PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
» Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c’est la lune qu’on trouve en mars. »
Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué.
Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan.
Alors pourquoi revenir ?
Pourquoi être au chevet de son papà, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Et si ce retour aux sources sonnait finalement l’heure de l’apaisement ?
Luna vit à Milan depuis le divorce de ses parents.
Elle est en froid avec son père, mais elle est « obligée » de retourner à Naples, car son père a subi une grave opération du cerveau.
Comme elle le dit, sa mère a pu divorcer, mais on ne divorce pas d’un père.
Cela fait 7 années qu’elle n’a plus vu Gina, sa cousine et meilleure amie.
Luna a une relation complexe avec Naples, elle l’a tant aimée puis haïe au point de la rejeter. Au point d’en avoir honte.
Au point de dénigrer ses habitants et sa cousine.
Comme Naples, elle ne fait pas dans la demi-mesure.
Des sentiments extrêmes qu’elle va pouvoir peut-être prendre le temps d’analyser.
Luna est perdue, c’est le chaos dans sa tête.
Il y a la situation physique de son père, un non-dit qui plane et puis un amour dont elle a peur.
Un amour dont on ne sait rien, mais dont on comprend la force dans le peu de textos échangés.
Luna n’a pas les mots pour répondre, elle a les émotions. Elle les ressent si fort qu’elle doit les extérioriser.
Quoi de mieux, alors, que de sortir ses papiers et ses crayons ?
C’est d’ailleurs son métier, elle possède une galerie d’art à Milan.
Luna ne parvient pas à se défaire du regard des autres.
Ni de ce que les gens pensent.
La critique sur son travail elle l’accepte, sur sa personnalité non.
Elle a besoin que tout le monde l’aime.
Elle a peur de perdre ses amies, de décevoir Gina.
Une pression mentale qui m’a parlé, car je vis avec et que moi non plus je n’ai pas réussi à m’en débarrasser.
Luna a retiré toutes les couleurs de ses souvenirs. J’ai très vite compris le mystère entourant son père, mais je n’avais pas vu un autre thème que j’ai beaucoup aimé et qui m’a émue.
Tu as deux niveaux de lecture grâce aux extraits de lettres et de journaux intimes mis en parallèle de l’intrigue. J’adore ce procédé quand il est utilisé comme ici. Le passé pour éclairer le présent et que le roman reste fluide.
L’écriture de Serena Guiliano je la qualifierais de chaleureuse, gourmande. Comme un gâteau que tu dégustes étage après étage pour en sentir les mille saveurs éclater sur ton palais. Chaque chapitre est savoureux. J’ai engouffré chacun des chapitres du livre ; voilà pourquoi je dis que c’est une écriture gourmande.
Chaleureuse, car on sent l’attachement très fort de l’auteure à sa terre natale.
J’ai ri et j’ai pleuré. J’ai surtout ri.
Un livre qui arrive à point nommé pour moi. J’étais un peu chagrine, je ne trouvais pas une lecture entraînante.
Le ton est rayonnant, un peu doux comme une pâtisserie et un peu piquant comme du piment.
Un roman qui t’éloigne de la morosité ambiante.
Un roman de transmission de racines. Ce sont les siennes. On sent tout son attachement à ces terres.
Moi qui suis Serena Guiliano depuis de nombreuses années sur son blog et sur Instagram j’ai retrouvé la femme que je vois.
Celle qui déculpabilise.
Qui te montre le beau et le moins beau.
Une femme qui m’inspire par sa sincérité, qui me fait rire. J’ai retrouvé sa bienveillance et sa générosité.
Une femme pétillante et bouleversante.
J’ai retrouvé chacun de ces traits de caractère dans Luna. Je pense qu’elle a mis beaucoup d’elle-même dans Luna maintenant, je n’en suis pas certaine ; peut-être que j’ai tout faux, car comme toujours je n’ai rien voulu savoir avant de commencer ma lecture. Ni interview ni avis.
« Parfois, les petites étincelles allument de grands feux »
L’amitié prend une grande place dans ce roman.
Tu vas rencontrer les amies de Luna et sa cousine que j’ai particulièrement aimée.
Il y a aussi Fatima, Filomena, la femme, pas le chat, Alessandra, Francesca et Gina. Ma préférée juste après Luna dans laquelle je me suis beaucoup retrouvé.
Gina ne fait pas de chichi. Elle est simple et sincère. Elle met de la bonne humeur partout où elle passe, dans les pages de ce livre aussi.
Serena Guiliano outre l’amitié même celle intergénérationnelle, te parle de bienveillance, de féminisme.
De L’infantilisation des parents quand ils tombent malades ; une étape à laquelle on n’est jamais préparé.
J’ai eu envie de manger tout au long du livre. J’ai envie un jour de déguster des Pizzas Fritta, des sfogliatelle, et tellement d’autres plats que je ne connais pas. Tous m’ont donné l’eau à la bouche.
Ce roman est chaleureux comme les Napolitains
Empathique et humains comme Francesca
Il te souffle à l’oreille d’assumer tes choix comme Fatima
De ne pas te laisser faire comme Alessandra
Gina, elle, elle t’invite à sortir des cases ; de ne pas avoir peur du regard des gens
Filomena c’est la sagesse de l’âge qui te rappelle de profiter de chaque instant.
Luna c’est une main tendue, c’est répondre à la bêtise par l’humour, c’est l’amour, le vrai. Celui qui démarre ; celui qui dure une vie ; celui qui s’en va. C’est la famille. C’est savourer l’instant présent.
« A volte si crade trovare il sole di agosto, e si trova la luna di marzo
Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c’est la lune qui nous trouve en mars »
« Naples est une chanson d’amour… si tu sais l’écouter, elle te prend aux tripes, elle te console, elle te berce. Même si tu perds tout, tu auras toujours la richesse d’être née ici. »
J’ai envie en particulier de visiter ces lieux parmi tous ceux cités dans le livre :
– le chiostro maiolicato
– La Chapelle Sansevero
– Chordal delle Donne
– Fontana dell’Immacolatella
À l’heure actuelle où on ne peut, pour l’instant, pas voyager ; ce roman fait extrêmement de bien. J’ai senti le soleil sur ma peau, j’ai adoré déambuler dans les rues et ruelles, dans les quartiers et places célèbres de cette ville que je ne connais pas encore.
L’auteure te décrit cette ville et ses paradoxes. Naples et tous ses contrastes. Les problèmes sociaux, les quartiers surpeuplés et où le travail est rare et la Naples des touristes.
Serena Guiliano m’a donné envie d’y aller un jour.
Qui sait, je rencontrerais peut-être Anna et ses proverbes ? Filomena le chat ou j’entendrais le rire de Gina et Luna ?
Ce roman est une vraie bulle d’oxygène.
On rit et on pleure.
C’est léger et fort à la fois.
Un roman parfait. Idéal pour te déconnecter.
Laisse la magie de Naples opérer sur toi.
Observe le Vésuve depuis la fenêtre du Palazzo Donn’Anna
P.S.
Le jeu auquel se livrent Luna et ses copines, j’ai adoré, depuis : titre
Il te faudra lire le roman pour comprendre, mais je t’assure que j’ai déjà eu envie de répondre « titre » à plusieurs d’entre vous.
✩ Luna ⟷ Serena Guiliano ⟷ 224 pages ⟷ Éditions Robert Laffont, le 18 mars 2021 ✩
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