PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Lancashire, Pendle, 1612.
À 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n’a toujours pas donné d’héritier à son mari. Lorsqu’elle croise le chemin d’Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir.
Mais quand s’ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d’autres femmes érudites, solitaires ou gênantes.
Alors que le ventre de Fleetwood continue de s’arrondir, la jeune fille n’a plus qu’une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice. Le temps presse et trois vies sont en jeu.
Être une femme est le plus grand risque qui soit.
Fleetwood Shuttleworth est à nouveau enceinte. Elle a déjà fait plusieurs fausses couches à seulement 17 ans. Elle espère plus que tout donner à son mari, Richard, l’héritier dont il est tant désireux. Mais, lorsqu’elle tombe sur une lettre, écrite à son mari par un médecin, l’avertissant que si son épouse devait de nouveau se retrouver enceinte elle ne survivrait pas, son monde s’écroule. D’abord en colère que son mari lui cache une lettre d’une telle importance, elle décide ensuite de tout faire pour garder ce bébé.
Pour se protéger, ainsi que l’enfant à naître, d’une mort certaine, Fleetwood engage la sage-femme de son choix, une jeune femme nommée Alice Grey.
Fleetwood sait que les méthodes d’Alice ne sont pas conventionnelles, mais elle est désespérée, prête à tout essayer.
Quand Alice est accusée de sorcellerie, Fleetwood fera tout ce qui est en son pouvoir pour libérer Alice, mais le temps presse, 3 vies sont en jeu.
Fletwood et Alice les personnages principaux
Pour Fletwood la justice lui tient à cœur ; tout comme améliorer le sort des habitants de la région, pauvres pour la plupart. Ils vivent dans l’Indigence et souffrance.
L’amitié qui se noue entre les deux femmes est aussi forte que belle à lire.
L’une aux cheveux noirs emplis de désespoir
L’une aux cheveux châtains emplis de lumière
La lueur d’Alice va rejaillir sur Fletwood qui peu à peu va reprendre force et vitalité.
D’ardeur et de vigueur
2 jeunes filles qui auraient pu être sœurs.
Alice est loyale et n’a que des sentiments louables envers Fletwood
Pleine de bonté sans aucune cupidité
Fletwood à sa rencontre, à force de la côtoyer, va mûrir, ne plus se laisser dicter sa conduite.
Sérieuse et déterminée à innocenter son amie.
Elle met toute son énergie pour sauver 3 vies. Celle d’Alice, celle du bébé à venir et la sienne.
Alice comme Fleetwood agissent en dépit des convenances, cela peut leur attirer de graves ennuis bien plus qu’une remontrance de Richard, Katherine, Roger ou sa mère.
Une fois éprouvée la sensation de mener sa vie en choisissant quelle conduite à suivre, il est difficile de revenir en arrière.
Fletwood veut coute que coute infléchir les accusations portées contre Alice, quitte à se mettre en danger.
L’écriture et l’ambiance :
L’auteure a fait un travail remarquable en créant une atmosphère de suspense très chargée, en jetant des doutes dans toutes les directions et en opposant notre héroïne à ceux en qui elle devrait pouvoir faire confiance. Une héroïne qui va devoir se battre contre la société et contre le temps.
Stacey Halls retranscrit parfaitement l’atmosphère de l’époque. Autant dans le vocabulaire utilisé, dans les mœurs ; les différences sociales et les préjugés entourant les femmes qui osaient sortir du carcan imposé par la société.
L’intrigue est une histoire d’amitié, de liens indissociables forgés par désespoir.
De courage, d’espoir et de détermination.
Le rythme est parfait, jamais pressé, c’est ce qui crée cette sensation tendue, nerveuse. Une atmosphère gothique que j’aime beaucoup.
Le vocabulaire est à la fois fluide et intelligemment construit puisqu’on a des mots tout droit sorti de l’époque, du vocabulaire qu’on ne voit que rarement dans les romans. Rassure-toi, cela ne gâche en rien la fluidité du livre.
Tu vas recevoir les indices peu à peu, des informations éparses qui ne te permettent pas de distinguer une image précise du tableau, tu regardes les coups de pinceaux posés sur la toile, mais la reproduction est encore trouble, au fur et à mesure de l’avancée de ta lecture tu te feras une idée plus précise de l’image complète.
L’auteure a été inspirée pour son roman en visitant Gawthorpe Hall à Padiham dans le Lancashire et qu’elle a aperçu, à travers l’une des fenêtres de l’étage, Pendle Hill.
Elle s’est inspirée du lieu pour décrire les événements de 1612 en racontant du point de vue d’une femme de la bourgeoisie.
Stacey Halls a voulu apporter des réponses à partir d’une œuvre de fiction même si la plupart des personnages ont existé. Le récit suit aussi la chronologie de l’histoire.
À la fin du livre, l’auteure te donne un aperçu historique
En conclusion
Une tragédie sur l’ambition dans un dédale de dilemmes moraux avec beaucoup de mystères entourant plusieurs personnages, mais surtout une.
Deux femmes trahies tout au long de leur vie
Trahison, mensonges, mœurs sociétales, politique, une lettre annonciatrice de mort, l’autre messagère de vie, un chien et un renard c’est ce que tu trouveras dans les sorcières de Pendle
Ne t’attends pas à lire l’enquête menée sur les sorcières de Pendle ni en apprendre davantage sur le procès qui a eu lieu. Stacey Halls met l’accent en priorité sur le lien entre Alice et Fletwood.
Des sages femmes, des femmes pleines de sagesse
Un homme qui manipule les habitants comme des pièces d’échiquier ; il les place là où il le désire, elles feront ce qui leur a suggéré. Après tout c’est pour les éloigner du danger.
Une quête du pouvoir avec manigances, peu importe les conséquences
La place de la femme, fille ou épouse, il n’y a que le nom qui change, c’est l’homme qui décide.
Peut-on être accusé d’adorer le malin quand celui-ci prend l’apparence de la pauvreté, de la misère, de la détresse et la faim ?
Combien de femmes ont-elles été accusées à tort juste parce qu’elles soignaient leurs enfants et leurs proches par les plantes ? Avec ce qui était à portée de leur bourse vide, c’est à dire : la nature et ce qu’elle peut apporter.
✩ Les sorcières de Pendle ⟷ Stacey Halls ⟷ 399 pages ⟷ Éditions Michel Lafon, 24 septembre 2020 ✩
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