PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Une guerre. Deux femmes. Pourront-elles sauver ceux qu’elles aiment ?
En 1943, le paisible village de la comtesse Sofia de Corsi, niché au cœur de la Toscane, est bouleversé par l’arrivée soudaine de soldats allemands. Voulant ardemment lutter contre l’envahisseur, elle procure abri, assistance médicale et toute l’aide possible, à l’insu de son mari Lorenzo. Qui, de son côté, communique des informations aux alliés. Quand Maxine, une jeune journaliste américaine engagée dans la résistance, se présente à la porte de Sofia, les deux femmes forgent une alliance difficile. La comtesse et la journaliste ne vont pas tarder à se trouver imbriquées dans un jeu dangereux avec les nazis…
Le contexte de lecture et autres informations :
De Dinah Jefferies, j’ai déjà lu presque tous les autres livres parus en français (La fille du marchand de saphir, La mariée de Ceylan et la disparue de Birmanie, dans ma pal j’ai La séparation en poche chez Charleston et en grand format chez Presses de la cité).
Si les romans précédents nous emmenaient en orient, des pays dont l’autrice est passionnée cette fois elle nous emmène avec elle en Italie, en Toscane plus particulièrement et durant la Seconde Guerre mondiale
Si j’ai lu énormément de romans sur ce thème, c’est bien la première fois que je lis un récit mettant en scène la résistance italienne.
En allant sur Goodreads j’ai vu un autre livre de Dinah Jefferies qui, je l’espère, sera lui aussi traduit parce qu’il parle aussi de la guerre, mais en France :
Le résumé (traduction personnelle)
France, 1944.
Au fond de la vallée fluviale de la Dordogne, dans une vieille maison en pierre à l’orée d’un beau village, trois sœurs aspirent à la fin de la guerre.
Hélène, l’aînée, fait de son mieux pour mettre sa famille en sécurité, alors même que l’occupation nazie devient de plus en plus menaçante.
Élise, la rebelle, est déterminée à aider la Résistance, quel qu’en soit le prix.
Et Florence, la rêveuse, aspire à un monde où la France est libre.
Puis, une nuit noire, les Alliés viennent chercher de l’aide. Et Hélène sait qu’elle ne peut plus rester sur la touche. Mais la bravoure a un prix, et bientôt la vie des sœurs devient encore plus périlleuse alors qu’elles se battent pour ce qui est juste. Et les secrets de leur propre passé mystérieux menacent de démêler tout ce qui leur est le plus cher…
Le premier d’une nouvelle série épique du best-seller n° 1 du Sunday Times, Daughters of War est une histoire époustouflante de sœurs, de secrets et de bravoure dans l’obscurité d’une France déchirée par la guerre.
Tentant tu ne trouves pas ?
Mon avis :
Une comtesse en Toscane se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de novembre 1943.
La comtesse en titre Sofia de Corsi, vivant à Costello de’ Corsi avec son mari Lorenzo, dont la famille possède la propriété avec un village fortifié depuis des générations.
Les de Corsi sont très respecté de la population.
Lorenzo travaille pour le ministère de l’Agriculture, il doit souvent partir durant de longues périodes.
L’avancée des Alliés est lente et difficile, une grande partie de l’Italie vit sous la loi martiale allemande.
L’Italie mène non seulement la guerre contre les Allemands, mais il y a aussi une guerre civile entre les fascistes fidèles à Mussolini, connus sous le nom de Chemises noires et les antifascistes — les partisans, un mouvement clandestin impliqué dans des actes de sabotage contre les Allemands.
Avec différentes factions, les unes contre les autres, il est très difficile de savoir qui espionne qui, à qui faire confiance et qui pourrait vous trahir.
Lorenzo n’est pas au courant de l’implication de Sofia avec le village et les partisans qui se cachent dans les montagnes pour ne pas être arrêtés ou être enrôlés du côté allemand.
Lorenzo ne partage pas sa sympathie pour les partisans. Il préférerait qu’elle reste digne et neutre comme il sied à quelqu’un dans sa position.
Lorsque des officiers allemands arrivent au Castello de’ Corsi, la vie de Sofia et de son entourage prend une tournure dangereuse, de manière inquiétante lorsqu’un commandant semble s’intéresser particulièrement à Sofia.
Maxine, une Américano-Italienne, est envoyée à Sofia au Castello pour aider la résistance alliée.
Maxine travaille pour les alliés en transmettant des informations sur les Allemands et a une histoire qui lui est propre, un personnage qui se révèle progressivement tout au long de l’histoire.
Contrairement à Sofia, Maxine n’est pas un personnage que j’ai tout de suite adopté même si je l’ai aimé davantage ensuite.
Bien que sans aucun doute courageuse, elle est têtue, téméraire, elle pourrait mettre les autres en danger, je l’ai trouvé irritante et assez légère.
L’histoire se déroule entre les villages toscans pittoresques, Rome et Florence.
Florence est décrite en quelques pages et pourtant tu y es. J’ai d’ailleurs très envie d’y aller un jour.
L’intrigue et les faits réels (que Dinah Jefferies rappelle en début et en fin de romans) sont parfaitement entremêlés ensemble pour te donner une lecture captivante qui montre le meilleur — et le pire de la nature humaine. Une des marques de fabrique de l’autrice. J’aime beaucoup sa manière de montrer que tous les hommes ne sont pas foncièrement mauvais.
Sofia, Maxine et les résistants défendent leurs croyances, leurs droits et leur pays, ils se battent pour leur survie, prenant d’énormes risques sans savoir de quoi demain sera fait.
À qui peuvent-ils faire confiance ?
Vont-ils se faire prendre ?
Est-ce que leurs proches survivront et arriveront à la maison sains et saufs ?!
Je n’avais vraiment aucune connaissance que la résistance c’était aussi déroulée en Italie, que les Anglais avaient envoyé des agents sur place pour au moins établir le nombre de volontaires.
Les conditions sur place sont d’autant plus difficiles que le pays sort à peine du fascisme de Mussolini et qu’il y a encore beaucoup de partisans.
C’est encore plus difficile de savoir à qui faire confiance, et c’est aussi avec énormément de rage et de courage que les résistants veulent sortir de toutes ces années de dictature et retrouver enfin leur pays libre.
Tant de gens, tant de personnes ont déjà été emprisonnés au mieux.
C’était une lecture intense et très intéressante, quoique légère par moment.
Dinah Jefferies a un grand talent pour la narration.
Tu te prends immédiatement de sympathie pour les protagonistes, quelques pages et Sofia je voulais la protéger. J’ai eu un peu plus de mal avec Maxine au début, mais au fil de la lecture ce personnage se dévoile.
J’ai adoré le cadre, on ressent très fort que l’autrice a passé du temps en Toscane, l’atmosphère est tellement vivante ; l’autrice donne vie à l’histoire.
Tu visualises complètement le cadre, les lieux où se déroulent les différentes intrigues.
J’ai beaucoup admiré Sofia pour son dévouement à la population locale, offrant de l’aide, prêtant une oreille et sa porte qui leur est toujours ouverte.
Tu te doutes que tu liras des choses pas faciles, des faits commis par les nazis, mais aussi les bombardements alliés qui font des victimes parmi le peuple italien.
J’ai apprécié que Dinah Jefferies montre dans son roman que tous les Allemands n’étaient pas mauvais, elle nuance le propos et c’est à souligner.
Maxine a été recrutée à Londres, entraînée pendant quelques semaines, puis transportée par avion en Toscane pour s’engager avec la résistance pour transmettre des informations via un opérateur radio à Londres.
Lorsque Maxine arrive au domicile de la comtesse Sofia de’Corsi et de son mari Lorenzo, elle va trouver une maison principalement composée de femmes. Sofia, Carla sa cuisinière et ses filles.
Aldo, 17 ans, le fils de Carla est le seul homme présent quand Lorenzo est absent.
Ces femmes vont prendre de grands risques et ce déjà avant l’arrivée de Maxine.
Une comtesse en Toscane de Dinah Jefferies est une histoire émouvante d’une période de la Seconde Guerre mondiale lorsque les Allemands avançaient sur la Toscane, tout en décimant Paris et Florence, tous les endroits où Sofia et d’autres personnages ont des êtres chers.
Bien écrit, magnifiquement décrit, cette autrice a la capacité de te faire tout visualiser.
Espoir, amour, détermination et loyauté remplissent le roman.
Une intrigue secondaire arrive en cours de roman, elle est, elle aussi très poignante.
Je regrette la romance qui n’était pas à mon sens vraiment nécessaire pour le récit. Elle ne m’a rien apporté et je l’ai trouvé trop facile.
C’est un roman sur le sacrifice, l’espionnage, le devoir, la loyauté et l’amour.
Sofia et Maxine sont toutes deux des femmes déterminées très fortes, elles vont s’avérer difficiles à gérer pour les Allemands.
Une comtesse en Toscane a satisfait mon amour pour l’Italie et pour les romans sur la Seconde Guerre mondiale avec une narration riche et détaillée issue de recherches approfondies.
La bravoure et la trahison, le sacrifice, l’amour et la perte — tout est là.
Je te recommande ce roman (et les autres romans de l’autrice) si tu as envie de voyages, de lire un roman sur la Seconde Guerre mondiale pas trop difficiles émotionnellement (même si certains passages sont durs)
Ce livre te montre surtout et avant tout l’entraide entre la population, la détermination de retrouver leur liberté et il parle aussi de quête d’origine.
Tu es en Toscane, tu sens les plats que Clara prépare, tu vois la vallée des fenêtres du castello de Sofia.
Par contre si tu veux un roman avec beaucoup de recherches et d’informations historiques je trouve que c’est le point faible du roman en tout cas je n’ai pas été totalement satisfaite.
Si tu veux lire les autres romans de Dinah Jefferies, voici les couvertures
✩ Une comtesse en Toscane ⟷ Dinah Jefferies ⟷ 448 pages ⟷ Éditions Hauteville, le 30 juin 2021 ✩
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LeBoudoirduLivre dit
J’aime la manière d’écrire de cette autrice mais dans celui-ci il me manquait le début de la guerre, la montée de Mussolini… Plus de détails sur le contexte historique, j’ai eu l’impression de n’avoir que la seconde partie de l’histoire du fait que ça démarre en 1943 et pas avant. Bientôt sur mon blog.
meslivresdepoche dit
Encore une fois ton retour me donne envie, je n’ai jamais lu de romans de l’auteur et la partie sur la Résistance peut être intéressante, je suis allée à Florence et c’est super joli ! Alors merci pour ton retour !