PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Depuis la naissance de son deuxième enfant, la vie d’Alice a complètement basculé. Face à ce garçon qui ne sera jamais comme les autres, tout le reste passe au second plan, y compris sa fille aînée et son mari. Mais quand Hanna, sa grand-mère adorée, est hospitalisée à la suite d’un AVC, elle ne peut lui refuser sa dernière volonté : se rendre en Pologne et retrouver les traces des êtres chers que son aïeule a perdus dans sa fuite sous l’occupation nazie.
Alice fait ses valises et, dévorée par l’angoisse, se sépare pour la première fois de son fils. Armée pour seuls indices d’une liste de noms et de quelques mots en polonais dans un pays dont elle ignore tout, elle se lance dans une quête pour combler les silences de sa douloureuse histoire familiale.
Le contexte de lecture :
Quand j’ai vu cette couverture et que j’ai lu le résumé, j’ai eu envie de me plonger immédiatement dans cette histoire à double temporalité.
J’avais aussi lu les avis de quelques avis de lectrices Charleston.
Pour beaucoup, ç’a été un coup de cœur.
Mes attentes étaient élevées du coup, j’avais une crainte : que la partie du présent ne soit pas aussi captivante que celle du passé comme c’est souvent le cas. Grande surprise, cette fois j’ai autant adoré le présent que le passé.
Les intrigues sont différentes, mais complémentaires sur l’Amour.
Sur la résilience.
J’ai ressenti autant d’émotion en suivant Alice de nos jours qu’en suivant Alina en Pologne.
Ce livre sera en tout cas une dans mes plus belles lectures des éditions Charleston cette année.
Un coup de cœur pour moi aussi.
3 semaines après ma lecture je t’écris ces lignes et je revis l’histoire.
Mon avis :
Le livre s’ouvre sur un prologue, tu es en Union soviétique en 1942. On assiste à un mariage.
De ce prologue, tu ressens autant d’espoir que de douleur.
Ensuite au premier chapitre tu rencontres Alice. Une des héroïnes du récit. Alice est mère au foyer. Elle a 2 enfants. Callie et Eddie.
Eddie a 7 ans.
C’est un enfant différent, mais si attachant.
Callie elle aussi est différente des autres enfants de son âge, mais comme on l’apprend tard dans le roman je préfère te laisser découvrir.
Alice c’est une maman qui essaie de faire de son mieux, qui le fait, mais une mère qui se sent parfois dépassée sans qu’elle le dise à qui que ce soit.
Au début du livre, il y a une scène dans un supermarché avec Alice et Eddie qui m’a autant brisé le cœur que rempli de bienveillance.
De la bienveillance rencontrée dans les yeux d’une vieille dame qui offre une toupie à Eddie. Eddie qui ne comprend pas que le yaourt qu’il préfère, le seul qu’il veuille bien manger ; a changé d’emballage.
Comment le faire comprendre à son enfant, Alice est impuissante. Eddie souffre de ce que l’on appelle un trouble du spectre autistique. Si elle, elle sait comment gérer ses crises, les gens sont malveillants, intrusifs même.
Sauf cette femme qui ne la regarde pas avec de la pitié dans le regard, mais de la compréhension, aucun jugement.
Avec juste de l’empathie et qui va réussir à capter l’attention d’Eddie.
Alice utilise la CAA, la communication améliorée et alternative, pour communiquer avec son fils. Tu peux en apprendre plus sur cet outil que je ne connaissais pas du tout ici
Cela lui sera utile pour communiquer avec sa babcia qui depuis son AVC n’arrive plus à s’exprimer sauf parfois en polonais
Dans le passé, tu vas rencontrer Tomasz.
Tomasz qui a le don de faire croire à son entourage que tout est possible.
Il élargit les environs de Alina et lui fait croire que tout est possible.
Ils rêvent de se marier et d’explorer le monde.
Ils vivent non loin de Trzebinia. Clique ici pour la situer
Alina va voir son monde s’effondrer quand la bête immonde qu’est la haine va s’enraciner à travers des actes de violence, de persécution de ses compatriotes.
Pour elle, comme pour sa famille, un Polonais est un Polonais, peu importe sa foi.uif ou non, il reste un Polonais.
L’autrice te parle de l’intelligenzaktion, un programme qui vise à exécuter près de 100 mille dirigeants et érudits polonais, durant la Seconde Guerre mondiale 6 millions de polonais ont péri pendant la guerre.
Plus d’infirmations ici
J’ai lu peu de romans se déroulant en ces lieux surtout du point de vue de la population polonaise.
J’ai lu des romans qui se passaient dans le ghetto, ici tu es à la campagne et en ville. Tu saisis à quel point ils ont été persécutés par les nazis.
Tu ressens, tu assistes à la haine qui se répand et ne s’éteint pas.
Peux-tu imaginer la cruauté de demander à des parents de choisir quels enfants ils envoient aux camps de travail et celui qu’ils gardent ?
C’est inimaginable.
Intolérable et pourtant des milliers de famille l’ont vécue.
J’ai été ébranlée en tant que maman devant ce que je lisais.
« La vie a le don de nous rappeler que nous sommes à la merci du hasard et que mêle les projets les mieux pensés peuvent virer à la catastrophe en un instant. »
Alina tient debout malgré toutes les privations en pensant à Tomasz et ses frères, en travaillant aux champs avec ses parents souvent jusqu’à l’épuisement.
Ils ont un quota à respecter pour satisfaire les soldats allemands sous peine de représailles.
« un silence assourdissant est préférable au bruit si celui-ci n’engendre que du chagrin »
Dans ce roman, il va être question de secrets et de non-dits, de questions restées sans réponses, mais pas celle que tu rencontres habituellement.
Aujourd’hui, tu assistes au choix impossible d’Alice.
Comment pourrait-elle refuser à sa babcia, cette femme qui l’a presque élevée ; son seul souhait ? Même si ce vœu est difficile à réaliser et plein d’énigmes.
Quelques notes en polonais.
Des noms qu’elle n’a jamais entendus ni lus.
Sa mère non plus.
Kelly Rimmer avec son roman te captive, elle te garde entre ses pages et te montre le chemin de la résilience.
Autant du côté d’Alina que du côté d’Alice.
2 héroïnes que tu vas adorer.
L’autrice t’explique les batailles sans arme juste avec la volonté.
La résistance.
Les actes de courage et de générosité, la gentillesse.
C’est un roman profondément bienveillant, mais jamais mielleux ni évident.
Tu restes longtemps avec tes questions et honnêtement moi qui devine souvent les énigmes dans les polars et thrillers ici je n’avais rien vu venir ; j’ai été bouleversée.
De nos jours, Alice et sa famille donnent une véritable leçon de vie. Alice et son époux sont sous tension, chacun a de la rancune envers l’autre, tu aurais tendance à juger rapidement son époux de ne pas s’impliquer davantage dans la vie de leurs enfants et de se décharger sur Alice au profit de sa carrière, mais Kelly Rimmer va prendre le parti pris que j’ai trouvé extrêmement bienvenu de ne pas accabler l’un ou l’autre personnage.
Par leur biais, elle soulève des réflexions fondamentales.
Je pense que tout couple qui traverse ce genre de situation, de crise, doit être confronté à ce type de situation, de questions, de tensions.
Kelly Rimmer amène ses personnages à comprendre et à évoluer ensemble.
Elle te montre l’importance de la communication verbale ou non, l’importance de toujours se dire les choses de suite avant que la situation ne s’envenime.
C’est une famille attachante, tellement attachante parce qu’elle est imparfaite.
Elle est crédible.
Kelly Rimmer n’est jamais dans le jugement, elle te laisse faire ton opinion.
Je découvre la plume de Kelly Rimmer, j’espère la relire, car si j’ai autant aimé c’est grâce à sa plume qui est immersive, fluide, descriptive.
Tu es aux côtés des protagonistes.
En Pologne durant la guerre ou à l’hôpital aux côtés de babcia, Eddie et Alice.
Elle te laisse découvrir les différentes facettes de ses personnages peu à peu, elle te garde dans le suspens, dans l’attente de certaines questions.
Les explications arrivent au bon moment, la plus grande relation arrivera que tout à la fin du livre.
En bref :
Tout ce que le cœur n’oublie jamais c’est :
Survivre
c’est l’instinct de survie face à l’oppression et la barbarie.
C’est la pire inhumanité qui ne peut détruire l’espoir et l’amour.
C’est une ode à l’amour et à la vie en plein cœur de l’enfer de la guerre, mais également une ode à la tolérance.
C’est la charge mentale des mères qui font tout pour leurs enfants.
C’est le pouvoir et la force de l’amour.
C’est une ode à la différence et à la vie
Est-ce que j’ai été très touchée par la relation d’Alice et de sa babcia qui m’a fait penser à la relation que j’avais avec ma grand-mère ? Est-ce parce que ce roman traite d’un thème auquel je suis sensible ?
Je ne saurais te dire pourquoi, mais j’ai été profondément émue par ce roman.
Quand j’ai refermé mon livre, les larmes débordaient de mes yeux.
Mon cœur était serré et pourtant je souriais en même temps.
Cette lecture a été intense, incroyable, elle m’a rendu plus riche, elle m’a fait tout oublier le temps de ma lecture.
Eddie cet enfant m’a ébranlée dans le bon sens du terme.
J’aurais eu envie de le serrer dans mes bras ; et ne parlons pas de babcia, Alina et Tomasz, car eux aussi m’ont touchée.
Chacun d’une manière différente ; chacun par un trait de caractère différent, par une prise de position différente, pour une raison différente.
C’est pour ça que je te disais en introduction que pour une fois, j’ai autant aimé le présent que le passé.
Les deux sont étroitement liées ; les deux sont aussi prenantes et touchantes.
Tout ce que le cœur n’oublie jamais est un récit bouleversant. Déchirant par moment, mais toujours lumineux.
Entre la Pologne occupée et la frénésie de la vie moderne, un roman historique poignant sur les vérités que l’on ne peut dire et leurs conséquences dévastatrices.
✩ Tout ce que le cœur n’oublie jamais ⟷ Kelly Rimmer ⟷ 480 pages ⟷ Éditions Charleston, le 26 octobre 2021 ✩
1
Sabine Juppont dit
Merci pour tes retours tellement bien construits. Tu es un as 🤍