Je te mets la quatrième de couverture à la fin, car je trouve qu’elle dévoile trop du roman, en tout cas elle te dévoile un rebondissement qui a lieu à 120 pages du roman.
Londres, 1754.
Bess est une jeune mère qui doit laisser son enfant à l’hôpital « Foundling », avec l’espoir qu’elle reviendra la rechercher dès que sa situation se sera améliorée.
Elle est déterminée à travailler dur pour pouvoir récupérer sa fille.
Et en effet, six ans plus tard, elle revient, fidèle à sa parole.
Mais sa fille n’est pas là.
Quelqu’un d’autre l’a revendiquée comme la sienne.
Bess entame une quête qui la mènera dans les cercles de la classe supérieure de la métropole, exposant l’hypocrisie, tandis que les classes inférieures luttent pour gagner leur pain quotidien.
Arrive la deuxième partie, à 125, on passe à une autre héroïne.
Assez étrange dans son comportement.
Elle parle, tous les jours, à 15 h à des photos de ses parents décédés en prenant le thé comme s’ils étaient présents.
Elle est aussi très anxieuse à l’idée que quelqu’un pénètre chez elle.
Toutes les portes et fenêtres doivent être verrouillées à toute heure du jour et de la nuit, elle y veille scrupuleusement ; n’hésitant pas à confisquer les clés à ses bonnes et servantes qui en ont pourtant plus besoin que leur patronne.
Si tu voulais savoir si « L’orpheline de Foundling » est aussi bon que son roman précédent « Les sorcières de Pendle », rassure-toi, il l’est.
Le deuxième roman de Stacey Halls est tout aussi passionnant, poignant, mais très différent.
Elle crée une histoire dédiée à la maternité, à la féminité et sur le dévouement, l’amour infini d’une mère envers son enfant.
Deux femmes qui ont perdu leur mère à un jeune âge tentent de comprendre ce que signifie s’occuper d’un enfant.
Pour l’une d’elles, c’est naturel, l’autre échoue lamentablement.
Une femme donne inconditionnellement, l’autre offre de l’argent, mais n’arrive pas à donner sa tendresse.
» Sur l’instant, je n’ai pas dit un mot, pourtant j’avais la sensation qu’on venait de recoller tous les morceaux de mon âme. »
Il y a tellement de thèmes entrelacés dans l’histoire de Bess et l’autre héroïne que je préfère te laisser découvrir.
Stacey Halls choisit de situer son action au XVIIIe siècle, mais les deux narratrices peuvent être qualifiées de « modernes », sans être irréalistes.
Elles prennent leur destin en main, elles choisissent de mener leur vie suivant leurs décisions, que cela plaise ou non à la société ou à leur entourage.
Bien qu’elles soient aidées ou entravées par les hommes, ce sont elles qui décident, qui ont le dernier mot.
Leurs parcours sont totalement opposés, mais elles sont toutes les deux indépendantes.
Les deux femmes que tu vas rencontrer, elles sont non seulement opposées du point de vue financier, mais aussi psychologiquement.
Bess est pragmatique, sensible, pondérée, honnête et déterminée.
Je l’ai adoré.
Je me suis sentie immédiatement en empathie avec elle.
J’ai eu plus de mal avec la seconde, ses réactions, ses opinions sont assez étranges quand tu la rencontres, mais son comportement trouve une explication au cours de la lecture.
Les autres personnages que j’ai appréciés : le docteur Mead, Lyle et Agnès, ils amènent des thèmes par leurs actions ou leur personnalité.
Il y a un certain mystère autour d’un des principaux personnages, cela donne une ambiance idéale à lire à cette période.
Londres est lui aussi un personnage ;
Stacey Halls te plonge dans le Londres géorgien, pas très différent de sa version victorienne que je connais davantage.
Les odeurs, les bruits du marché, les jardins, les promenades de la haute société et les maisons délabrées, pas chauffées des moins fortunés. Chaque centimètre carré de la ville prend vie, offrant le cadre bruyant d’une histoire très humaine.
Le sujet aurait pu facilement devenir vite mélodramatique, mais pas ici.
Stacey Halls est une talentueuse romancière, elle maitrise son sujet, son intrigue, tout est justement dosé.
» L’orpheline de Foundling » est un hymne au lien entre mères et filles, à ce que c’est de rester fidèle à soi-même, de se battre pour ce qui vous appartient, pour les causes justes et tellement d’autres sujets que je tais.
J’ai retrouvé avec plaisir la plume fluide, additive, de Stacey Halls. Le regard aigu, parfois cynique et piquant qu’elle pose sur les gens de la bonne société tout comme dans « Les sorcières de Pendle »
Si tu veux lire mon avis, il est ici
En bref :
Ce livre plaira à tout lecteur à la recherche d’une bonne intrigue sur base de faits réels.
Un roman à tendance féministe, un récit sur une femme qui se bat pour sa fille.
Ce livre est passionnant et haletant, émouvant et juste dans les sentiments.
Stacey Halls m’a captivé avec son intrigue qui t’entraine à la recherche de la vérité sur ce qui a bien pu arriver à la fille de Bess.
Cette histoire qui se déroule au 18e siècle est ancrée dans son temps et aussi moderne.
Le sujet principal est celui des difficultés pour une jeune mère célibataire. Toutes les difficultés qu’elle doit surmonter, au niveau financier, mais pas uniquement. Socialement, ce n’est absolument pas accepté. Peu importe le milieu. Ces femmes étaient confrontées à des choix terribles, lourds de conséquences.
Elles n’avaient pas beaucoup de solutions s’offrant à elle.
Un roman poignant et intéressant.
Si tu veux lire l’origine de l’hôpital de Foundling, je t’invite à visiter ce lien ici
Ou encore celui-ci
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR : Londres, 1748. Bess Bright, vendeuse sur le marché aux poissons de Billingsgate, est contrainte de confier son bébé Clara à l’orphelinat de l’Hôpital de Foundling. Six ans plus tard, elle est prête à accueillir son enfant qu’elle n’a jamais oubliée. Mais quand elle se présente à l’orphelinat, on l’informe que sa fille a été récupérée par une femme se faisant passer pour Bess.
À moins d’un kilomètre de l’institution, une jeune veuve vit recluse depuis dix ans dans une sublime demeure. Quand un ami la persuade d’engager une nourrice pour sa fille, elle est d’abord réticente à l’idée d’héberger une étrangère. Mais alors que son passé menace de faire voler en éclats le monde qu’elle s’est minutieusement construit, elle se laisse apprivoiser par cette nourrice si prévenante à l’égard de sa fille…
✩ L’orpheline de Foundling ⟷ Stacey Halls ⟷ 399 pages ⟷ Éditions Michel Lafon, le 23 septembre 2021 ✩
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