PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Pologne, printemps 1942.
Emilia, 13 ans, vit avec ses parents adoptifs à Varsovie. Forcée de changer d’identité après avoir vu son père mourir sous les balles allemandes, elle doit rester cachée et passe ses journées à espionner les habitants de l’immeuble. C’est ainsi qu’elle devine que leur voisine Sara, infirmière, évacue des enfants juifs du ghetto en secret. Malgré le danger, Emilia insiste pour l’accompagner et découvre derrière les murs du ghetto un tout nouveau visage de la guerre.
C’est là qu’elle se lie d’amitié avec Roman, un adolescent qui lutte pour aider sa famille à survivre. Mais un jour, les parents de Roman sont confrontés à un choix terrible : confier leur dernière-née, âgée de quelques mois à peine, aux soins d’inconnus pour la sauver du ghetto, ou la voir mourir. Un choix qui fera basculer leur destin à tous…
Tiré de la véritable histoire de l’infirmière polonaise qui sauva des milliers d’enfants juifs de la déportation, un roman sur la force et l’amour qui permettent de survivre aux tragédies de l’histoire.
Quand j’ai vu que les éditions Charleston sortaient un nouveau livre de Kelly Rimmer, je n’ai pas hésité longtemps avant de le lire.
Ce n’est pas un coup de cœur, mais une très belle lecture.
« L’esprit humain relève du miracle, il n’y a rien de plus puissant que nous : s’il plie parfois sous la pression, il ne rompt que rarement. »
Les Orphelins de Varsovie » de Kelly Rimmer est un roman poignant qui plonge les lecteurs dans l’horreur de l’Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale en Pologne.
À travers une histoire captivante, l’auteure explore la résilience de l’esprit humain et la capacité de l’amour et de la compassion à briller même au milieu des circonstances les plus tragiques.
Tu rencontres Roman, un adolescent de 16 ans rempli de colère face aux injustices subies par lui et les siens, en particulier les Allemands responsables de l’occupation de Varsovie.
Son jeune frère, Dawidek, âgé de seulement 9 ans, travaille dur malgré son jeune âge, il apporte une lueur de joie et de sagesse dans leur vie.
Tous les membres de la famille de Roman cherchent à améliorer leur condition de vie dans le ghetto.
Roman se protège en choisissant la solitude plutôt que d’affronter le deuil causé par la perte d’un ami, il a perdu tant de gens aimés qu’il refuse désormais de s’attacher.
Il marche dans le ghetto de Varsovie en essayant de ne pas voir les horreurs qui l’entourent, mais il se sent néanmoins responsable de protéger sa famille.
Malgré les opportunités de s’échapper du ghetto, il décide de rester auprès des siens, faisant preuve d’un courage inébranlable.
Tu rencontres aussi Emilia, une adolescente de 14 ans psychologiquement meurtrie par la perte de sa famille.
Rebelle et en quête d’identité, elle finit par ouvrir les yeux sur les événements tragiques se déroulant à Varsovie et décide de consacrer son énergie à aider les autres.
Son talent artistique et sa capacité à trouver du sens dans l’art deviennent une source d’inspiration pour elle.
Sara, une voisine d’Emilia, travaille dans les services sociaux de Varsovie et fait tout son possible pour aider les enfants.
Tous les enfants.
Elle considère l’occupation comme un drame humanitaire et ressent une obligation morale de faire de son mieux pour soulager les souffrances.
Cette dernière est inspiré d’un personnage ayanat existé : Irena Sendler. (J’ai un livre dans ma pal qui lui est consacré et dont Kelly Rimmer s’est inspirée pour la décrire : Les milles vies d’Irena de Tilar J Mazzeo, paru chez Belfond et pocket)
Le roman explore les différents groupes de résistance tels que les Szare Szeregi (les scouts polonais ou « rang gris »), l’OJC (Organisation de Jeunesse Combattante), la Zydowska Organizacja Bonova (Organisation juive de combat) et l’Armia Krajowa (Armée de l’Intérieur). Ces organisations jouent un rôle crucial dans la lutte contre l’occupation nazie et apportent une lueur d’espoir au milieu de l’obscurité. Je ne pense pas que j’avais déjà entendu parler de ces différentes brigades de résistance.
Les Orphelins de Varsovie aborde de nombreux thèmes puissants tels que la résilience, le courage, l’amour, la compassion et la quête de justice. Le roman met en lumière la capacité de l’esprit humain à persévérer malgré l’adversité, ainsi que le pouvoir de l’art et de la solidarité.
Les personnages du roman sont profondément complexes et émouvants.
Roman incarne la colère, la vengeance et la soif de liberté, tout en faisant preuve d’une détermination et d’un courage extraordinaires.
Emilia représente la rébellion et la transformation, trouvant son véritable objectif en aidant les autres.
Sara est courageuse, déterminée et concentrée sur son objectif d’aider les enfants, tandis que Matylda est prête à tout pour sauver des vies.
Les personnages, ceux-ci et d’autres vont se développer au cours de la lecture.
Ils vont grandir, ouvrir les yeux.
Il y a un véritable travail sur la psychologie des personnages.
Tu lis l’adolescence avec ses turpitudes, mais encore davantage quand c’est la guerre, quand chaque jour est un jour où tu peux mourir ou voir mourir ceux que tu aimes.
J’ai trouvé ce point particulièrement bien travaillé.
Toute la complexité des émotions est développée.
Tellement bien que tu as l’impression d’écouter, de voir ou d’accompagner Roman et Émilia dans les rues de Varsovie.
Kelly Rimmer utilise une écriture émouvante et immersive qui te transporte dans l’univers sombre et oppressant du ghetto de Varsovie.
Son attention aux détails et sa capacité à créer des images vives renforcent la connexion avec l’intrigue.
Certaines scènes sont très difficiles à lire, mais elles illustrent la réalité cruelle de cette époque.
« Les Orphelins de Varsovie » est un roman qui brise le cœur et qui me laissera, je pense, une empreinte durable.
Tout comme son premier roman, si tu veux lire mon avis, il est ici
Kelly Rimmer célèbre la force de la résilience humaine et met en lumière les héros anonymes qui ont lutté contre l’oppression nazie.
À travers une histoire riche en émotions et en moments d’espoir, le roman nous rappelle la capacité de l’humanité à résister et à trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.
C’est un témoignage poignant de la force de l’amour, de la compassion et du courage face à l’adversité.
Si tu as lu son livre précédent (tout ce que le cœur n’oublie jamais) il se pourrait que tu retrouves des personnages, mais je ne peux pas t’en dire plus sans te spoiler l’un ou l’autre des livres. Ce n’est pas une suite, disons que Kelly Rimmer a répondu à son lectorat qui avait une demande concernant son précédent roman et qu’elle y a répondu.
Je te conseille de lire les deux livres, dans le précédent tu as une alternance de temps.
Dans celui non.
Tous les deux se déroulent en Pologne, celui à Varsovie, le premier à la campagne.
La population polonaise a énormément souffert, toute la population, avant, pendant et après la guerre.
Kelly Rimmer te donne un aperçu, mais surtout comme dans « tout ce que le cœur n’oublie jamais » : le pouvoir et la force de l’amour y sont célébrés.
J’ai une préférence pour « Tout ce que le cœur n’oublie jamais », mais j’ai adoré aussi celui-ci sans le coup de cœur
Pour aller plus loin
Une biographie d’Irena Sendler, la femme dont s’est inspirée Kelly Rimmer pour le personnage de Sara : ici
✩ Les orphelins de Varsovie ⟷ Kelly Rimmer ⟷ 432 pages ⟷ Éditions Charleston, le 13 juin 2023✩
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Les paravers de millina dit
Je retiens ta recommandation pour tout ce que le cœur n’oublie jamais même si j’avoue que je suis tentée par les deux en même temps tu me parles d’une auteure qui soigne la psychologie des personnages. Et je suis déjà en grande partie convaincue.