PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Le retour du procureur Jemsen
Frontière franco-suisse.
Quatre hommes se réveillent dans une grotte souterraine. Aucun d’eux ne sait pourquoi il est là. Mais le temps presse, l’eau monte, menaçante. Ils ont une heure, pas une minute de plus, pour découvrir les liens qui les unissent.
Au même moment, le procureur Norbert Jemsen et sa fidèle greffière Flavie Keller reprennent du service. Leur amie, l’inspectrice Tanja Sojkaj, a besoin d’aide pour retrouver celui qui a détruit sa famille.
Une plongée vertigineuse au centre de la terre.
Une mère qui vomit sa rage, déterminée à connaître la vérité
Un moulin sous terrain
Une rivière de sang.
Une cascade qui vomit des corps.
Des disparitions qui s’accumulent.
Des hommes tous reliés à la même personne. Tous ayant un côté sombre.
Un être costumé des pieds à la tête. Une identité impossible à deviner.
Une accusée, inspectrice fédérale, brisée.
Des kilomètres de galeries souterraines
Un labyrinthe de pierre, le moindre interstice est rempli de sable, il n’y a que le froid et l’humidité qui y pénètre.
Une grotte sans la moindre faille tout comme le scénario implacable créé par Nicolas Feuz.
Pour ce livre, je te conseillerais d’avoir lu avant « Le miroir des âmes » et « l’ombre du renard » tout d’abord pour que tu aies toutes les clés de main pour bien appréhender l’intrigue de celui-ci; ensuite, pour ne pas être spolié sur les 2 opus précédents si tu avais l’envie de les découvrir, ce que je te conseille fortement.
Néanmoins, et c’est pour moi un gage de bon auteur, tu n’auras aucun souci à suivre cette enquête, tout est suffisamment relaté sans l’être de trop non plus.
Nicolas Feuz est un auteur suisse que j’adore retrouver, je sais que je me ferai balader, j’aime découvrir son pays, ses cantons et ses traditions à travers l’enquête, mais ce que j’aime par-dessus tout c’est que je me fais toujours balader. Et j’aime ça. J’aime être bluffée, ne rien voir venir même si des doutes pointent le bout de leurs nez.
Dans l’engrenage du mal, on retrouve Tanja en bien mauvaise posture. Ce tome est axé sur ce personnage, un personnage que j’aime tout particulièrement.
Encore une force de l’auteur, ses personnages sont hors du commun, loin d’être lisses. Que cela soit Tanja l’inspectrice ou le procureur Jemsen ou encore Flavie, la greffière ou Dani Garcia, le commissaire.
Le roman s’ouvre sur une famille qui part en promenade. À l’heure du pique-nique, une scène pour le moins marquante et originale sera très loin de leur ouvrir l’appétit. Le tien, d’appétit de lecture, par contre, oui, car tu es directement dans le bain, sans mauvais jeu de mots.
Ensuite, on bascule de lieu pour se retrouver dans un tribunal.
Tanja est confinée depuis 4 mois dans l’attente de son procès qui va juste s’ouvrir.
Pourquoi est-elle sur le banc des accusés ? Il te faudra de la patience pour appréhender toute cette énigme et ce n’est pas la seule.
La mère de Tanja est retrouvée assassinée, et son fils, Loran, a disparu,
Tanja qui n’est plus que néant, une carapace vide, un gouffre de souffrance. Méconnaissable.
Pourquoi ?
Les indices vont s’accumuler, les pistes se croiser et s’emmêler. Quand les rouages de l’engrenage vont se mettre en branle, tu n’auras plus aucun répit.
Une scène en particulier est haletante. Impossible de fermer mon livre sans comprendre cette intrigue.
Une enquête écrite à l’envers puisque l’on commence par la fin pour comprendre la situation depuis le début.
Il y aura beaucoup de coïncidences pour des affaires qui n’ont apparemment aucun lien entre elles.
Toutes tes certitudes vont être ébranlées
Qui est cet individu encapuchonné et masqué ? Pourquoi est-il masqué ?
Une affaire complexe, sordide, aux multiples tiroirs, des morts, des accusés, des victimes.
Deux questions vont te poursuivre : pourquoi et ensuite qui, et ce jusqu’au bout. Ta patience sera mise à rude épreuve. Tes nerfs aussi.
L’alternance passé /présent rend tout le récit haletant. Tu veux connaître le dévouement des deux « affaires ».
Le verdict du tribunal et la raison qui a amené Tanja là où elle est.
De nombreux rebondissements, un suspens constant, des chapitres courts qui donnent un tempo rapide et qui monte crescendo, une intrigue palpitante et des protagonistes qui ont, tous, sans exception, un côté sombre voire très sombre.
La structure est maîtrisée, rien ne vient gripper les rouages de l’intrigue. La rythmique est constante où tous les éléments s’orchestrent sans aucune fausse note.
Un scénario diabolique. Au départ, la temporalité m’a fait un peu peur, mais j’ai très vite été prise au piège de l’auteur pour ne plus lâcher mon livre.
Un véritable page turner. Passionnant, palpitant; original et épatant dans la maîtrise de l’ensemble du récit. Rien n’a été laissé au hasard. Pas une pièce ne manque à l’échiquier.
Une lectrice échec et mat, mais ravie de lire d’aussi bon polar !
Je n’ai qu’une hâte, relire à nouveau Nicolas Feuz, que cela soit avec ses personnages récurrents ou pas. Même si, d’après le final je pense que les protagonistes ont encore pas mal de facettes encore inexplorées. On a les réponses, mais on a envie d’en apprendre toujours davantage.
Ps :
J’ai aimé le Clin d’œil à Marc Voltenauer : l’aigle de sang que je te conseille aussi fortement
✩ L’engrenage du mal ⟷ Nicolas Feuz ⟷ 299 pages ⟷ Éditions Slatkine, le 28 mai 2020 ✩
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