Kol, 17 ans, n’a que deux objectifs : chasser le mammouth et protéger sa famille contre les tigres
à dents de sabre.
Mais son coeur bascule quand Mya débarque du Sud avec sa famille. Kol est fasciné par cette jeune fille, belle, forte, intelligente… et aussi têtue qu’arrogante.
Pourtant, derrière cette attitude hautaine se cache un profond mystère, une histoire jonchée de pertes et de deuils qui va ressurgir le jour où un autre clan s’installe dans la vallée.
Parmi les nouveaux venus, Lo, une ancienne rivale de Mya… Le jeune chasseur parviendra-t-il à empêcher la mort de s’abattre sur les plaines glacées du Nord ?.
Aujourd’hui, on va remonter le temps mon cher lecteur, un temps très ancien, traverser les différentes strates de l’histoire jusqu’à l’époque préhistorique, nous allons partir à la rencontre de Kol, il n’est pas conteur d’histoire, comme peuvent l’être des membres de sa tribu, les Manu, mais il va pourtant te conter son histoire, la sienne entremêlée à celle de Mya plus tard celle de Lo.
Durant le premier chapitre, tu découvres directement Mya et Kol, ils sont réfugiés dans une grotte, Mya est blessée à la tête, pour s’empêcher de s’endormir Mya demande à Kol de lui raconter le jour le plus surprenant, le plus fantastique de sa vie.
C’est ainsi qu’il va te conter, à moi, comme à toi ce jour où il a compris que sa vie, celle de son frère, Pek, voire de son clan, allait changer.
Dans la tribu des Manu il n’y a pas de jeunes filles en âge d’épouser Kol l’aîné et futur haut sage quand son père partira rejoindre la Divine.
C’est un gros problème il ne faut pas que le clan s’éteigne, mais le problème le plus urgent est la nourriture qui se fait rare sur leurs terres du nord.
Son père, Arem et sa mère, Mala, engagent une rencontre de pacification avec le clan Olen.
Chev, haut sage du clan, est accompagné de ses sœurs Seeri et Mya.
Pacification, car il y a 5 ans ces deux clans ont failli se faire la guerre.
Avec cette visite le père de Kol espère un rapprochement grâce à un ou plusieurs mariages avec le clan Olen et ainsi pouvoir migrer plus au sud près du clan Olen.
Pourtant, malgré les enjeux, d’emblée Mya éprouve une solide aversion pour Kol et lui est dans la totale incompréhension de cette fille hautaine, butée, colérique et orgueilleuse.
Tout le contraire de ce qu’il cherche chez une épouse.
Je ne pense pas que ce roman plaira à tout le monde, l’écriture de Julie Eshbaugh est très originale, comme je te le dis c’est écrit à la manière d’un conte.
Kol te raconte son ressenti, ce qu’il a vu chez les uns et les autres.
Quand il te parle de Mya, il utilise la troisième personne.
Cela peut désorienter certains lecteurs, pour ma part j’ai été immergée dans son récit, je trouve même que le procédé m’a rendu plus proche des protagonistes, en particulier de Kol, forcément puisqu’il est le narrateur-conteur, mais pas uniquement de lui.
Alors qu’un autre clan rival arrive dans l’histoire, les tensions augmentent et les appels de guerre résonnent de plus en plus fort.
Il n’y a pas beaucoup de livres pour jeunes adultes sur la période de l’ère glaciaire Lunes d’ivoires se démarque déjà pour cette raison.
On ressent le travail de recherches de l’auteure, des recherches approfondies et fascinantes sur l’époque, les détails que Kol nous donne autant sur la faune, la flore, les habitats, les coutumes te catapultent parmi la tribu.
J’ai adoré lire la culture et les traditions ancestrales, cela m’a passionné, à tel point que j’ai dévoré le roman en 5 h.
Tu observes les mammouths courir les plaines verglacées, tu ressens le danger représenté par les tigres à dents de sabre, tu grimpes à bord du canoë en peau de phoque pagayant toujours plus vite en compagnie de Pek et Kol, tu ressens l’eau glacée, tu entends le bourdonnement des abeilles quand tu pars à la recherche d’une ruche.
Julie Eshbaugh par la voix de son héros te décrit admirablement l’époque et les lieux, les descriptions sont parfaitement incluses dans le texte.
Elle te fait comprendre qu’à cette époque, chaque instant était une lutte pour la vie, le danger est partout.
Sur la terre ou en mer. Les différents clans ne s’entendent pas forcément.
Scènes de chasses et de batailles ne font qu’augmenter le rythme de la lecture.
De plus par ce procédé d’écriture sous forme de conte tu t’immisces dans les pensées intimes de Kol.
Un héros que j’ai vraiment apprécié.
Il voudrait avoir le pouvoir de changer le passé ; que la violence ne soit pas entre lui et Mya.
Est-ce qu’il est possible de bâtir une amitié ou une union solide quand on a été ennemis auparavant ?
Mya baissera-t-elle sa garde ?
Laissera-t-elle tomber ce lourd manteau de rancœur et de tristesse qui pèse sur ses épaules ?
Pourra-t-elle lâcher prise avec son passé ?
Tu ne rencontres pas beaucoup d’autres personnages au cours du roman.
Il est centré sur les des deux héros jusqu’à ce qu’arrive Lo.
Lo, ennemie jurée de Mya. Lo, encore plus rancunière que Mya.
Kol et Mya n’ont pas la vie des jeunes actuels, ils ont à peine 18 ans et ils sont déjà préparés à devenir chefs de leurs clans respectifs en tant qu’aînés des hauts sages ; cela leur donne une maturité plus tangible que pour les protagonistes que tu rencontres habituellement dans les romans Young Adult.
Ils sont plus réfléchis, leurs réflexions sont terre à terre, chacun de leur choix peut coûter cher à leurs peuples.
J’ai aussi fortement apprécié que la romance ne démarre pas directement.
Elle met du temps à se mettre en place et n’en est que plus belle, tu ressens la sincérité et la pureté des sentiments.
Je dois louer Julie Eshbaugh pour son style inimitable et ses techniques d’écriture qui font vraiment de ce livre un roman à part, unique dans son genre.
Julie a écrit ce livre d’une manière particulière qui renforce vraiment l’histoire et notre lien avec les personnages.
J’aimerais pouvoir t’en dire plus, mais je vais devoir en rester là.
La façon dont l’auteure raconte l’histoire semble plus personnelle, et cela permet à Kol, son héros, de tirer plus de conclusions, de réfléchir plus clairement aux événements passés, à ce qu’il ressentait à l’époque et à ce qu’il en conclut maintenant.
Ne pense pas vu la quatrième de couverture qu’il y a un triangle amoureux, car ce n’est vraiment pas ce que tu vas trouver dans le roman.
Une romance oui, mais surtout la vie telle qu’elle pouvait l’être à l’époque.
Julie Eshbaugh aborde des thèmes universels tels que l’amour familial, le respect des aînés et des traditions, la lutte de chaque instant pour trouver de la nourriture et des vêtements, ou même juste s’abriter.
Oui, comme nous sommes dans la préhistoire les scènes de chasses sont nombreuses, les animaux sont tués pour la viande et la peau, mais notre héros respecte ces animaux. Kol, d’ailleurs, n’aime pas chasser.
Je préfère le dire pour les lecteurs qui n’aiment pas lire cela.
Ce n’est pas décrit en détail, mais c’est très présent dans le roman.
Ce sont les hommes qui sont tributaires de ce que la nature peut leur offrir : viande, poissons, miel, légumes et fruits, bois, peaux, etc..
En bref :
Une duologie originale, addictive et surprenante dans le procédé d’écriture.
Une période de l’histoire que l’on rencontre rarement en littérature Young Adult, le travail minutieux sans être pour cela fastidieux rend la lecture très attrayante.
Julie Eshbaugh a pris un pari audacieux avec son procédé d’écriture.
Cela peut fonctionner totalement comme avec moi, ou pas du tout, je pense que c’est typiquement le genre de roman que l’on aime ou que l’on déteste.
C’est comme si tu écoutais ces légendes ancestrales transmises oralement de génération en génération, ou les contes qu’on te racontait quand tu étais plus jeune.
J’ai adoré suivre l’évolution de la psychologie des deux héros, la naissance de leurs sentiments, la lutte qu’ils entament tous deux pour la nier, pour ne pas la montrer, pour l’enfuir au plus profond de leurs cœurs.
Dans le monde de l’auteure, chaque étape pourrait être la dernière, chaque souffle est dépensé dans la lutte pour la survie.
Ainsi, en tant qu’êtres humains luttant pour leur environnement, l’humanité elle-même est menacée d’extinction vu que les troupeaux se font rares, que mangeront-ils ? Sont-ils destinés à s’éteindre eux aussi ?
Des moments de paix et de tranquillité, des moments tendres et des réflexions sur la vie future, des moments de guerre ou de luttes angoissantes et trépidantes.
Une belle leçon aussi que l’auteure nous donne sur le pouvoir du pardon et la haine qui peut t’envenimer le cœur et t’empêcher de réfléchir correctement, de voir la personne devant toi et pas ce que ses aînés ont commis.
Aveuglé que tu es par ta colère, tu n’as pas uniquement en vue la réalité.
Si tous les aspects que je t’ai décrits sur ce roman Young Adult ne te rebutent pas je te dirais fonce, lis-le !
Je voudrais déjà pouvoir avoir la suite dans mes mains, mais il faudra que je patiente jusqu’en 2019 😞
❦ Lunes d’ivoire, tome 1 ❦ romans de : Julie Eshbaugh ❦ Traduction de Guillaume François ❦ 288 pages ❦ Édition Pocket Jeunesse, le 5 juillet 2018 ❦
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Vivi Jnx dit
Kikou tite souris
En voila encore un que je tenterais bien 😉 tu sais qu’ avec tes chroniques ma liste s allonge toujours de plus en plus lol je ne pourrai jamais lire tous ça 😁
Cilinette
Eliane dit
Coucou ma Souris. Très heureuse de te lire ce lundi.
C’est un beau roman que tu nous fais découvrir, malheureusement ce n’est pas vraiment mon style de lecture. Je t’embrasse 😘💗