Fais la paix avec ton passé. Ton avenir en dépend.
Erika Blair a tout pour être heureuse : une carrière au sommet et deux filles magnifiques. Sa vie sombre brutalement lorsque l’aînée, Kristen, meurt dans un accident. Entre culpabilité dévorante et déni obstiné, Erika et sa fille cadette, Annie, s’éloignent peu à peu, chacune prisonnière de son propre chagrin.
Erika reçoit un jour un mail anonyme : » Chasse ce qui te pèse et cherche ce qui t’apaise. » Elle reconnaît cette citation, tirée d’un cahier qu’elle a préparé avec amour pour ses filles, dans lequel elle a consigné les sages paroles de sa mère et de sa grand-mère. Qui peut bien lui avoir envoyé ce message et ceux qui suivront ? Des indices, semés entre les lignes, orientent Erika vers l’île de son enfance, Mackinac. Ce n’est qu’en remontant là-bas le fil de son passé torturé qu’elle pourra retrouver le chemin vers ses filles.
Philadelphie, New York, le Michigan, plus précisément Mackinac Island, et Paris. 4 lieux où va se dérouler cette sublime histoire.
Lori Nelson Spielman va te parler en majeure partie de lâcher prise, son personnage Erika, la mère de Kristen et Annie, étouffe sous la culpabilité.
Culpabilité de ne pas avoir tenu sa promesse ce jour noir, culpabilité qui surgit aussi de son passé au moment du décès de sa mère, mais que je te laisse découvrir.
Si Erika se sent coupable, Annie ressent tout autant le même sentiment, elle essaie de parler à sa mère de ce qu’elle éprouve, de ce qu’elle lui a caché, mais Erika, tellement triste et coupable de ne pas avoir été présente, pense qu’Annie lui reproche le décès de sa sœur.
Annie en vient à penser que sa mère lui reproche d’être vivante à la plage de Kristen.
Pour mieux s’aimer et peut-être, enfin se pardonner, Annie part sur l’île Mackinack auprès de sa tante et son grand-père tandis que Erika agent immobilier en pleine ascension s’abrutit de travail, tout vaut mieux que penser et réfléchir.
Erika est un personnage complexe tout comme Annie.
Cette mère lionne ne montre jamais ses larmes, sa peine, une leçon apprise durant son enfance par son père.
Un père avec lequel le dialogue est totalement rompu.
La seule personne à qui Erika parle encore régulièrement sur l’île est sa jeune sœur Kate. Un personnage lumineux plein de sagesse.
En quittant l’île Erika a laissé son prénom et son nom, pourquoi je ne te le révélerais pas.
Il va falloir les e-mails d’un inconnu qui lui écrit juste les adages de sa mère et grand-mère pour qu’Erika se pose enfin les bonnes questions.
Est-ce que, ce qu’elle croit dur comme fer autant d’Annie que de son passé, est vraiment la vérité ?
Ou cette vérité est-elle altérée par ce qu’elle pense savoir ?
Erika s’obstine depuis des années, elle mise tout sur sa carrière et ses filles, mais à vouloir la perfection dans tous les domaines ne passe-t-elle pas à côté de l’essentiel ?
Ne s’est-elle pas perdue en route ?
Où sont ses rêves ?
Ne passe-t-elle pas à côté de sa vie ?
Qui est cet inconnu ?
Ces e-mails et sa sœur Kate vont être des guides pour Erika.
De simples proverbes qui vont l’aider à remettre sa vie en perspective.
Annie de son côté s’entête dans la pensée que sa sœur n’est pas décédée, elle reviendra en août, c’est certain, elle doit se cacher en attendant.
Pourquoi pense-t-elle sa sœur vivante ? Je ne peux pas aborder certains thèmes pour éviter tout spoiler, je dois pour la même raison taire des secrets d’Annie.
Tout ce que tu peux savoir c’est que Annie va être amenée à partir à Paris comme jeune fille au pair. Elle va s’occuper de Olive, 5 ans.
Annie est une jeune fille qui se sent mal dans sa peau, elle a cette impression de valoir moins que sa sœur.
Beaucoup de choses qu’elle tait à ses proches pèsent sur ses fragiles épaules.
Je me suis beaucoup reconnue en elle, pour son manque de confiance, son besoin d’amour et bien sûr son amour pour la littérature.
Je te parle de deux personnages, mais Olive, Rory, Brian, Tom, Carter, Jonah, Molly, le père de Erika captain Franzel, les autres personnages du roman sont aussi très importants, je ne dirai même pas que dans ce livre qu’il y en a des secondaires (même si oui il y en a), car, tous, absolument chacun d’entre eux à travers leurs épreuves, leurs rires, leurs silences, leurs souffrances, leurs innocences, leurs humours, leurs insouciances, leurs failles, leurs faiblesses, leurs culpabilités et leurs pardons m’ont tant apporté et vont tant apporter à Annie et Erika et à toi, quand tu le liras.
Par le biais de chacun de ses protagonistes Lori Nelson Spielman aborde un thème fort.
À eux tous, ils vont aider cette mère et sa fille à faire le deuil.
Elles s’aiment d’un amour immense, mais elles se sont perdues en chemin.
Elles devront accepter pour pouvoir guérir et surtout se pardonner à elles-mêmes avant de pouvoir pardonner.
Lori Nelson Spielman traite de tant de douleur et de non-dits, de nombreux thèmes délicats et lourds abordés avec tant d’espoir : le deuil comme l’adoption, le divorce et le veuvage, la course à la réussite, le handicap et le suicide, les troubles psychologiques et les origines ethniques.
Il y a les thèmes et il y a ces adages.
Un sujet récurrent tout au long du roman, de celui de génération de femmes joliment traité grâce aux carnets de citations que chacune des filles a en leurs possessions.
Leur mère leur a écrit toutes ces expressions, ces proverbes que sa propre mère avant elle et sa grand-mère lui disaient quand une difficulté survenait dans sa vie.
Elle les transmet à son tour à ses filles dans ces carnets et à nous lecteurs.
Des proverbes qui te pousse à la réflexion et qui t’aides toi aussi.
« Quand elles avaient 6 ans, leur mère leur avait offert à chacune un recueil d’adages pour Noël. (…) C’était un cahier où elle avait écrit les citations qu’aimaient à utiliser leur grand-mère et leur arrière-grand-mère, mais les préférées d’Annie sont celles de sa mère. La sagesse de ces trois générations lui fait désormais office de doudou d’adulte. »
Comme pistes de réflexion, tu auras par exemple (quelques unes car le texte en est rempli) :
Accepter ses différences, les voir comme un atout et non comme un défaut.
Quand être heureux t’apparaît comme une trahison.
Chasser ce qui te pèse et cherche ce qui t’apaise.
Passer au-dessus de sa douleur et en dessous sans la traverser, n’atténuera en rien ta peine, au contraire, plus le temps passe plus elle sera lourde.
Chacun comble les vides comme il peut.
Ce n’est pas parce que dans la vie notre chemin prend un virage serré et brutal que le reste de la route ne sera pas beau, nulle ne peut savoir ce qui se cache derrière l’arbre qui t’obscurcit la vue, mais si tu n’avances pas comment sauras-tu si tu peux être heureux ?
lâche prise ! Continue et trace ta route ! Ne t’arrête pas la vie n’attend pas.
Perdre ses repères, ses rêves de vue, à cause de la culpabilité.
Se mentir à soi-même pour éviter d’être confronté à la réalité qui fait si mal.
Se réveiller un jour et être confronté à tout ce qu’on a oublié, perdu de vue, il n’est jamais trop tard pour rattraper ses objectifs et accomplir ses rêves.
Faire la paix avec son passé pour vivre pleinement son présent.
Ce roman m’a autant serré la gorge que fait sourire. Il m’a apaisé.
Si j’ai réfléchi j’ai aussi surtoutrêvé grâce aux descriptions de Paris et de son quartier de Saint Germain, du jardin du Luxembourg. Les descriptions sont très visuelles. Tu as autant l’impression d’être sur l’île qu’â Paris.
C’est un roman au très lourd parcours émotionnel qui se termine sur une belle note de positivité et l’espoir.
Attention ! Ce n’est pas du tout larmoyant au contraire.
Oui, un drame va chambouler leur vie.
Oui, tu auras la gorge serrée, mais seulement à certains moments.
C’est l’espoir qui domine.
En bref :
Ce roman fait désormais partie de mes compagnons de vie.
C’est un ami qui m’a serré dans ses bras le temps de la lecture passée aux côtés de Annie, Olive, Erika, Brian, Tom, Carter, Jonah, Molly, le père de Erika captain Franzel, etc.
Ce livre est un énorme cadeau pour mon cœur.
C’est un de ces livres qui fait mal, mais qui fait du bien, un compagnon de vie. « Tout ce qui nous répare » m’a moi aussi réparée, en tout cas il a recollé quelques morceaux égratignés ;).
Quelques citations :
« Ne confonds pas ce qui est important et ce qui compte. »
« Parfois dans la vie, il faut s’accrocher de toutes ses forces ; mais plus souvent qu’on ne le croit, il vaut mieux lâcher prise. »
« L’épreuve de la douleur. On ne peut pas passer en-dessous. Ni au-dessus. Il faut la traverser. »
« Passer à autre chose. Avancer ne signifie pas pour autant s’éloigner et oublier. Cela signifie au contraire continuer à marcher, tous ensemble, sur un nouveau chemin de vie, un chemin inconnu et parfois effrayant, imprévisible. Et à chacun de nos pas, nos passions seront plus fortes, nos chagrins plus douloureux, nos rires plus faciles, car nous avons aimé d’un amour sincère et profond. »
« Parfois, il faut retourner une pierre pour découvrir son côté lisse et doux. »
« Quand la vie te tire le tapis sous les pieds, c’est pour t’offrir une piste de danse. »
« À chacun de tes “pauvre de moi”, cherche trois belles choses autour de toi »
« Comment lui expliquer que si je lâche prise, je risque de ne plus jamais réussir à me rattraper ? »
« Ne gratifie jamais d’un point d’exclamation quelqu’un qui se contente de te ponctuer d’une virgule. »
« Il n’y a jamais de bonne formulation quand on s’adresse à la mauvaise personne »
❦ Tout ce qui nous répare ❦ Roman de : Lori Nelson Spielman ❦ Traduction de Laura Derajinski ❦ 456 pages ❦
Cherche Midi Éditions, en librairie le 18 octobre
Veronique COMES dit
Complètement sous le charme 1x de plus…. Tu m as fais craqué 😍😍😍 merci ma petite souris d amour 💜💝💟🌸
Vivi Jnx dit
Kikou tite sourie
Pour être honnête en lisant le début de ta chronique je me suis dit ,ce n est pas une lecture pour moi mais heureusement que je vais toujours jusqu’au bout car finalement j aimerais ressentir comme toi toute ces belles émotions ,ta chronique m as beaucoup touché 😍💟😘
Cilinette
Nanette dit
Coucou ma souris chérie ! Ce roman a l’air de nous donner une vraie leçon de vie, de nous faire du bien en nous faisant ressentir le mal, car on a besoin d’embrasser la tristesse pour trouver le bonheur. Les citations me parlent vraiment, je sens que le courant va bien passer avec ce roman. Mais j’ai déjà deux best-sellers de l’auteure qui m’attendent à la maison 😉 Je te fais plein d’énormes bisous ma petite souris <33
Eliane dit
Bonjour ma Souris, que voilà un beau roman, qui aide les cœurs et les âmes à se réparer , c’est ce qu’il me faut…..hâte de le lire. Merci pour cette belle chronique. Je t’embrasse 😘❤️