PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Tant que les citronniers fleuriront, il y aura de l’espoir…
Salama Kassab, 18 ans, avait la vie devant elle, quand la révolution a commencé en Syrie et quand les combats lui ont tout pris : sa famille, son avenir de pharmacienne.
Il ne lui reste plus que Layla, sa belle-sœur enceinte, et sa conviction de pouvoir aider son pays grâce à son travail bénévole à l’hôpital. Mais elle est tiraillée entre l’envie de se rendre utile, et celle de mettre Layla à l’abri. Au moment où elle se résigne finalement à fuir la Syrie, une rencontre avec un jeune militant plein d’espoir va tout remettre en cause.
« De chaque citron naîtra un enfant, et les citrons ne mourront jamais. » Nizar Qabbani
Tant que les citronniers fleuriront, il y aura de l’espoir…
Une rue défoncée, le bitume réduit en poussière
Des bâtiments gris. Vides. La destruction totale
La peinture écaillée des murs, les bâtiments à moitié effondrés, des façades brunes : il n’y a plus aucune couleur
Un quotidien fait de faim, de membre gelé il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de chauffage ni d’eau courante.
Un quotidien fait d’orphelins errant dans les rues défoncées, de la crainte du lendemain. La peur au ventre à tout instant, car ils peuvent mourir d’un moment à l’autre. Des larmes silencieuses et des blessures fraîches
Un avenir arraché à ces jeunes gens
Tu lis le siège militaire de Homs. Les réserves de nourriture sont épuisées. Les médicaments manquent à l’hôpital.
Un an après le Printemps arabe, le peuple syrien a lancé un appel à la liberté. La dictature a répondu en déchaînant l’enfer sur les civils.
Les Syriens continuent à tenir coûte que coûte, car c’est leur pays.
C’est là où ils sont nés, là où leurs proches sont enterrés. Ils ont leurs plus beaux souvenirs, mais aussi, hélas, les plus mauvais.
Leur histoire est gravée dans le sol qu’ils foulent, même en courant pour se mettre à l’abri des bombes.
Et malgré toute cette horreur, cette noirceur jaillit des rires des enfants innocents qui jouent dehors. Des fragments d’innocence qui survivent envers et contre tout
Dans « Tant que fleuriront les citronniers », chaque page est une plongée dans l’horreur inimaginable de la guerre en Syrie.
À travers les mots poignants de l’autrice, tu es transporté dans un paysage déchiré par la violence, où les rues sont défoncées, les bâtiments en ruines, et où la pénurie de nourriture et de médicaments est une réalité quotidienne.
Les images de la peinture écaillée des murs et des « bâtiments à moitié effondrés, des façades brunes où il n’y a plus aucune couleur peignent un tableau déchirant de la désolation qui règne à Homs, la ville où est située l’intrigue.
Au cœur de cette désolation, tu fais la connaissance de Salama, une jeune étudiante en pharmacie de 18 ans, qui s’accroche à la vie en travaillant à l’hôpital pour soigner les blessés.
Son histoire personnelle est une démonstration de la résilience du peuple syrien. Elle incarne le courage et la détermination face à l’adversité, et chaque journée passée à l’hôpital est une lutte constante pour sauver des vies et maintenir l’espoir.
Son travail à l’hôpital est une lutte permanente, chaque patient perdu est un échec, le lendemain, elle se rejette à corps perdu dans le travail, elle est terrifiée d’en perdre encore un de plus, surtout les enfants
Elle travaille jusqu’à l’épuisement, jusqu’au moment où sa vue se trouble. Moins d’heures à dormir c’est moins d’heures à passer à voir Khawf, à dormir et à faire des cauchemars.
Zoula Katouh te montre le pire, mais aussi la lumière et la beauté qui s’accroche. Le bonheur encore possible, les sources de réconfort
Elle fait jaillir beaucoup de lumière et cela contrebalance la douleur que tu ressens à lire ces pages
Ici, les guerres et les révolutions ne sont plus de la fiction. Tu lis la vie aux côtés du peuple syrien.
Un peuple décrit admirablement, l’autrice s’est concentrée sur la dimension psychologique du conflit.
Salama est devenue chirurgienne par la force des choses. Elle a appris à ôter les fragments de shrapnel, à recoudre les plaies, à repousser sans cesse la mort qui guette et attend le prochain corps, Khawf, qui n’est jamais loin de ses yeux, mais qu’elle évite de voir.
C’est à l’hôpital qu’elle rencontre Kenan, Au milieu de cet océan de douleur de malheur surgi des yeux verts. Ce sont ceux de Kenan, le deuxième héros du récit. Il vit avec son petit frère et sa sœur depuis que leurs parents sont décédés, lui il a choisi de se battre en filmant les manifestations et en les hébergeant sur YouTube même s’il risque gros en faisant ça, il veut montrer au monde ce que vivent vraiment les Syriens.
Il veut éveiller les consciences
“Quand on s’entasse sur un bateau délabré, c’est qu’on a vraiment plus d’autre solution.”
Pour tenir, elle se souvient des noms de fleurs aux propriétés curatives. Elle les dit et les répète pour rejeter loin ses angoisses.
La peur qui étreint le cœur. À chaque instant à toute heure.
“Calendula, pivoine, pâquerette, lilas, aubépine, jasmin, gardénia, etc.”
Khawf est une hallucination permanente de toutes les nuits de Salama. il la tourmente en retournant le couteau dans ses plaies encore à vif, il lui montre ses plus grands chagrins et ses plus grandes peurs.
Pour oublier sa peine, Salama s’occupe dans le travail à l’hôpital. Jeune étudiante en pharmacie de 18 ans, elle opère, aujourd’hui, des blessés chaque jour.
Sa mère a péri sous les bombes.
Son père et son frère sont en prison pour avoir osé manifester contre le régime. La prison en Syrie est pire que la mort.
Elle tient en rentrant le soir auprès de sa belle-sœur et meilleure amie Layla
L’amitié profonde entre Salama et Layla est un autre aspect poignant du récit.
Les mots de Layla, “Tu ne dois pas penser aux épreuves et à la tristesse… sinon, tu ne verras jamais la lumière, même quand elle brillera devant toi” résonnent comme un mantra de résilience dans un monde en ruines.
Cette amitié transcende les horreurs, elle apporte un souffle d’optimisme dans un environnement sombre et oppressant.
“Tu ne dois pas penser aux épreuves et à la tristesse, me conseille Layla avec un sourire doux. Sinon, tu ne verras jamais la lumière, même quand elle brillera devant toi.”
La romance “halal” entre les deux héros est un témoignage de l’amour et de l’espoir qui peuvent encore fleurir au milieu de la guerre.
Elle rappelle au lecteur que l’humanité peut trouver des raisons de sourire même dans les moments les plus sombres.
Les choix déchirants auxquels sont confrontés les personnages, comme celui de rester en Syrie ou de partir à la recherche d’une vie meilleure ailleurs, illustrent la complexité des décisions que doivent prendre les réfugiés en temps de guerre.
Les mots “partir ne sera pas facile. Je sèmerai des morceaux de mon cœur brisé derrière moi sur les côtes syriennes, et les cris de mon peuple me hanteront jusqu’à la fin de mes jours” reflètent le dilemme poignant de ceux qui sont forcés de quitter leur patrie.
En dépit de la douleur et de la désolation, “Tant que fleuriront les citronniers” offre un message puissant d’espoir et de résistance.
Les moments de bonheur, comme les couchers de soleil magnifiques au milieu des ruines et les rires des enfants, rappellent que la vie peut persister même dans les conditions les plus difficiles.
Ce roman est une invitation à comprendre l’histoire et la souffrance du peuple syrien.
Il nous rappelle que derrière les titres de journaux et les statistiques de guerre se cachent des vies et des histoires humaines poignantes.
“Quand on s’entasse sur un bateau délabré, c’est qu’on a vraiment plus d’autre solution.”
“Tant que fleuriront les citronniers” est une ode à la persévérance du peuple syrien, une célébration de leur résilience et une prière pour un avenir meilleur.
Zoula Katouh te montre le pire, mais aussi la lumière et la beauté qui s’accroche. Le bonheur encore possible, les sources de réconfort
Elle fait jaillir beaucoup de lumière et cela contrebalance la douleur que tu ressens à lire ces pages.
L’autrice te parle outre son intrigue de la différence entre l’armée syrienne libre et les troupes gouvernementales
La dictature depuis 50 ans
Les répressions passées et en cours
La culture foisonnante du pays
Avec ce livre, mon cœur a trébuché. Il s’est déchiré. Mais les mots de l’autrice m’ont aussi apporté beaucoup de larmes de bonheur.
La beauté et la cruauté se côtoient à tout instant dans ce roman
Ce livre se concentre sur la dimension humaine du conflit
Cette histoire transcende les stéréotypes réducteurs, c’est ce qu’incarnent Salama et Layla jeunes hijabis et esprits libres qui croquent la vie à pleine dent avant que l’enfer ne se déchaîne et change leur vie à tout jamais
Il y a une romance dans le récit, une romance halal entre les deux héros qui se veut l’héritière des œuvres de Jane Austen (Note de l’autrice)
En dépit des atrocités auxquelles les 2 héros sont confrontés, ils dépassent leur traumatisme ; ils représentent le peuple syrien avec leurs espoirs, leurs rêves le droit de vivre leur vie
Droit qu’on leur a ôté
Ce récit est un message d’espoir
Ce livre est un roman essentiel qui m’a touché en plein cœur
Une histoire brûlante de guerre, de deuil, de famille et d’amour. Une lecture incontournable.
Tant que fleuriront les citronniers laissera une marque profonde dans votre âme.
✩ Tant que fleuriront les citronniers ⟷ Zoulfah Katouh ⟷ 432 pages ⟷ Éditions Nathan, le 17 septembre 2023✩
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