Floride, les Everglades, Homestead
Notre héroïne Mama Cass gère le Wild Sun safari, un safari alligator hérité de ses parents. Elle est entourée de 3 employés, notamment de Oleg.
Le sucre est une passion depuis la mort de son père.
Mama cas ne s’aime pas, peu de personnes l’attendrissent.
Elle a la peu dure Mama Cass comme les alligators de son safari.
Mais sous sa peau se cache un cœur en or.
Cynique à l’envie, elle ne laisse personne l’approcher de trop près.
Elle s’intéresse peu aux gens, elle sait le strict minimum et cela lui suffit.
Soledad, sa femme de ménage, elle connaît son prénom et respecte la promesse faite à sa mère de ne jamais la virer, mais c’est tout.
Soledad.
Un prénom, depuis 30 ans c’est tout ce qu’elle connaît. Ni adresse ni membre de la famille. Elle s’occupe de sa maison 4 fois par semaine, prend soin à ce que Mama Cass ait des repas sains à manger quand elle rentre chez elle.
Deux femmes de peu de paroles.
Quand Soledad meurt chez Mama Cass et qu’elle découvre que sa dernière volonté est de retourner au Yucatan chez elle, Mama Cass se sent obligée de respecter ce vœu.
Elle qui se rend compte de la présence de Soledad quand celle-ci sera toujours absente.
Elle refuse toute aide, gare à celui qui lui en proposera. Mama Cass, elle est comme ça.
Sa raison de vivre : les animaux. Ils comptent plus que les humains.
Ce côté politiquement incorrect de Mama Cass qui ne s’embarrasse pas de plaire, mais dit ce qu’elle pense, j’adore
Honnête, Mama Cass ne se laisse pas pour autant dominer.
Cynique et ironique, ce ne sont que des boucliers.
La mort de Soledad 28 ans après sa mère lui renvoie des souvenirs douloureux qu’elle a du mal à intégrer.
J’ai beaucoup de points communs avec Mama Cass notamment le fait qu’elle ne reconnaît pas le monde actuel (son âge aussi, mais chut)
C’est ce que je n’aime chez Laurence Peyrin’ aucun livre n’est pareil, ils sont inclassables et tant mieux. Le point commun : des histoires de femmes qui prennent leur vie en main et qui n’ont pas besoin qu’on les plaigne.
Soledad qui signifie solitude en espagnol, si ça cela n’exprime pas tout l’isolement de Mama Cass. C’est aussi un choix, mais je te laisse découvrir pourquoi, elle préfère être seule.
Si ce n’est pas un message du destin alors qu’est-ce que c’est ? Un présage de ce que serait sa vie à Mama Cass ?
Rien jusque là n’a été plus important que le safari, rien jusqu’au décès de Soledad.
La mort de Soledad va permettre à Mama Cass de se reconnecter à ses émotions depuis longtemps enfouies. Dissimulées.
Ça et sa rencontre avec Viva.
Mama Cass va se découvrir au fil de ce voyage.
Je ne te dirai rien de plus sur le pitch de ce 9e livre de l’auteure que je lis avec toujours autant de passion.
Pourquoi j’aime cette auteure ? Parce que je me retrouve dans chacune de ses héroïnes.
Mama Cass et ses kilos émotionnels
Oleg et ses questions cons vont me manquer.
Laurence Peyrin te fait voyager dans ce livre des Everglades au Yucatan.
Tu vas visiter Tulum et ses contrastes
Un voyage au Mexique qui va te montrer son folklore, sa faune et sa flore, son histoire.
Des images qui se dévoilent devant tes yeux, tu es au Yucatan, tu visites la biosphère de Sian Ka’an.
Je prendrais bien un billet d’avion pour marcher dans les pas de Mama Cass
Ce livre c’est une enquête (qui est Soledad) et une quête identitaire.
Un voyage de repos éternel et un voyage émotionnel.
Qui était Soledad qui est Mama Cass ?
Qui sera-t-elle en rentrant chez elle ?
« Il y a des destinations qu’il faut atteindre seule »
Un roman sur la vie, la mort, l’amour, les barrières mentales, l’image erronée que l’on a de soi, les préjugés que l’on peut avoir, la féminité, l’âge, les normes, ce que l’on pense et ce qui est réellement, c’est accepter une main tendue, c’est laisser quelqu’un entrer dans sa vie sans avoir peur de le perdre, c’est l’histoire d’un décès et d’une renaissance.
Ce livre, surtout, te montre qu’il n’est jamais trop tard.
« Elle avait déjà vu ce sourire, celui qui ne se trace pas vraiment sur le visage, mais qui ne fait que s’évoquer, par un changement sur la peau, un éclat particulier, des sillons qui disparaissent en un sortilège juvénile »
Dans Soledad il y a :
De la crème au beurre et de la Budweiser, The mamas and the papas et une vieille photo, Cassie Eliott et des donuts, un mambo noir et une aigrette, des flamants roses, une tristesse jolie, une bouteille de Kombucha, Diego Rivera, des Nike dunk, une passeuse de mémoire, une tunique blanche, des toucans, des tamales, un arbre chechen et le chaca rojo, le culte de La Croix parlante
Retrouve tous les avis sur les romans de Laurence Peyrin sur le blog
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
La Floride, de nos jours. Depuis qu’elle est toute petite, tout le monde appelle Cassie par son surnom, Mama Cass, comme la chanteuse pop. Elle a cinquante ans, elle est complexée par ses kilos, solitaire, désenchantée. Sa vie tourne autour du safari-alligators hérité de ses parents, qui embarque les touristes en aéroglisseur pour observer les merveilles de la nature dans les Everglades. Elle n’a qu’un ami, Oleg, qui la fait rire et supporte son caractère. Quand elle retrouve sa grande maison vide, le ménage est fait, par Soledad, une Mexicaine âgée qui
travaillait déjà pour ses parents.
Un soir, Mama Cass découvre Soledad étendue sur le tapis du salon. Morte. Crise cardiaque. Qui prévenir ? Un peu honteuse, elle se rend compte qu’elle n’en sait rien. En furetant, elle trouve dans un tiroir un mot de Soledad : « Mademoiselle Cassie, quand je serai morte, ramenez-moi chez moi. »
Mama Cass n’est jamais sortie de Floride. Mais elle se sent tenue de respecter ces dernières volontés. Pour la première fois de sa vie, elle va prendre l’avion, et partir pour le Yucatan, à la recherche des origines de Soledad, la Mexicaine aux yeux clairs.
Au cours de son voyage, elle découvrira l’amitié, incongrue, et l’humanité des autres…Et le goût de la vie.
✩ Sous le soleil de Soledad ⟷ Laurence Peyrin ⟷ 425 pages ⟷ Éditions Calmann Levy, le 5 avril 2023✩
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