Juillet 1942.
Elle s’appelle Esther, elle a vingt ans, elle est juive.
Ses parents ont été arrêtés, elle erre dans les rues de Paris, perdue et terrifiée. Alors qu’elle se repose sur un banc, son regard croise celui d’une femme élégante, plus âgée qu’elle, qui fume de longues cigarettes à la terrasse d’un café.Esther ne le sait pas encore mais sa rencontre prochaine avec Thérèse Dorval, l’épouse d’un homme cynique et violent qui collabore avec les Allemands, va bouleverser sa vie.Naissance d’un désir irrésistible, en pleine tragédie. Amour interdit de deux femmes emportées par le feu de la passion.À Dinard, où elles se réfugient, elles devront, sous la pluie des bombes alliées, décider de leur destin : se séparer pour tenter de survivre ou accepter de mourir par amour.
La brûlante passion de deux femmes sous l’Occupation
Un hymne à la liberté, contre toutes les oppressionsspan class= »Apple-converted-space »>
Le résumé a tout pour plaire, un amour interdit, une époque qui, vous le savez, me passionne, mais si j’ai dévoré ce roman je ne suis quand même pas totalement convaincue.
Je vous en parle plus bas dans mon avis
Le pitch
Esther, le lendemain de ses 20 ans, voit sa vie complètement chamboulée quand ses parents, juifs, se font arrêter par la milice parisienne. Sa mère a juste le temps de la cacher dans une armoire. Le seul souvenir qu’il lui reste un savon, cadeau de ses parents pour son anniversaire. À la rue, se méfiant de tous elle fuit son quartier et se retrouve assise sur un banc à observer une femme.
Cette femme elle l’admire. Assise seule dans un café ; fumant la cigarette ; belle et ne se préoccupant pas de ce que les gens peuvent en penser. N’oublie pas qu’à cette époque vu les mœurs, une femme n’avait pas ces droits.
Cette femme la fascine tant que pendant plusieurs jours si elle marche des heures sans but dans les rues de Paris, tous les jours, à 17H elle retourne sur ce banc dans le but de l’apercevoir, de la revoir. La seule beauté qu’elle voit encore dans ce monde gris et sans espoir.
Quelle n’est pas sa surprise quand un jour la mystérieuse femme vient lui poser la main sur l’épaule, elle l’invite à boire un café et ensuite ayant très vite compris la situation d’Esther lui propose un poste de bonne chez elle et son époux.
Esther n’a pas les moyens ni l’envie de refuser même si Mr Dorval l’époux de Mme Dorval collabore avec les Allemands. Se jette-t-elle droit dans la gueule du loup ?
Très vite Mme Dorval, tu n’apprendras son prénom que très loin dans le livre, montre une attirance envers Esther. Esther qui ne connait rien de l’amour est réceptive. Commence alors entre ces deux femmes un jeu dangereux. Non seulement Mme Dorval est mariée, Esther est juive, mais l’amour entre deux femmes (ou deux hommes) est sévèrement réprouvé. Une délation leur vaudrait même une arrestation au mieux ; le plus certainement, la déportation. Comment cacher ses sentiments quand ils sont aussi forts, passionnés ?
Si j’ai aimé ce roman qui pour une fois s’attarde sur l’amour entre deux femmes, je regrette deux choses :
– Un certain manque de profondeur de la psychologie des personnages, je ne me suis jamais attachée à Mme Dorval sauf au dernier chapitre. Esther, j’ai ressenti de la tendresse, mais ce ne sera pas deux héroïnes inoubliables.
– D’après le résumé, je pensais qu’on allait avoir un contexte historique plus approfondi hors à part un repas avec des soldats et diplomates allemands en début de roman, le débarquement, en fin de livre, nous n’avons rien d’autre. Moi qui aime l’histoire je suis restée sur ma faim.
–
Il n’empêche que la romance est belle. Une romance qui doit braver l’interdit. À un moment elles vont se retrouver à vivre seules un amour qui va devoir comprendre l’autre. Elles sont toutes les deux de milieux on ne peut plus différents. Il y a aussi une différence d’âge, 10 ans de plus pour Mme Dorval. Esther est encore jeune, » innocente », pour tout ce qui est l’amour, la jalousie et tous les sentiments qui peuvent en découler.
Lorsqu’elles quittent Paris outre apprendre à vivre à deux elles vont se retrouver à devoir prendre une décision qui changera leur vie à jamais : continuer à vivre en cachant cet amour, vivre dans la clandestinité et continuer à faire croire qu’Esther est une cousine ? Vivre cet amour au grand jour au risque de se faire massacrer comme petit Georges ? Mourir par amour n’est-ce pas tragique ? N’est-ce pas horrible d’imaginer cela, que c’est encore le cas de nos jours ?
Mr Dorval est le personnage que j’ai craint le plus tout comme les deux héroïnes. Un homme violent, qui profite de son statut d’époux pour faire valoir ses droits. Un homme vil, mesquin, horrible. Je ne peux te dévoiler plus ce protagoniste du roman, mais sache que c’est un grand obstacle sur la route de leur amour.
Le père de Mme Dorval ou même le médecin n’est pas mieux. Un roman où Olivier Merle nous montre qu’à cette époque la femme n’avait qu’un droit : obéir à son père puis à son mari, peu importe ce que font ou décident ceux-ci.
Il dépeint aussi celles que l’on surnommait les garçonnes, les cabarets clandestins.
Une très belle histoire d’amour que j’ai apprécié, mais que j’aurais adoré si les deux héroïnes avaient eu un peu plus de relief, de profondeur.
Esther la plus jeune est celle qui est la plus censée et lucide quand elles sont dans les ennuis. Je l’ai compris comme cela, Mme Dorval a toujours été servie, n’a aucune idée du prix de la vie, quand c’est à son tour de devoir lutter que v-t-elle faire ? Continuer à compter sur ses proches ou enfin prendre sa vie en main ?
Je le conseille pour la romance qui si elle ne m’a pas totalement emportée est néanmoins très belle.
Une écriture fluide, sans fioritures qui m’a plu mais pas non plus totalement charmée.
Un roman non exempt de défaut mais très beau
Un sujet exploité très rarement chez nous et qui moi me plait autant, je déplore même que les lecteurs en soient encore frileux.
L’amour c’est l’amour peu importe le sexe de la personne !
Si il pouvait servir à ouvrir les yeux de ceux qui condamne l ’amour ce serait l’idéal
Un livre à faire passer donc 😉
✩ Libre d’aimer ⟷ Olivier Merle ⟷ 464 pages ⟷ Xo éditions, le 3 janvier 2019 ✩
1
douceurdulivre dit
J’ai lu une première fois la quatrième de couverture qui ne me tentait pas trop mais maintenant que je le vois un peu partout il me tente ><
Vivi Jnx dit
Je prévois de le l emprunter à ma soeur 😉😁😘💕
Vampilou fait son Cinéma dit
Avant tout, je voulais absolument te dire que ta photo est absolument sublime ma belle ❤ Personnellement, c’est un roman qui me fait terriblement envie, justement pour cette histoire d’amour !
Nanette dit
Coucou ma souris chérie ! Ce roman avait un énorme potentiel au vu des deux sujets qu’il traite : la seconde guerre mondiale et l’amour entre deux femmes, y compris une juive. Dommage que le côté historique ne soit pas suffisamment abordé et l’amour entre elles deux pas assez mémorable. Ce livre aurait pu être un chef d’œuvre. Néanmoins, j’essayerai de le lire et puis, surtout, il te permet de clore ta chronique avec un magnifique message : celui de ne pas juger les différentes formes d’amour. Merci ma souris pour ce joli rappel !