PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Gifty, américaine d’origine ghanéenne, est une jeune chercheuse en neurologie qui consacre sa vie à ses souris de laboratoire. Mais du jour au lendemain, elle doit accueillir chez elle sa mère, très croyante, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même
et reste enfermée dans sa chambre. Au fil de souvenirs d’enfance émouvants,
Gifty s’interroge sur sa passion pour la science si opposée aux croyances de sa mère et de ses ancêtres. Sublime Royaume raconte les difficultés d’avoir une peau noire en Amérique, et le choc des générations au sein d’une famille issue de l’immigration.
Un deuxième roman qui confirme l’immense talent de Yaa Gyasi dont la plume si subtile prend toujours une force incroyable.
Il s’agit d’une histoire poignante, originale, déchirante et déchirante, d’une famille qui a immigré d’une petite ville du Ghana en Alabama pour réaliser son rêve de trouver une vie meilleure.
Ils ont du mal à s’adapter, à s’assimiler, à faire partie de la société.
Ils émigrent à 3, leur père les rejoindra plus tard quand il aura réuni assez d’argent… il ne reviendra jamais.
Gifty, la cadette de la famille est la narratrice, une fille qui est éclipsée par son frère. Un athlète talentueux et populaire. Mais un jour, lors d’un entraînement il se blesse. Ce qui aurait pu n’être qu’un accident va bouleverser toute la famille.
Il devient accro aux médicaments, promis à un bel avenir, tous les rêves projetés vers ce fils s’écroulent.
Leur mère va tout tenter pour le sortir de cette spirale infernale, elle va l’envoyer en centre de désintoxication, mais surtout elle va prier, prier, prier plus encore.
La nouvelle du décès de ce fils, de ce frère va ébranler les deux femmes.
Gifty perd non seulement son frère, son héros, son meilleur ami, mais elle perd aussi sa mère le même jour.
Sa mère sombre jour après jour dans la dépression.
Gifty fait tout ce qu’elle peut pour s’élever seule et prendre soin de sa mère.
Aujourd’hui, Gifty a 28 ans et sa mère 69 ans, elles cohabitent ensemble, la dépression de sa mère est si profonde que le pasteur a demandé à Gifty de la prendre chez elle.
Tout ce que Gifty obtient de sa mère c’est un dos tourné dans sa chambre. Pas un
mot. Pas un son. Rien. Pas un geste de tendresse. C’est une enveloppe vide.
Une mère qui refuse la maladie et les traitements, mais qui trouve réconfort dans la prière.
Ce livre questionne courageusement la foi, la religion, nos croyances, les états mentaux en difficulté et les différentes façons de gérer le chagrin, le racisme, l’assimilation dans un pays étranger, en trouvant notre propre vérité et notre chemin tout au long de notre parcours de vie difficile.
C’est pur, déchirant, intense et honnête.
J’ai aimé retrouver le style d’écriture unique de Yaa Gyasi, il est authentique et fascinant, il te captive dès le début.
Sublime royaume, est, avant tout, une quête identitaire de l’héroïne qui veut comprendre en suivant ce cursus d’où viennent les émotions, mais surtout quelle partie du cerveau peut les faire cesser.
Ses recherches ont un but : soigner les gens de leur addiction ou de la dépression.
Dans sublimes royaumes il y a, du gingembre frais et de l’hibiscus, des matchs de foot et des jus d’orange, du maïs et des tomates, des souris, mais surtout la relation entre une mère et sa fille. Entre une fille et son frère, entre un fils et sa mère.
Même si j’ai aimé ce roman je lui ai préféré le précédent, « no home », je n’ai pas ressenti autant d’empathie pour Gifty que je ne l’aurais voulu. J’ai aimé, mais je suis restée à l’extérieur du récit.
✩ Sublime royaume ⟷ Yaa Gyasi ⟷ 374 pages ⟷ Éditions Calmann Levy, le 19 août 2020 ✩
0
Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊