PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Le nouveau roman de Tamara McKinley nous fait voyager d’Australie en Écosse, en quête d’un secret du passé qui pourrait bouleverser la vie de trois femmes… Par l’auteure de La Dernière Valse de Mathilda, plus de 350 000 exemplaires vendus en France.
–; C’est magnifique, souffla Kathryn. Qu’éprouves-tu à retrouver ta terre natale au bout de toutes ces années ?
Des larmes piquèrent à nouveau les yeux de la sexagénaire, qui resserra son châle autour de ses épaules.
–; Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, avoua-t-elle à sa petite-fille. Du bateau, j’ai déja constaté tellement de changements que j’en viens presque à craindre ce que je vais découvrir une fois que nous aurons accosté à MacInnes Bay.
1905. À la mort de son mari, Christy décide, à bientôt 65 ans, de se rendre en pèlerinage sur l’île de Skye, en Écosse, terre rude où elle a passé les quinze premières années de sa vie. Avant que ses parents ne soient contraints à l’exil et s’installent en Tasmanie, au sud de l’Australie.
Accompagnée de sa fille Anne et de sa petite-fille Kathryn, Christy embarque pour un long voyage vers le passé, où de douloureux souvenirs referont surface. Un retour aux sources qui bouleversera à jamais la vie des siens…
Avec cette saga mettant en scène une femme courageuse, Tamara McKinley signe un roman dans la lignée de ses grands succès, sans doute l’un de ses plus personnels.
1909
Christy, la soixantaine, rêve de revoir les lieux de son enfance les îles de Skye en Écosse
Elle quitte Hobart, en Tasmanie
Elle est accompagnée de sa petite fille Kathryn et de sa fille Anne
Les relations entre Anne et Christy sont houleuses. Les souvenirs de Christy en revoyant le loch Dunvegan ou Portree remontent.
Certains sont très douloureux.
Elle arbore fièrement les couleurs de son clan, les MacInnes, avec un châle que sa grand-mère lui a tricoté
Ces terres la ramènent 50 années en arrière
Les doutes l’assaillent.
A-t-elle eu raison d’entreprendre ce voyage pour revoir l’endroit qui lui a causé tant de chagrins et d’épreuves ?
Par le même temps on suit Harold, l’époux d’Anne, il a maille à partir avec une certaine Thomasina Brown.
Les documents juridiques qui lui ont été remis semblent vouloir semer la pagaille dans leur vie à tous.
Harold choisit d’avertir et de prendre conseil auprès des fils de Christy, Hamish et James.
James administre les vignes de la famille : la vallée de la Barossa.
Hamish lui tient la ferme familiale dans le Queensland en plein milieu de l’outback,Wallangarra.
L’autre mystère de ce roman concerne la fille de Christy.
Anne en veut terriblement à sa mère pour des révélations que sa mère lui a racontées il y a des années.
Ce voyage est une manière pour Christy de montrer à 2 autres générations d’où elles viennent, d’où elles sont issues et de quelle manière elles sont devenues ce qu’elles sont aujourd’hui
À Inverness, c’est Gregor qui se charge de conduire les femmes sur les traces du passé.
Un jeune homme de 30 ans, lointain cousin de Christy
Direction MacInnes Bay pour le 1er jour sur place
Les perruches, les cacatoès, et l’eucalyptus font place aux moutons, aux bruyères et aux sombres collines
Comment Christy a-t-elle fait pour s’acclimater à l’autre bout du monde ?
Tamara McKinley nous dresse un portrait saisissant des deux contrées.
L’immigration au 19e des Bavarois en Australie, les Écossais chassés de leur terre par les Anglais et envoyés au Canada
Le massacre des aborigènes, les prisonniers de Port Arthur.
Même si chaque fait historique n’est pas détaillé l’immersion est totale et très intéressante.
À chaque roman de l’auteure, j’en apprends un peu plus sur les contrées traversées.
Ici, l’Écosse, un pays que je rêve de visiter, m’a tout autant enthousiasmé même si les épisodes qui s’y sont déroulés sont emprunts de chagrin et de violence.
On suit Christy dans son périple et on vit chaque instant à ses côtés.
Ses souvenirs et les mœurs actuelles tandis que notre intérêt pour la lecture est encore plus attisé par ce qu’il se passe de l’autre côté du continent et qui perturbe les frères de Anne et son époux.
Le suspens entre les deux contrées est constant.
L’amertume et l’opiniâtreté de Anne en font un personnage que je n’ai pas du tout apprécié.
Par contre, j’ai adoré son époux, Harold qui lui m’a ravi le cœur, comme leur fille Kathryn, et bien sûr, Christy, l’héroïne de cette fresque historique et familiale.
Sydney, Melbourne, Gilleasbuig, les champs aurifères, le varech, Inverness, les moutons, la pêche, les métiers à tisser, les lochs, les cormorans, les feux de tourbe, Hobart, les mines d’opale, le tartan, les baies écossaises, la mer de Tasman, le brouillard de Londres, le soleil, les chevaux et paddocks, les ferries et ports, l’immigration, les carillonneurs huppés, les pins et acacias, le bush, les oppidums, la fièvre de l’or, etc.
Ce ne sont que quelques-uns des éléments présents dans le roman
J’aurais aimé un développement plus long du mystère entourant Anne et de l’intrigue principale néanmoins j’ai adoré ce voyage aller-retour en Australie et surtout ces 40 années de souvenirs de Christy.
Des souvenirs émaillés de l’histoire de ce beau pays.
Un pays tout jeune alors.
Tamara McKinley m’a une fois de plus pris dans les mailles du filet, je n’ai pas pu arrêter ma lecture, pressée de connaître le dénouement.
Quand les secrets de famille et le poids du chagrin traversent les années et les continents.
J’ai adoré tous les protagonistes du roman, j’ai un coup de cœur pour Charles et Harold, l’un notaire de Christy, l’autre son beau-fils, et surtout pour Christy elle-même qui donne une sacrée leçon de vie.
Kathryn manque quelque peu de profondeur même si c’est une jeune fille attachante.
En bref : j’ai adoré ce nouveau roman de Tamara McKinley.
✩ Lune de Tasmanie ⟷ Tamara McKinley ⟷ 374 pages ⟷ L’Archipel Éditions, le 28 mai 2020 ✩
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A Little Bit Dramatic dit
J’ai lu ce roman début avril et si j’ai apprécié les lieux où il se déroule ainsi que la trame historique en toile de fond (les Highland Clerances, un épisode que je ne connaissais pas du tout), j’ai été plus gênée par l’écriture mais peut-être cela vient-il de la traduction, je ne sais pas… toujours est-il que ma relation littéraire avec Tamara McKinley est tout sauf linéaire : mon premier roman d’elle fut une véritable déception…j’ai retenté le coup et j’ai vraiment apprécié Une pluie d’étincelles lu en 2018 ! Vraiment j’avais été très très agréablement surprise par ce roman ! 😉 Puis de nouveau j’ai été un peu moins emballée par mes deux lectures suivantes, dont Lune de Tasmanie même si j’ai trouvé le roman plaisant et divertissant et, en même temps, l’auteure maîtrise bien son récit et décrit assez bien le sentiment que peuvent faire naître des secrets dans une famille ou des non-dits. Donc globalement, Lune de Tasmanie a malgré tout été une bonne lecture pour moi. Et comme tu le dis très bien dans ta chronique, malgré tout, on tourne les pages parce qu’on veut à tout prix connaître le dénouement…en cela l’intrigue est vraiment bien ficelée. 😉