PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
1910, Angleterre. Honoria Bellefort, jeune veuve de vingt-sept ans, accepte un poste de préceptrice à Wakefield Manor, dans les paisibles Cotswolds. Entre les murs du manoir, les mystères se dessinent et les bouches se condamnent au silence.
Et tandis que les cœurs s’embrasent, la tragédie se profile.
Les Fêlures de Wakefield Manor, un roman qui nous plonge au cœur d’une histoire pleine de secrets et de non-dits.
Le troisième livre de S.A. Yarmond, publié aux éditions Hurlevent, confirme son talent en explorant plusieurs genres littéraires qu’elle n’avait jusqu’à présent pas abordés.
Tu oscilles entre plusieurs genres.
Si le récit commence en douceur, tu vas basculer peu à peu dans quelque chose de plus sombre.
L’autrice nous transporte dans l’Angleterre de 1910, où Honoria Bellefort, une jeune veuve issue de la noblesse, vient de perdre son mari.
Pour retrouver un but à sa vie, elle décide de postuler pour un poste de préceptrice à Wakefield Manor.
L’arrivée d’Honoria, cette jeune femme en avance sur son temps, qui a des idées bien arrêtées, va apporter un vent de fraîcheur au manoir, mais aussi déranger l’équilibre de la maisonnée.
Une demeure qui recèle de nombreux mystères.
Des tableaux recouverts en partie de peinture noire, une porcelaine fissurée, une machine pour jeu de cartes, tous ces objets témoignent d’un passé pour le moins troublant. Autant pour Honoria que pour toi qui lis le roman.
Les personnages sont tourmentés par des souvenirs douloureux.
Ils portent en eux des souffrances, des regrets et des remords, ainsi que des blessures qui ne se sont jamais cicatrisées. Ils se surveillent les uns les autres, se méfient, se regardent avec suspicion ou culpabilité. Il y a aussi une très belle amitié qui se noue entre Adélaïde et Honoria, cette amitié apporte de la légèreté et de la bienveillance au récit.
Une promesse enfantine, un deuil insurmontable, une aile du manoir condamnée à jamais, tous ces éléments contribuent à une ambiance pesante, teintée de chagrin, de nostalgie et de mélancolie.
Les missives décachetées avant d’être lues et des secrets enfouis viennent ajouter une dose de suspense à l’intrigue.
Tu vas te poser énormément de questions.
Le manoir en lui-même est le reflet de l’état d’esprit des personnages.
Un déclin architectural, temple de la douleur.
On ressent de la tristesse infinie tout comme de fort ressentiment.
Le souffle du vent révèle des traits de caractère. Des sentiments contradictoires.
Crainte ou pitié, tu ne sais pas vraiment te situer surtout concernant l’un des protagonistes rejoints vers la fin par un second qui m’a soufflé lui aussi des vents contraires.
L’hiver et son aura humide et glacée sont le décor d’une trame où les émotions sont exacerbées.
Des mains écorchées sur des branches de genévriers (symbole de la souffrance et la douleur ? après j’ai compris autre chose, mais je ne peux pas te le révéler et ce qu’est-ce que mon interprétation) ; la colère qui n’est jamais bien loin du chagrin, tout cela contribue à une atmosphère lourde, pleine de mélancolie.
L’hiver ajoute à l’ambiance pesante et humide qui règne dans la demeure. Les protagonistes sont en proie à des émotions opposées, oscillant entre crainte et pitié, affection et désillusion.
Au fil des pages, la candeur et la légèreté apparente des protagonistes laissent la place à quelque chose de sombre et de pernicieux.
Tu assistes, impuissante, à ce tableau dramatique, où ont lieu des échanges de regards apeurés, suspicieux, coupables ou éplorés, de la sensualité, des amours contrariés.
Le manoir devient le théâtre d’un huis clos tendu, où les non-dits et les tensions s’accumulent jusqu’à la fin du livre.
Les personnages, souvent antagonistes, bouleversent l’équilibre du manoir et créent un climat étrange, tendu.
Les protagonistes sont de plus en plus fragilisés par les questions qui les assaillent. Surtout Honoria.
Des amours perdus ou déchus, des illusions anéanties, tous ces éléments viennent rajouter une dose de tension à cette trame déjà bien sombre.
Les Fêlures de Wakefield Manor est un roman qui mêle habilement suspense, tristesse, jalousie, et regrets.
La fragilité de la condition humaine y est mise en avant.
Les protagonistes sont pris au piège de leur propre destin.
Je ne suis pas déçue par la fin, mais un personnage en particulier aurait, je trouve, mérité d’être plus abouti, abordé avant, mais en même temps la surprise du rebondissement final ne m’aurait pas autant saisi comme lors de ma lecture.
Je voudrais presque relire certains passages pour voir les indices que tu as manqués.
J’ai aimé que l’ambiance s’installe lentement, que Sarah distribue ses cartes non pas par ordre aléatoire, mais en sachant où elle voulait amener son lecteur, elle ne te dévoilera pas son jeu, tu devras patienter.
C’est un roman inclassable. Il le charme des contes gothiques anglais.
Il y a du feel good, du roman historique, du suspens et de la bienveillance et plus que je ne peux te révéler.
J’ai adoré les descriptions des lieux, du temps, des personnages, car tu visualises et entends tout.
Du vent qui souffle dans les branches d’arbre, les marches qui grincent, le bruit du papier des feuilles de journaux, le manoir est vraiment parfaitement décrit.
Chacune des pièces à son ambiance et son élégance ou au tout son contraire.
La dualité est présente du début à la fin, il y a la gémellité oui, mais pas uniquement.
Dualité de caractère, dualité des ailes du manoir, dualité des caractères féminins, dualité des saisons, c’est ma propre interprétation, mais j’ai aimé cette manière de compléter l’intrigue.
De l’aborder.
Tout est en opposition ou en complémentarité.
Après avoir lu 3 romans de Sarah, je peux dire qu’elle possède beaucoup de talents, je l’ai préférée dans ce registre, mais ça, ce n’est qu’une question de goût.
Ce n’est pas un coup de cœur, car je pense que Sarah aurait pu aller encore plus loin (et ce n’est pas une critique bien au contraire, c’est un encouragement, elle a les facultés pour, la plume aussi)
Elle a trouvé sa voie, ça, c’est certain ! Son talent n’est plus à démontrer.
Je sais que ce que je t’écris peut te sembler étrange, trouble, car je ne te dévoile rien, mais c’est volontaire. Mon ressenti colle au plus près de ce que j’ai perçu durant ma lecture. Il y a beaucoup dé fait, de prénoms, de rebondissements que je ne peux te révéler.
Mention supplémentaire :
Les cotswolds et son paysage vallonné, Northampton, le Gloucestershire, me trouver au milieu de la lande m’a charmé, car j’aime déjà d’avance ces régions anglaises.
Que les faits s’y déroulent m’a de suite transporté dans le roman.
À lire si tu aimes être surpris, si tu aimes ne pas savoir où te situer par rapport aux personnages, si tu aimes les romans d’ambiance
La moitié du livre marque un tournant dans l’intrigue et je me demande là en rédigeant mon avis si ce n’est pas fait exprès dans le sens que là encore on est en opposition par rapport à la première moitié.
Décidément, Sarah me fait cogiter ! !
Je le relirai, c’est certain !
✩ Les fêlures de Wakefield Manor ⟷ S.A. Yarmond ⟷ 570 pages ⟷ Éditions Hurlevent, le 12 avril 2023✩
2
Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊