Tout en nuances, tome 2 : Alexa de Erika Boyer

Si tu me suis depuis un moment, que ce roman apparaisse sur mon blog ne t’étonnera pas. C’est la troisième chronique d’un livre de Érika (vérifier et mettre les liens) que j’écris. 3e chronique, mais 6e roman de l’auteure.

Tout en nuances est une série littéraire belle à plus d’un titre.
Érika Boyer a choisi de parler de sujets, d’ethnies, de choix de vie, bref de toutes les nuances de notre monde en mettant en scène deux personnages centraux dans chaque opus, mais un grand nombre gravitant autour.
Il est donc mieux pour toi de les lire dans l’ordre.
Tu continues à suivre les protagonistes rencontrés lors du premier tome, lire leur vie, apprendre ce qu’ils deviennent, comment ils ont évolué, etc.
De plus, chaque tome a la particularité de porter sur une divinité grecque.

Quand Érika dit laquelle en fin du récit tu as envie que d’une chose relire pour voir tous les petits détails qui ont pu t’échapper.
Je vais le faire, car étrangement ce n’est pas Alexa, personnage principal (même si je ne peux pas vraiment écrire ceci, car dans sa saga tous ont leurs importances), qui a retenu mon attention, mais Éden qui m’a ravi le cœur très rapidement.
Je me suis énormément retrouvée dans son caractère.

Si le thème de la romance te fait peur, si tu as des préjugés sur le genre alors tu devrais lire Érika.

Déjà, la romance, ici entre deux femmes, n’est jamais le thème central de ses livres.
Érika Boyer exploite un grand nombre de sujets, important dans notre société actuelle sans perdre pour autant sa sensibilité.
Elle raconte, elle écrit, la vie réelle.
Elle ne tombe pas dans les clichés.
Rien n’est parfait ni trop mélodramatique.
Des drames, des tabous, des sujets forts il y en a, mais ils sont mesurés.
Je ne sais comment elle réussit à écrire comme cela, mais chaque élément ou intervenant est dosé.
Enfin, je te dirai que les scènes de romances détaillées il n’y en a pas.
Tout est en suggestion, c’est ton esprit qui fait le travail.
Érika ne fait que soulever un pan du voile.

Est-ce que je m’attendais à découvrir un tel secret dans le livre ?
Pas du tout.
Ce mystère entourant la mère d’Alexa, son refus de toute religion. Sa violence même envers tout symbolisme religieux m’a étonné.
Pourquoi ?
Comment peut-on rejeter à ce point quelqu’un pour sa religion ? Ses croyances ?
Cette question court tout au long du roman. La résolution de cette énigme m’a fracassé le cœur.

Je prône la tolérance et l’ouverture d’esprit.
J’aime connaître d’autres cultures que la mienne ici, tu vas apprendre un peu plus sur le judaïsme.
Encore une fois, c’est doux, jamais en force, jamais moralisateur, ni noyé par trop de détails.
On apprend le principal, je dirais.
Comme pour d’autres sujets du livre d’ailleurs. Érika Boyer respecte les choix de ses personnages comme elle comprend dans la vie les gens qu’elle rencontre.

Une belle âme qui écrit de belles personnes.

Des personnages que la vie n’a pas épargnés ou qui ont à un moment perdu beaucoup, qui cachent une partie de leur personnalité pour plaire à la société.
J’ai adoré Aaron, Ezra, Adel et Zackaria ; 4 hommes différents, je voudrais un tome su chacun d’eux tellement ils me titillent, mais je ne sais pas ce que l’auteure a décidé pour la suite sauf peut-être pour un… à voir et à suivre.
Ici évidemment, je vous en parlerai si c’est le cas.

Ensuite les femmes Charly, Éden, Emelyne, Tessa et Alexa.
J’ai adoré Éden, comme je te l’ai dit. Son profond respect, ses valeurs, sa joie de vivre, un peu une femme enfant qui s’émerveille de tout un tas de choses m’a captivé. Son amour pour Alexa est magnifique, car il est pur et sans artifice.
Une femme enfant, mais elle est aussi forte ; protectrice, le cœur sur la main.
Je ne lui trouve aucun défaut.
J’ai compris chacune de ses réactions.
Alexa, au départ on a eu du mal à se comprendre toutes les deux.
Elle cache Éden à sa famille. Pourtant ses proches sont au courant de son existence et de son homosexualité et cela ne pose pas de problème. Alors pourquoi ces mystères, ces mensonges ?
Quand on lit pourquoi je t’avoue au départ j’étais sceptique ; pas de la réaction d’Alexa, mais de la raison, mais finalement non.
Je l’ai admis, Alexa a souffert de cacher Éden et souffrira ensuite aussi. Erika a bien mené cette intrigue.

J’ai trouvé ce tome ouvert, frais, lumineux, doux, mais il m’a aussi secoué, étonné et écœuré sur la bêtise humaine, mais ça, ce n’est pas récent.
Combien les hommes peuvent être monstrueux entre eux en se cachant derrière une cause, une entité ! C’est une des réflexions du roman.

En bref :

Tu as compris j’ai adoré ce second tome de la saga Tout en nuances même si ce n’est pas un coup de coeur.
À la fois léger et puissant, lumineux et sombre.
Les sujets variés, le mystère et les protagonistes que tu rencontres au fil de pages te donnent envie de comprendre, de savoir ce qu’ils sont, ce qu’ils cachent. Une lecture très addictive.

Ce n’est pas mon livre préféré de Érika Boyer. Sous le même ciel n’est pas encore détrôné dans mon cœur.

Je voudrais développer plus l’intrigue, les sujets et les thèmes de ce roman et de son prédécesseur, mais je m’arrête là en te conseillant vivement de découvrir la plume de Érika Boyer. Vraiment.

✩ Tout en nuances, tome 2 : Alexa⟷ Erika Boyer ⟷ 262 pages ⟷ Auto-Edition, mai 2019 ✩

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