PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Chris Kovak est médecin, agoraphobe, incapable de sortir de chez lui. Quand un mystérieux patient le contacte, un compte à rebours meurtrier commence.
Audrey Valenti est lieutenant de la brigade Évangile, spécialiste des crimes du métro. Lorsque le corps d’une inconnue habillée en sorcière est retrouvé sur les voies ferrées, débute la plus incroyable des enquêtes.
Tous deux traquent le diable, un psychopathe monstrueux et insoupçonnable.
Mais c’est le diable qui va les trouver.
Après Le jour du Chien et La Nuit de l’ogre, Patrick Bauwen achève sa trilogie et révèle l’identité de son tueur hors normes.
« Restez dans l’ombre. Des croix écarlates sur des portes en bois. Elle flotte, elle brûle. Qui est-ce ? »
Ce roman est le troisième opus d’une trilogie, on a le plaisir de retrouver le personnage emblématique de Patrick Bauwen, le médecin urgentiste Chris Kovak. On avait sa connaissance dans le premier tome, « Le jour du chien » une nouvelle fois dans « La nuit de l’ogre ». Les « aventures » qu » il a vécues dans les 2 tomes précédents ont contribué à faire de l’homme ce qu’il est aujourd’hui. Un homme brisé, agoraphobe, sous emprise de l’alcool et des médicaments.
Tu peux aisément lire ce tome sans avoir lu les précédents, mais ce serait dommage pour comprendre toute l’ampleur de la psychologie des personnages récurrents de l’auteur, Chris Kovak évidemment, mais aussi Audrey Valenti pour ne citer qu’eux.
Je peux te dire que Patrick Bauwan a mis beaucoup d’énergie dans la construction de ses protagonistes. Que cela soit pour leurs histoires personnelles ou leurs psychologies. Tous suivent une évolution, tous ont leurs casseroles, leur passé qui te permettent d’appréhender complètement ce qu’ils vivent au présent. Même si je te le répète Patrick Bauwen écrit son scénario de sorte que ses nouveaux lecteurs ne seront aucunement perdus dans « L’heure du diable ».
Je ne vais pas te résumer le roman je vais juste te dire que « Le chien » le « méchant » de la série n’a pas envie de laisser Chris Kovak tranquille. Plu que jamais, notre homme brisé est aux prises avec cet être. Qui est-il ? Ça c’est LA grande question de ce tome et des autres, tu le sauras, mais dans les derniers mots. Patrick Bauwen ménage ses effets et dose son suspens, un suspens constant, montant crescendo et qui te donne une lecture des plus addictive.
Chaque intervenant reçoit à un moment donné un message.
De la mère de Chris au commandant Batista.
Bleriot, le brigadier-chef Penneroux, Wang, la capitaine Louise Luz et même un protagoniste rencontré peu de temps auparavant, un ancien prof d’art martial.
10 téléphones portables, plus celui de Chris Novak : 1 message — 1 vidéo
Une fin de première partie qui te donne envie que d’une chose : continuer la lecture de ce thriller choral addictif et immersif
Un premier partie commençant avec le meurtre d’une sorcière un soir d’Halloween. Une Mise en scène ritualisée.
Patrick Bauwen te dessine une fresque. Le sujet : l’équipe d’Évangile, plus d’autres personnes : 12 apôtres ? L’auteur te donnerait-il à lire la dernière cène ?
Dans cet opus, il va être question de religion et de culture orthodoxe ; de burn-out des fonctionnaires de polices notamment, l’auteur n’oublie pas l’actualité et les nombreuses manifestons de colère et de révolte qui ont lieu actuellement dans la capitale.
Il t’emmène dans le monde du béhourd, un monde que je ne connaissais pas du tout. J’ai apprécié en apprendre sur ce sport qui a toujours ses adeptes aujourd’hui et qui existe depuis le moyen-âge.
Une toile se dessine, le peintre, Patrick Bauwen nous a mis dans le tableau, les uns après les autres les personnages se révèlent, innocents ou coupables ?
Tu es pris dans un engrenage, tu ne peux plus que tourner les pages et avancer tout en faisant attention aux détails, mais l’auteur est fort ; je n’ai rien vu arriver.
Rien deviner.
Une intrigue multicouche avec des policiers, un homme agoraphobe retranché dans sa maison de Saint-prix, des meurtres mis en scène, un roi lépreux et le chien. Une même entité ?
Deux personnes qui s’affrontent ou qui sont de mèches ?
Le chien. Un être qui mène une double vie.
Il mène ses plans à bien et surveille tout le monde.
Ce n’est pas lui qui décide ; il n’est qu’un instrument au service de Dieu.
Un modeste inquisiteur.
Démon, diable ou ange de la mort ?
« Des morphiniques pour modifier le monde. Les benzodiazépines pour apaiser la peur. Les amphétamines pour actionner les membres. L’alcool pour relier le tout. »
Chants liturgiques, mystères, différentes religions. Catholiques et orthodoxes.
Des lieux connus et des lieux cachés.
Les « memento mori » confrérie ou société secrète.
« souviens — toi que tu vas mourir »
Est-ce que Kovak est victime d’une manipulation depuis l’intérieur ? Est-il victime de paranoïa ?
Des implications que tu es très loin d’imaginer en commençant le roman.
Tu auras des réponses, mais aussi des questions qui se soulèvent.
Des rebondissements et des révélations avec ce sentiment persistant qu’il te manque un élément pour comprendre l’intrigue principale.
La clé de l’énigme, le code du cadenas c’est l’auteur qui la détient et il ne te la donnera qu’à la toute fin du livre.
Un récit haletant avec des faits historiques intéressants, des compagnies de guerriers médiévaux qui s’affrontent, des traditions ancestrales, un monde livre-é à l’obscurantisme.
De Prague au béguinage d’Amsterdam jusqu’à l’hôpital maritime de Berck et à Saint-prix le village qui a enchanté Victor Hugo, des poètes, des pèlerins et des rois. Tu visiteras chacun de ses lieux.
Patrick Bauwen dénonce enfin la puissance d’internet et des fakes news sur les réseaux, la haine envers les policiers.
Même si on est dans un thriller il y a de belles réflexions sur le sens à donner à sa vie comme chacun doit porter sa croix. Assumer ce que nous sommes et surtout le reconnaître.
Basculeras-tu du côté du chaos ou de la loi ?
Entre temps morts et temps forts, Patrick Bauwen ne te lâchera pas de sitôt. Ton attention est braquée sur ces pages.
La puissance de la rumeur multipliée par des millions de cerveaux connectés qui croient en elle.
« Mets-leur des rires, et ils riront. Mets-leur des pleurs, ils pleureront. Mets-leur de la violence, et ils iront là où tu les emmènes, ils casseront, ils tueront, ils détruiront. Ils penseront que c’est leur choix, leur volonté qui les guide. »
« L’heure du diable » est un thriller des plus effrayants.
Il te tient en haleine grâce à la maîtrise de Patrick Bauwen qui alterne temps morts et temps forts pour amener le lecteur vers un final infernal, inattendu. Fort et incroyable.
Les dernières pages m’ont coupé le souffle, les dernières lignes offrent un twist totalement inattendu et maitrisé comme l’a été tout le roman.
L’état mental et physique de Kovak m’a beaucoup touché, j’avais tellement envie de l’aider, de le comprendre même si j’ai parfois douté de sa lucidité.
Addictif et instructif. Une fin de trilogie qui se termine en apothéose.
J’aime son écriture, il a réussi une fois encore à me bluffer, l’ambiance et l’atmosphère t’immergent dès le début du récit dans ce thriller riche, à l’intrigue redoutable menée d’une main de maitre, la tension monte crescendo, une fois commencé ; je t’assure, tu ne pourras plus déposer ce livre.
Je ne peux que te conseiller de lire Patrick Bauwen, il fait partie des auteurs français qu’il te faut lire absolument.
✩ L’heure du diable ⟷ Patrick Bauwen ⟷ 480 pages ⟷ Éditions Albin Michel, le 26 août 2020 ✩
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