PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Les phénix ne sont pas les seuls à pouvoir renaître de leurs cendres…
Autrefois, j’avais une sœur, que j’aimais de toutes mes forces. Pourtant, si j’avais su, je l’aurais haïe. Mais qui a jamais pu contrôler les mouvements de son cœur ?
Véronika regarde brûler dans l’âtre deux œufs de phénix sur le point d’éclore… Dire qu’il y a quelques années à peine, de puissantes reines sillonnaient encore le ciel sur le dos de ces bêtes légendaires ! Avec sa sœur Val, elle ne veut qu’une chose : chevaucher ces animaux mythiques, comme ses parents avant elles. Mais c’est puni de mort, désormais, et tous ceux qui pratiquent la magie sont traqués sans merci. Toutes deux vivent donc dans la clandestinité…
Si seulement l’un de ces phénix pouvait venir au monde, leur vie en serait bouleversée ! Mais qui, de Val ou de Véronika, l’oiseau de feu choisirait-il ? Et ce n’est pas tout : ce que la jeune fille l’ignore, c’est que tous les dresseurs de phénix ne sont pas morts ou emprisonnés. Un petit groupe, retranché dans une forteresse au sommet des montages, poursuit la résistance. Le seul problème ? Ils refusent, désormais, d’entraîner des femmes.
L’histoire
L’envol du phénix raconte l’histoire d’un peuple qui se remet difficilement des séquelles d’une guerre brutale, ils essayent de vivre en paix, de se battre face à l’oppression et à la discrimination.
16 ans avant le début du livre, il y a eu la guerre de sang entre deux sœurs : Avalkyra et Pheronia.
Avalkyra était une animagus, dresseuse de phénix. Deux sœurs qui s’aimaient pourtant. Tu vas comprendre leur histoire en lisant le livre. Le texte est parsemé de textes qui racontent leur vie.
Après la guerre, les animagus sont redoutés et persécutés par l’Empire, tous les animagus connus doivent dorénavant payer une taxe, s’ils refusent ou ne savent payer ils deviennent des esclaves, parfois à vie et ce peu importe l’âge.
Outre les phénix, un animal magique et mythologique qui me fascine, j’ai adoré la construction du monde et l’histoire du roman.
Nicki Pau Pretro prend son temps pour étoffer pleinement son monde et tout ce qui s’y déroule.
Il est vrai que peut-être tu trouveras qu’il y a trop d’informations à assimiler, mais pour moi es explications, les éclaircissements sur les diverses situations des personnages que tu vas rencontrer sont totalement pertinents pour le scénario, je trouve même qu’elles sont toutes intrigantes.
Pour ma part, j’étais captivée.
J’ai lu les 720 pages en deux après-midi !
L’intrigue :
L’intrigue est plutôt lente, elle est axée sur les personnages.
Le roman nous donne trois perspectives en changeant de narrateur.
Sev, Veronyka et Tristan.
3 personnages que tout oppose à priori.
On va les lire tour à tour et découvrir leur passé, leurs aspirations, leurs craintes et leurs désirs.
J’ai trouvé les 3 personnages bien gérés.
On a besoin des détails pour assimiler la suite du roman et la suite de la saga
Même si je te dis que l’intrigue est plutôt lente il y a beaucoup de rebondissements, de révélations, et d’actions.
Les personnages :
Pour ce qui est des sœurs puisque c’est le titre de la saga, je ne vais que te dévoiler qu’un peu, car je te spolierais le roman et sa suite.
On a Val, 1 sœur au tempérament de feu, mais le genre de feu qui détruit.
Elle cherche à exploiter les faiblesses de sa sœur Veronyka, elle use de ses pouvoirs, et tant pis si cela blesse, ou pire, des gens. Elle est fourbe et sournoise.
Veronyka avec sa flamme de gentillesse est l’opposé de ce brasier ravageur.
Elle éclaire par sa présence, sa bonté, sa gentillesse.
Elle est pleine d’empathie, de respect, elle aime profondément, se donne à fond pour ce qu’elle désire, mais sans écraser quelqu’un.
Elle veut réussir parce qu’elle le mérite, pas en utilisant un moyen détourné.
Je te parle par énigme, mais les sœurs outre être des animagus (des personnes qui savent communiquer par la pensée avec tous les animaux) possèdent un pouvoir supplémentaire, une capacité qui fait peur à de nombreuses personnes.
Je ne t’en dis pas davantage
Val, c’est la tempête, l’ouragan dévastateur, Veronyka c’est la brise de printemps, le soleil qui réchauffe la terre endormie.
Sans plus personne pour les guider ; leurs parents ont été tués, car ils étaient eux aussi animagus, leur grand-mère, leur maiora, qui les a élevées une dizaine d’années a connu le même sort étant dresseuse de phénix ; elles ne peuvent se fier qu’à elles deux.
Val a un fort ascendant sur Veronyka et plus personne pour la nuancer.
Tu verras à quel point cette relation est néfaste et en même temps donnera à Veronyka la force d’avancer.
Les deux autres narrateurs,
Tristan était un animagus et un apprenti dresseur de phénix, il est le fils du commandant du peu des dresseurs de phénix qu’il reste.
Il faut savoir qu’un phénix se laisse monter que par la personne à qui il est lié.
Un lien qui dure jusqu’à la mort du dresseur. La plupart ayant été exterminé dans la guerre qui a fait rage auparavant.
Il ne se sent jamais à la hauteur pour son père, parce que peu importe ce qu’il fait, son père ne voit que ce qu’il a mal fait et non pas ses réussites.
Un personnage gentil et compréhensif, honnête, travailleur, il voudrait changer l’ordre des choses.
Je ne l’ai pas trop apprécié au début, car ses qualités sont bien cachées tout comme son papa d’ailleurs, mais tu verras que ces deux personnages cachent bien leurs jeux.
Ils apportent beaucoup à l’intrigue principale.
Sev est lui aussi un animagus mais il a choisi de vivre au sein de l’armée et cacher son talent.
Depuis la mort de ses parents Sev a passé sa vie à fuir qui il est réellement, à vivre dans la peur d’être découvert un jour, car il finira au mieux esclaves comme les autres animagus ou tué comme c’est souvent le cas.
Il s’en veut de sa lâcheté, un personnage qui pour moi est celui qui va le plus évoluer.
Au cours du livre, son personnage se développe tellement, il se rend compte de l’importance d’avoir des gens sur qui compter et qu’on a envie de protéger.
Qu’aimer ne fait pas toujours mal.
Il réalise qu’au lieu de cacher son identité, il devait l’embrasser, l’utiliser pour aider d’autres personnes comme lui.
En outre, sa relation avec Kade est magnifique. Même si au départ c’est loin d’être gagné. J’adore ce personnage, cette relation qu’ils ont tous les deux, mais qui n’a pas eu le temps d’être développée, ce qui, je l’espère, se produira dans le prochain livre.
En bref :
Bien que j’ai trouvé quelques longueurs au roman, un manque d’action durant environ 200 pages ; j’ai vraiment apprécié cette lecture.
Un premier tome avec beaucoup d’informations, de faits historiques, de stratégies politiques et de personnages à assimiler, mais ce que j’apprécie par-dessus tout c’est que les messages transmis par Nicki Pau Preto sont aussi nombreux.
Des messages qui transmettent des valeurs, des réflexions tellement importantes pour les jeunes futurs adultes de demain. Et même pour les adultes.
En voici un florilège :
reprendre sa vie en main ; vaincre ses peurs ; ne pas baisser les bras après un échec ; tout le monde a le droit à être formé, à avoir accès aux études ; ne pas se servir des autres pour atteindre son but, la gentillesse offre beaucoup plus que la manipulation ; choisir les combats dignes d’être menés ; réduire les divisions entre les sexes et donner à toutes et tous la même chance ; le respect des animaux est aussi très présent. Affronter la vérité même quand elle fait mal ; ne juger personne sur son apparence et surtout laisser tout le monde libre de s’habiller comme il l’entend, d’aimer qui il ou elle veut ; être l’artisan de son propre bonheur, etc.
« Quelques soit l’obstacle, on peut le franchir »
« Il existait une réelle distinction entre la famille et les amis, entre les relations bonnes ou mauvaises, dont on héritait et celles qu’on tissait par choix »
« Identifie tes qualités et sers-t’en. Si tu es rusé, ruse. Si tu es menteur, mens. Si tu es plus pernicieux que le vent du Sud et plus fourbe que les Servantes Maléfiques, eh bien… »
« Parfois, pour protéger ceux que l’on aime, il nous fait les faire souffrir »
« Mais le propre de la vie et de la mort n’était-il pas de ne jamais vous laisser assez de temps »
« Il y avait la famille où l’on naissait, et celle qu’on se construisait en chemin »
« Ne s’attacher à personne et ne laisser personne s’attacher à lui, c’était le meilleur moyen de s’éviter beaucoup de souffrances. »
Toutes ces réflexions sont dissimulées très habilement dans le texte, je suis même certaine que j’en ai laissé passer.
Elles poussent à l’introspection, à observer le monde qui t’entoure différemment.
Je suis certaine que tu te retrouveras dans au moins un des personnages et son caractère, les valeurs qui lui tiennent à cœur, celles qu’il apprend au cours de l’aventure.
Toutes ces pensées, parfois imagées, peuvent être transposées dans notre monde actuel, elles sont toutes importantes à transmettre.
J’ai aussi adoré le lien qui unit les animagus aux animaux.
Des animaux que l’on respecte.
Comment ne pas vouloir posséder un tel pouvoir ?
Le respect de la nature et des Hommes est présent tout au long du roman
Un très bon premier tome. J’ai adoré malgré quelques longueurs en milieu de livres.
Des passages qui sont, malgré tout, importants pour assimiler toute l’ampleur des enjeux ainsi que la psychologie des 3 principaux personnages.
Vivement le tome 2 !
Les révélations finales pour certaines je m’y attendais pour d’autres j’ai été prise totalement au dépourvu.
L’épilogue m’a encore plus saisi et ému.
✩ Sœurs de sang, tome 1 : l’envol du phénix ⟷ Nicki Pau Pétro ⟷ 723 pages ⟷ Lumen édition, le 13 février 2020 ✩
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Amabooksaddict dit
Ce titre me fait vraiment envie ; je suis très curieuse et j’espère pouvoir le découvrir prochainement
loticadream dit
J’ai bien envie de le lire mais j’avoue que toute la com autour… ça me rebute toujours un peu en litté, j’ai peur d’être déçue. Mais visiblement, il a l’air pas mal.