman qui ne laissera pas indifférent.

PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :

Philadelphie. Emira Tucker, jeune diplômée afro-américaine, s’occupe de Briar, la fille d’une influenceuse réputée. Un soir, dans un magasin avec l’enfant, Emira se fait prendre à partie par un vigile. Une jeune Noire et une petite fille blanche, ensemble, à une heure tardive : la situation est forcément louche. La scène, humiliante, est filmée par un passant. Pour tous ses proches, Emira devient alors la victime idéale. Celle que l’on doit prendre en charge, conseiller, aider et défendre. Mais très vite celle-ci est excédée par la bonne conscience facile que chacun se donne à cette occasion. Peu à peu, l’atmosphère devient irrespirable, puis explosive… et les illusions des uns et des autres volent en éclats.

Avec ce premier roman, qui révèle un écrivain d’exception, Kiley Reid porte un regard aussi acéré que singulier sur le monde d’aujourd’hui et ses dérives. Une époque formidable s’est classée dès sa sortie en tête des meilleures ventes du New York Times. Une adaptation cinématographique est en cours.

Emira, 25 ans, est la baby-sitter attirée de Briar.
Très vite, au tout début du roman, tu vas assister à une scène qui pourrait tout à fait, je pense, avoir lieu aujourd’hui, partout dans le monde, mais surtout aux États unis.

Elle se fait accoster rudement par le vigile du magasin où sa patronne l’a envoyée.
L’homme l’accuse d’avoir kidnappé une fillette blanche.
Emira est Afro-américaine.
Elle aura beau expliquer qui elle est, ce qu’elle fait là, à cette heure ; personne dans le magasin, sauf un jeune homme qui filme la scène, ne la croit.
Il faudra l’arrivée du papa de Briar pour qu’Emira puisse enfin partir.

Tu l’as compris ; ce livre colle on ne peut plus près de l’actualité avec comme thème principal le racisme.
Le délit de faciès.

Les deux parents de Briar font carrière.
Peter, son père ; est un journaliste converti en présentateur TV, tandis qu’Alix est devenue une marque.
Sa propension à recevoir des produits gratuits s’est vite muée en philosophie concernant les femmes qui prennent la parole et renouent avec les bases de la communication.
Son blog est devenu #aileecrit
Elle participe à des podcasts féministes. Elle est invitée à de nombreux meetings.
Ce qui l’a fait remarquer par l’équipe de campagne d’Hillary Clinton

Emira, leur baby-sitter leur devient très vite indispensable.
Il est tout à fait normal pour Alix de l’appeler un soir à 22 h 50 pour emmener leur fille passer le temps dans un supermarché ouvert de nuit parce qu’elle ne veut pas que Briar assiste à l’arrivée des policiers venus constater une infraction au domicile familial.
Emira ne leur reproche pas ; elle a besoin de cet argent.
Être payée 32 dollars de l’heure pour danser dans un magasin avec son petit être humain préféré ; elle n’y voit aucun inconvénient.

Emira, c’est une jeune femme un peu perdue.
Elle ne sait pas encore quoi faire de sa vie.
Elle travaille en enchaînant 2 mi-temps.
Ces 2 boulots ne sont pourtant pas assez pour pouvoir assumer son assurance santé et son anniversaire approche dangereusement.
À 26 ans, elle ne sera plus sur la mutuelle de ses patents ; elle devra elle-même cotiser pour son assurance.
Une situation qui la stresse beaucoup, mais dont elle ne s’ouvre pas.
Pas même à ses amies.

L’arrivée d’un autre protagoniste à un tiers du livre va perturber la dynamique des 2 héroïnes ; sans que l’une ni l’autre ne se doute les répercussions dans leur future relation.

Alix est vraiment passionnée par Emira, cela frise même l’obsession.
Elle voudrait s’en faire une amie, mais elle ne sait comment faire.
Comment agir.
Elle est perdue depuis son retour en Pennsylvanie.
New York lui manque.
Alix n’a jamais bonne conscience, elle ne reconnaît pas ouvertement avoir par exemple des goûts de luxe.
Son passé a encore une forte emprise sur elle.
J’ai compris pourquoi elle agissait comme ça même si je trouvais certaines réactions étranges.
Tout s’explique ensuite.

La question de la race n’est pas abordée entre elles. Jamais.
Emira n’en voit pas la nécessité que cela soit avec sa patronne ou avec Kelley.
Elle est comme elle est. Quel besoin y a-t-il d’en parler ?

Kiley Reid explique que se mettre en colère et crier dans un magasin n’a pas les mêmes conséquences pour Emira que pour Kelley ou Alix.
La couleur de peau n’est pas la même ; le traitement non plus.
Emira l’a assimilé depuis de nombreuses années ; pas Alix ni Kelley.
Moi non plus ; je trouve ça profondément injuste, mais j’ai compris une fois encore pourquoi Emira refusait catégoriquement de reparler de l’incident et encore moins d’envisager des poursuites.
Elle a besoin qu’on soit en colère parce que ça arrive tout court pas parce que cela lui est arrivé à elle.

Le racisme est tellement habituel qu’il n’y a rien à répondre, dit Emira, c’est peut-être bien ça qui m’a le plus touché

Kiley Reid outre la question du racisme aborde aussi quantité de sujets problématiques de notre société outre l’essentiel de l’intrigue, la question de race et de classe : les réseaux sociaux au centre des vies, les vidéos virales qui peuvent construire une carrière ou anéantir une vie, le féminisme, la difficulté d’être mère, etc.

La richesse de ce livre, pour moi, est qu’il explore les points de vues de chacun des personnages. Il y a une certaine neutralité dans la façon dont est traitée la psychologie de chacune des 2 héroïnes, ce qui rend ce récit fictif, très juste.

Le racisme n’est pas un sujet facile ou confortable en fiction, cette histoire non plus.
Petit bémol pour les dialogues qui m’ont paru parfois bancals ou pas totalement terminé et pour le caractère d’Alix.
Ce n’est pas un personnage que j’ai apprécié, mais je pense, sans aucune certitude, que ce personnage n’était justement pas là pour qu’on se sente en empathie, mais qu’on puisse lire ce qui fait que des phrases anodines, des gestes qui semblent naturels, peuvent être tellement blessants.
Kiley Reid, toujours à mon avis, a exacerbé les caractères des deux héroïnes pour bien mettre en évidence ce qui cloche dans notre société.
Je n’ai rien lu sur elle ; je peux donc totalement me tromper.

Enfin, j’ai trouvé très intelligent de faire en sorte qu’aucune des deux héroïnes ne soit totalement innocente dans leurs actions.
Elles ont toutes deux des défauts.
Elles ne sont ni blanches ni noires.
L’auteure gomme ainsi toute différence et cela m’a plu.

L’auteure écrit une fiction, le titre : une époque formidable est parfaitement choisi.
Pris au second degré, il dénonce justement de manière caustique la société dans laquelle nous vivons.
Un livre qui va plaire pour son fond moins pour la forme, je pense, mais une lecture que j’ai beaucoup aimée pour la manière dont le racisme est abordé.
J’ai lu un livre similaire écrit par Jodi Picoult qui m’a beaucoup marqué « mille petits riens » ça été un gros coup de cœur.
Maintenant, Une époque formidable est un premier roman, il a ses défauts, mais aussi beaucoup de qualités

Les relations raciales se sont améliorées au cours de la dernière décennie, mais quand on lit un livre tel que celui-ci il
y a lieu de se demander, si nous avons vraiment fait beaucoup de progrès pour nous comprendre les uns les autres, pour comprendre et accepter et nos différences ?

✩ Une époque formidable   ⟷  Kiley Reid ⟷ 400 pages ⟷ Éditions Cherche Midi, le 18 mars 2021 ✩

 

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25 mars 2021

« Amour, gluten et sororité de S.A. Yarmond -Coup de coeur pour ce roman autoédité
La Datcha de Agnès Martin-Lugand – Chronique coup de coeur sans spolier »

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