Pas de voitures sur les routes, seulement des calèches et des vélos. Pas de lumière la nuit, seulement les étoiles dans un ciel parfaitement noir. Ce petit bout de terre, situé à quelques kilomètres à l’est de Guernesey, c’est l’île de Sercq. Population : quatre cent cinquante habitants.
Quand des ossements humains y sont découverts et qu’un vieil homme est brutalement assassiné chez lui, l’inspecteur-chef Gilbert est appelé de Guernesey pour se charger de l’affaire – suivie de près par la journaliste Jennifer Dorey, qui vient recueillir les réactions des îliens pour son journal. Entre superstitions, histoires de fantômes et de diable, Michael et Jenny vont découvrir que ce havre de paix et de sérénité cache en son coeur de bien sombres secrets…
Retrouvez le duo d’enquêteurs le plus atypique des îles anglo-normandes : le commissaire Gilbert et la journaliste Jennifer Dorey.
L’île au ciel noir est le deuxième livre de la série Jennifer Dorey.
Jennifer est journaliste pour un journal à Guernesey.
Dans cette nouvelle histoire, des restes d’un squelette sont découverts sur l’île voisine, à Sercq.
Sercq n’est située qu’à une vingtaine de kilomètres environ de Guernesey, mais c’est un endroit très différent.
C’est ce qu’ils appellent une « île noire » — la seule au monde en fait.
Aucun lampadaire n’est allumé la nuit, plongeant l’île dans le noir (d’où le titre et sa réputation).
Aucun moyen de transport moderne ou à essence comme voitures, bus, aéroport, etc., les seuls moyens pour s’y déplacer c’est à pied, en vélo ou en calèche.
L’inspecteur principal Michael Gilbert, que tu rencontres également dans « La griffe du diable » (lire mon avis sur le premier tome) est envoyé sur l’île pour enquêter sur ces ossements.
Sercq, avec son statut très particulier, trop long à résumer et en plus je te gâcherais une partie du plaisir que j’ai éprouvé moi durant la lecture ; je t’invite à cliquer sur ce lien si tu as l’envie d’en apprendre plus immédiatement.
Le squelette retrouvé grâce à une source anonyme va enchaîner toute une série de réactions en chaîne.
Un meurtre au même instant et des révélations sur la mort étrange du père de Jenny.
Cela s’est passé deux ans plus tôt au large de l’île.
Tu vas donc lire et enquêter aux côtés de Michael et Jenny sur au moins ces trois morts.
D’autres mystères et intrigues viennent se greffer.
Si elles sont secondaires, elles apportent du rythme et de l’action au récit.
Cette histoire m’a captivé de bout en bout.
J’ai aimé la manière dont Lara Dearman oriente son récit autour des superstitions insulaires, sur la piraterie et là contrebande.
L’histoire évolue rapidement, tu es très vite pris dans l’intrigue, les intrigues, aux nombreux rebondissements, aux multiples suspects.
Cette île minuscule compte moins de 500 habitants.
Des insulaires méfiants, repliés sur eux-mêmes.
Ils en veulent aux étrangers et résistent au changement, à la modernisation.
Les superstitions, les vieilles légendes et les commérages sur les îles peuvent cacher beaucoup de choses, mais aussi provoquer des problèmes locaux plus graves.
Cette atmosphère locale, alliée à la découverte de restes humains et d’autres éléments criminels à l’œuvre sur l’île, donne lieu à une histoire intéressante culturellement, captivante, car tous les protagonistes vont te paraître douteux à un moment ou l’autre.
Tu t’imagines bien que les questions de Jenny et Michael gênent, elles restent souvent sans réponse.
Tous se protègent, tous se connaissent, alors envisager qu’un meurtrier sévisse et habite leur île où il ne se passe jamais rien à part le flot de touristes l’été, au pire un vol de vélo n’est vraiment pas du goût de tout le monde.
Je ne dirais pas que la paranoïa s’empare de l’île, mais les langues se délient, il n’y a pas moyen de garder un secret ou passer inaperçu.
Jennifer est une femme forte et une excellente journaliste, mais elle a des défauts avec lesquels elle essaie de composer. Des failles, des meurtrissures qu’elle essaie de combler.
Michael, lui, est un policier proche de la retraite, il est soumis au stress professionnel, à une relation naissante et son amitié avec Jenny qui n’arrête pas de fouiner dans ses enquêtes.
Il n’est pas obligatoirement nécessaire d’avoir lu le premier livre avant de lire celui-ci, mais si tu veux comprendre la relation chaotique entre eux, si tu veux les cerner et comprendre certaines réactions qu’ils ont ici je te conseille quand même de commencer par « L’île du diable ».
Lara Dearman écrit quelques rappels pour ses lecteurs, tu comprends donc tout aisément, mais disons que tu n’auras pas une compréhension totale de leur psychologie, de leur méfiance, de leurs secrets, de l’énervement teinté de respect et même je dirais d’un sentiment paternel, en tout cas protecteur de Michael envers Jenny.
Je suis heureuse d’avoir retrouvé la journaliste Jennifer Dorey et d’avoir levé le mystère entourant la mort de son père dans ce deuxième opus la mettant en scène.
Mystères et légendes, pirates, grottes avec d’anciens ossements, contrebandes.
Une île qui vit en vase clos, où les étrangers et leurs questions ne sont pas les bienvenus.
Presque un huis clos même si le nombre de personnages est élevé.
Tous sont charismatiques et suffisamment développés pour les différentes intrigues qui s’entremêlent.
Sercq porte bien son nom d’île aux ténèbres.
Tromperies, mensonges, meurtres et plus encore ; Michael et Jenny vont devoir faire face à des dangers et des révélations périlleuses.
Quelques facilités et un dénouement un peu trop rapide, mais une très bonne lecture.
Tu vas te creuser les méninges un certain temps.
À lire pour tous les amateurs de polar avec une pointe de mystère, mythes, histoires et géographies.
Je suis vraiment attaché aux merveilleux endroits des îles Anglo-Normandes, animés par Lara Dearman et par les personnages centraux de Jenny et Michael.
Cette incursion dans la culture, le large éventail de personnages locaux façonnés par la particularité de leur île, les points positifs et négatifs à cette vie insulaire, ces communautés fermées, ainsi que leur hostilité envers les étrangers, sont pour moi la force et l’originalité de l’auteure
J’ignore si Lara Dearman va écrire un troisième opus réunissant nos deux héros puisqu’une énigme du premier tome est résolue et que Michael désire prendre sa retraite.
J’espère qu’elle va continuer avec cette série, je la qualifierais d’atmosphérique et captivante.
Je ne connaissais pas du tout le statut et l’histoire de Sercq.
Tout comme dans le premier tome où l’on fait connaissance du duo Michael l’inspecteur et Jennifer la journaliste tout le récit se passe sur cette île à la différence que dans le premier cela se passait à Guernesey.
Deux îles que j’ai envie de découvrir grâce à l’auteure.
Et si tu effectues des recherches ou si tu lis le lien que je t’ai mis tu verras qu’il y a encore quelques îles peu connues.
✩ L’île au ciel noir ⟷ Lara Dearman ⟷ 400 pages ⟷ Edition Robert Laffont, collection La Bête Noire , le 15 novembre 2018 ✩
3
Vivi Jnx dit
Kikou tite souris je note immédiatement ces deux titre 😉😘😘
Cilinette
Vampilou fait son Cinéma dit
Oh, l’univers est pour le moins très intrigant, c’est extrêmement original et bien mystérieux, ça me donne envie de partir à l’aventure ma belle !
Les Lectures d'Anne-Sophie dit
Très belle chronique !
J’avais beaucoup aimé cette lecture moi aussi.
Eliane dit
Superbe, voilà un bon polar pour moi, bonjour mon amie, merci pour ta chronique. Bonne journée, bisous 😘❤️