PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Pour Dana, jeune femme issue d’un milieu modeste, Basil Paternoster a tout du compagnon idéal : séduisant, éloquent et de bonne famille. Mais lorsque vient la rencontre avec les beaux-parents, dans leur vaste propriété de campagne lors d’un été caniculaire, les choses s’engagent mal.
Ballottée entre les apéritifs qui n’en finissent pas, les traditions qui lui sont étrangères, et les échos de sombres secrets de famille, Dana doute. A-t-elle vraiment envie de faire partie de ce clan ?
Alors que ses idéaux se brisent et que la réalité la rattrape, c’est tout son équilibre qui chavire. Et si le bonheur n’était qu’un piège bien cruel ?
Avec Paternoster, Julia Richard nous offre un page-turner choc et révoltant, porté par un message profondément féministe. Une vision terrible et percutante des sacrifices que font les femmes pour obéir aux normes de réussite sociale dans cette société impitoyable qui est la nôtre.
Roman noir. Roman psychologique. Thriller psychologique. Roman à suspens. Conte.
Roman féministe ? Roman fantastique ?
Je ne saurais pas du tout te dire dans quel genre classer ce roman. Ce roman est tout à la fois, et unique en son genre.
Il est inclassable. Pour le fantastique, il l’effleure seulement.
Si je devais le classer, je dirais que c’est un conte féministe et sociétal.
Tout commence par une rencontre d’un soir de deux âmes esseulées.
Ils peinent tous deux à se remettre de leur rupture.
Ils s’oublient momentanément dans les bras de l’autre.
Ils enfuissent le chagrin et leur déception ensemble.
Ce qui ne devait durer qu’une nuit finit par continuer.
6 mois plus tard, Dana est sur le point d’être présentée aux parents de Basil Paternoster.
Dana est une jeune femme emmaillotée dans ses complexes, ses attentes, ses espoirs et ses désillusions.
Elle rêve d’un preux chevalier qui lui allégerait le cœur. La comblerait. Ce serait peut-être lui ? Basil ?
Ils se rencontrent en octobre. En juillet, Basil l’emmène rencontrer ses parents à Dombes.
Cela avance très vite dans leur relation, de même que dans le récit.
Tu vas alterner entre octobre et juillet.
Apprendre à connaître Dana au moment de la rencontre et maintenant alors qu’elle va rencontrer la famille de son compagnon.
Si j’ai eu du mal à m’attacher à Dana (j’y reviens ensuite) j’ai été de suite très mal à l’aise une fois arrivée chez les parents de Basil.
Entre la froideur insultante de sa mère et la bonhomie outrancière de son père, je me sentais très mal.
D’ailleurs, tout le roman est malaisant.
Ce sentiment je l’ai ressenti tout au long de ma lecture, parfois sans pouvoir pointer ce qui me mettait mal à l’aise.
Il y a Basil et sa manière de culpabiliser sans cesse Dana et Dana qui ne réagit pas. Est-elle trop amoureuse pour l’entendre ou est-elle dans le déni ?
Une héroïne que tu vas avoir envie de secouer et peut-être, sûrement aussi tu te diras qu’elle te ressemble.
Que tu penses ou dis, à peu de choses près, les mêmes phrases qu’elle, si ce n’est pas maintenant, très certainement à un moment de ta vie !
C’est malaisant et troublant
Insidieux.
Le final, je ne l’imaginais pas du tout comme ça.
Tu vois le roman sous un tout autre genre.
Si j’ai réfléchi tout au long de ma lecture, le final m’a poussé dans mes retranchements. Une réelle introspection.
Déstabilisant.
D’autant plus déstabilisant que ce roman est construit de la même manière que le message final t’est livré.
Tu ne vois rien arriver dans ta vie.
Tu plies, mais tu ne te brises pas.
Tu ne verras rien arriver dans le roman
C’est sans aucun doute énigmatique ce que je te raconte là, mais pour moi qui a lu le roman non.
L’attrait du livre réside là.
Le message assez fort qu’il délivre.
Un conte contemporain cruel, mais réel. Sur notre société, sur la pression mise aux femmes, sur celles que l’on se met soi-même, sur les cases dans lesquelles on nous met où l’on se glisse par plus de facilité.
Ce qui est malaisant :
Dana qui espère sans cesse être à la hauteur de leurs attentes, elle est autant agaçante qu’attachante même si je ne suis pas parvenue à être entièrement dans le roman.
Célia, la mère qui représente la perfection des magazines : la réussite sociale, l’éducation exemplaire, grande et belle, élégante : l’idéal à atteindre.
Les petites remarques anodines qui n’ont pas l’air méchantes, mais qui rabaissent au rang d’inférieur.
Que cela soit par rapport à la race, au rang social, a l’identité.
Tout est abusif, envahissant, bizarre, dans cette maison.
Tu ressens le poids des traditions familiales.
Dana ne se sent pas à la hauteur.
Il faut faire plaisir, taire ses colères et sa tristesse. Ses questions.
Par moment, c’est l’intimité qui est violée.
Tout doit être su, vu, contrôlé.
C’est un lieu, un environnement hostile et glauque.
Une menace plane, mais elle n’est pas violente.
Individuellement, il ne se passe rien de grave, les éléments ensemble par contre cela change la donne.
Un peu de bizarre, plus un brin énigmatique, plus un soupçon d’incompréhensible, plus une pincée d’invraisemblable, une louche d’étonnante, une poignée de curieux, une noisette de saugrenu, une larme d’inexplicable, une lampée d’inquiétant, une pointe d’insolite, et quelques grammes d’original
L’autrice écrit ceci dans le livre à propos de la famille de Basil.
Je transpose cette situation roman, tu as là tous les ingrédients qui le façonne.
La morale de l’histoire est une prise de conscience brute, cruelle, mais totalement réaliste.
Un roman nécessaire
J’aurais aimé plus de densité autour des personnages, il m’a manqué de profondeur même si j’ai eu toutes les informations nécessaires et que je comprends pourquoi Julia Richards l’a fait, je ne peux pas te révéler la raison, car je te spolierais.
Et si le plus terrifiant, le plus affreux était la réalité ?
✩ Paternoster ⟷ Julia Richards ⟷ 253 pages ⟷ Éditions l’Homme Sans Nom, le 12 mai 2023✩
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DEME dit
Le résumé de Pater noster est énigmatique, troublant et sombre. Donne envie de connaître Dana et Basil et de découvrir ce qui se cache.
Merci pour ton avis sur le résumé.