PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
» Une ballade époustouflante par une voix que vous n’oublierez jamais. » David Joy
À 8 ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue, connu dans tout le nord de la Californie pour sa brutalité, qui élève sa fille pour qu’elle lui succède. Mais le jour où Harley est en passe de reprendre les rênes de l’empire familial, elle décide de faire les choses à sa manière, même si cela signifie quitter le chemin tracé par son père.
Depuis Winter’s Bone, on n’avait pas croisé d’héroïne aussi fascinante, émouvante, inoubliable qu’Harley McKenna. Ce roman magnifique signe la naissance d’une auteure au talent fou.
Ce livre est un coup de cœur, rares sont les héroïnes qui m’ont à ce point marquée. Il y en a eu d’autres comme Marianne (« Meurtre pour rédemptions » de Karine Giebel), Maggie (de « L’aile des vierges » de Laurence Peyrin) et aussi Azalee (« Nos âmes tourmentées » de Morgane Moncomble. Il y en a d’autres, mais ces trois-là me restent dans le cœur et dans la tête.
Harley c’est un mélange de ces femmes et en même temps c’est juste elle.
Harley c’est d’abord une petite fille.
Une princesse, son château où elle vivait paisiblement en sécurité dans la forêt avec son père et sa mère va s’écrouler pour lui montrer la très dure réalité de sa vie.
C’est un monde sauvage, brut, terrifiant un monde dont elle ne comprend pas immédiatement qui est le roi.
Le roi de ce territoire c’est son papa.
Son père, son héros,
Son papa, son mentor
Son papa, sa terreur
À ses côtés, il y a un duo d’hommes.
Jake, son oncle, le frère de sa maman, le côté opposé de son papa et il y a Will. Will, ce jeune garçon qui a tout perdu en même temps que Harley, mais dont les rêves ont été brisés bien avant et bien plus brutalement que Harley.
Harley et Will
Will et Harley
Ils grandissent ensemble dans ce territoire entouré d’arbres, mais où ils apprennent aussi qui ils sont.
Qui ils deviendront.
Harley obéit à son père.
Elle devra un jour diriger son territoire.
Elle devra être dure, impitoyable.
Appliquer les règles, être la descendante de Duke McKenna.
Si elle obéit à son père, elle est aussi très intelligente et consciente qu’elle a deux parts en elle.
La mauvaise du côté de son père et la bonne du côté de sa mère.
Elle ne se résume pas qu’a son côté paternel.
Une dualité qu’elle accepte même si sa part sombre lui déplaît.
Elle veut changer le monde, le rendre meilleur, plus beau, plus doux.
Protéger femmes et enfants.
Interviennent deux femmes pour l’aider à ce cheminement, même si elle le fait en grande partie seule. Mo et Miss Lissa.
Mo qui s’occupe des rubinettes en attendant que Harley ait 16 ans.
16 ans, l’âge où elle devra accepter l’héritage qui lui a été donné.
Sa vie, sa jeune vie est parcourue de morts, de violence, de drogues.
Elle a été dressée, mais jamais brisée.
Ce qu’elle va faire des clés qu’on lui a données en main je ne te dévoilerai rien.
Ce roman est un écrin, son héroïne, Harley, un bijou.
Un diamant aux multiples facettes.
Certaines ont été polies pour briller plus fort.
Son amour est immense.
L’écriture de Tess Sharpe se veut immersive.
Bloc après bloc, chapitre après chapitre, on assimile toute la vie d’Harley.
Tout ce qui la construit. Tout ce qui la détruit. Tout ce qui la définit.
Elle a un but. Une mission.
Tess Sharpe va te maintenir en alerte tout au long de ta lecture.
Suspens, rebondissement, révélations que je n’ai pas vus venir.
Ce roman est incroyable, car dans un monde de mafia, de violence, il émerge surtout l’amour, l’empathie, le respect, la protection, la volonté de reconstruire sur un tas de cendre un nouveau territoire.
Son territoire à elle.
Telle qu’elle le veut.
J’ai aimé chacun des personnages même si j’ai haï Duck, son père, j’ai compris combien il aimait Harley.
Il ne pensait qu’à sa protection même si c’est tordu.
J’ai adoré Mo et ses rubinettes ; Tessa ; Will ; sa chienne, son ange gardien Busy.
Brooke, sa meilleure amie.
J’ai haï, vraiment haï Carl Springfield et ses neveux.
Buck, ce vautour.
J’ai aimé Paul et ses son’s, Cooper et Wayne, Franckie et Sal
Tous les protagonistes imaginés par l’auteur sont tellement bien construits sur le plan physique et psychologique que tu en viens à penser qu’ils vivent vraiment dans cette vallée de Trinity.
Tess Sharpe ne se contente pas de livrer un roman noir avec une héroïne plus qu’attachante ; elle aborde des thèmes importants.
Elle dénonce ceux qui jugent la différence, je trouve qu’avec ce roman elle contribue elle aussi à rendre ce monde meilleur tout en ne nous offrant pas un roman dégoulinant de bonnes attentions.
Tout est crédible, et ce jusqu’au point final.
Ce n’est jamais ni trop ni trop peu.
C’est juste à chaque chapitre.
Pour savoir si un roman m’a plu juste en regardant le livre il faut observer le nombre de post-its.
Je peux te dire que des post-its, des passages, des phrases qui m’ont marqué, il y en a beaucoup.
Tout en étant dans un monde violent, l’auteure nous dresse un portrait lumineux, avec une écriture poétique.
Son héroïne est ciselée, affinée.
Construite, maux après maux, et c’est juste beau.
Au milieu de cette forêt s’envole un phœnix, ce phœnix c’est Harley.
J’aimerais tant te dévoiler les intrigues, te révéler ce qui va se dérouler, mais non, je me tais. Je te conseille vraiment de prendre ce roman entre tes mains, de te plonger et tout oublier pour te concentrer sur Harley.
Un roman qui donne foi en l’humanité.
Il y a encore de l’espoir.
Une vie meilleure est toujours possible.
Ce n’est pas ton passé qui te définit, mais ce que tu vas faire des leçons, bonnes ou mauvaises, que tu as apprisses.
À lire. Vraiment. Passionnément.
✩ Mon territoire ⟷ Tess Sharpe ⟷ 566 pages ⟷ Sonatine, le 29 août 2019 ✩
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https://evasionpolaretplus.wordpress.com dit
Un gros coup de 💖 pour moi l’année dernière. Je pensais que tu l’avais lu.
Harley vraiment badass cette fille