PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Dans ce village côtier des Pays-Bas dépourvu de touristes depuis l’Antiquité et où l’on se mêle de tout avec un soin particulier, les villageois s’interrogent : que vient fabriquer ici cette femme au mètre 57, muette comme un hareng et franchement bizarre ?
Tous les moyens étant bons pour la faire parler, l’étrangère sera conviée au prochain rendez-vous mondain du coin : l’enterrement de la vieille Linda. Mais au beau milieu de la cérémonie, un des invités se jette du toit. Un suicide ? Impossible, le type souffrait d’un vertige d’enfer. Rob Dolen n’aurait jamais su ne serait-ce que changer une ampoule sans s’évanouir…
Rosita va se charger de l’enquête, entre trois sœurs survoltées, un hackeur gouvernemental trop sentimental, un brigadier incompétent accro au sucre, des voisins plus ou moins suspects, un patron de bar au bord de la crise de nerfs et une météo complètement surréaliste. Et avec ça, on ne sait toujours pas ce que vient faire ici Rosita… Qui a dit que tout était plat aux Pays-Bas ?
Fin mai, j’ai lu ce roman avec mon amie Lucie. (@entre_les_lignes_de_lucie sur Instagram)
Anne m’avait demandé si je voulais bien lire son premier roman.
Elle a jusqu’à présent publié des romans graphiques.
Je les ai tous les trois. J’adore le style d’Anne, son trait et son humour.
C’était donc la première fois que j’allais la lire dans un roman, et en plus, c’était un genre que j’aime, mais avec lequel je suis difficile.
Je ne partais donc pas conquise d’emblée.
Peu de cosy mystery arrivent à me séduire actuellement.
Celui-ci rejoint mes préférés.
Je n’ai qu’une hâte, à l’heure où je parle, c’est d’avoir une suite aux sombres Affaires de Rosita.
Beek aan Zee, Pays-Bas
Rosita est en vacances.
Elle loue un Airbnb, et sa logeuse l’invite à un enterrement, oui, l’invite, car à Beek aan Zee, tout le monde se demande qui est cette étrangère avare de mots.
Tout le village, ou presque, sera réuni aux obsèques, c’est l’idéal pour que les habitants en sachent plus sur Rosita.
L’enterrement vire au drame quand une chute mortelle survient lors de la cérémonie. Une habitante de Beek aan Zee, ayant eu vent du métier de Rosita en tant que détective, lui demande de résoudre cette affaire.
Pour la police, c’est un suicide, mais Rosita et celle qui lui demande de l’aide ne sont pas de cet avis.
C’est ainsi que débute le roman.
« Et si Rosita s’était fourrée dans bon nombre de galères dont elle ne faisait plus le compte depuis des années, cette fois-ci, elle n’était plus très sûre d’avoir bien joué son coup. La vérité, c’est que Rosita ne savait pas exactement ce qu’elle était venue chercher. Un comble, se dit-elle. C’est toujours plus facile d’enquêter pour les autres. Farfouiller pour soi, c’est plus délicat. »
Je me suis laissé entraîner dans ce cosy mystery.
Anne Boudart m’a baladé à Beek aan Zee de long en large, et je n’ai eu qu’un seul soupçon qui s’est avéré faux.
Tu n’arriveras pas avant un long moment à distinguer l’ombre d’une piste.
Des questions, tu vas t’en poser, car tous sont imparfaits, tous paraissent suspects. Ils ont tous des secrets qu’ils ne veulent pas dévoiler, même Rosita, notre enquêtrice.
De nombreuses questions m’ont tenu en haleine, comme : Pourquoi tuer Rob ? À qui le crime profite-t-il ? Que cherche Rosita ? Pourquoi est-elle précisément dans ce village sous un faux nom ?
Anne Boudart assoit sa saga en présentant tous les habitants de cette petite station balnéaire hollandaise.
Certains protagonistes ont un rôle plus important dans cet opus, d’autres restent assez mystérieux.
Je suppose que l’autrice préserve le suspense pour la suite.
J’ai adoré les expressions et la répartie de Rosita.
J’ai adoré que les caractères des protagonistes se dessinent peu à peu.
Pareil pour les illustrations d’Anne que l’on retrouve disséminées dans le livre et que j’aime beaucoup, elles me font penser à Sempé que j’aime tant.
Rosita et son sens de la déduction, son œil affûté, m’ont vraiment charmé.
Elle a une manière bien à elle de ne pas répondre aux questions et de laisser ses interlocuteurs abasourdis.
Son ton complaisant, obséquieux envers ceux qui ont le don de l’agacer m’a fait sourire.
J’ai été très pris d’empathie pour Rosita, pour Steven et pour Molly.
Les sœurs Van West et le policier Frigge m’ont rebuté, surtout l’aînée.
L’arbre généalogique situé au début du roman, et en rappel en cours de lecture t’immerge complètement dans le village.
Tu sais toujours qui est qui.
Les mots en néerlandais et leur prononciation phonétique m’ont amusé, de même que reconnaître les traits de caractère de mes voisins limitrophes.
Tous les codes du cosy mystery sont là.
Les nombreux personnages, la manière d’enquêter, c’est drôle et en même temps, Anne Boudart aborde aussi des sujets de société, notamment les préjugés que l’on peut avoir, les différences de classe sociale, la différence physique qui est souvent jugée, etc.
L’enquête est passionnante.
J’ai dévoré ce roman.
J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir avec ce cosy mystery.
Je le classe parmi mes préférés du genre.
Il me tarde vraiment de retrouver Rosita, Steven, Molly, le brigadier Frigge, Tom, Thessa, Mark, Jim, Liesbeth, Béatrix, Anita, Heleen, Margareta, Karen et René, avec son salon de coiffure devenu lieu de rassemblement hebdomadaire, voire quotidien. Si tu veux entendre un ragot, fonce au salon de coiffure.
En résumé :
J’ai adoré ce premier tome, haut en couleur.
Le dépaysement aux Pays-Bas est garanti.
Un début de série très bien lancé ! Un village avec plein de mystères, chaque personnage a son secret.
J’ai adoré qu’Anne Boudart illustre son roman !
Les dessins (en couleur) apportent une valeur ajoutée au livre. Elles permettent de synthétiser l’enquête, de savoir qui est qui, les liens entre les protagonistes.
Tu as des illustrations en fin de chapitre, elles agrémentent le livre, mettent en avant un point précis sur un personnage.
Si tu veux un cosy mystery bien ficelé et original, fonce sur ce titre.
✩ Les sombres affaires de Rosita Marcadet ⟷ Anne Boudart ⟷ 420 pages ⟷ Éditions Moissons Noires, le 10 mai 2023✩
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