PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
« Nous retrouvons vos plats. »
Une mystérieuse publicité d’une ligne dans une revue culinaire, pas de numéro de téléphone ni d’adresse : ceux qui souhaitent se rendre au restaurant Kamogawa doivent compter sur un soupçon de magie pour arriver à bon port ! Seuls les habitués et les clients guidés par le destin trouvent leur chemin jusqu’à la petite bâtisse cachée dans les ruelles de Kyoto, qui propose à ses convives de recréer les délicieux mets qui ont marqué leur vie.
Bento de riz à l’algue nori, soba à la chinoise, steak haché en sauce… pour chaque nouveau plat, Nagare et sa fille Koishi enquêtent afin de proposer à leurs clients un voyage au goût nimitable de souvenir. Ces saveurs retrouvées leur permettrontelles de fermer la porte aux regrets et de prendre un nouveau départ ?
Portées par une plume qui mêle nostalgie et élégance, six tranches de vie poétiques qui éveillent les papilles.
Deuxième rencontre entre Nagare, Koishi et moi (sans oublier le chat Roupillon).
N’aie aucune inquiétude, tu peux tout à fait le lire indépendamment du premier tome.
Il y a 6 enquêtes que Nagare va mener, aucune n’est commune avec le premier tome.
Il y a une évolution dans les personnages, comme ici on en apprend un tout petit peu plus sur la jeunesse estudiantine de Koishi, mais ce sont plutôt des anecdotes.
Les chapitres courts rythment le récit, de même que le découpage.
6 enquêtes pour Nagare, 6 quêtes différenciées.
On peut reprocher que la construction soit identique au premier roman, pour ma part, cela ne m’a pas dérangé.
Après être entrés dans le magasin, les invités sont traités de la même manière par le père, la fille et Roupillon, le chat.
D’abord, un repas que Nagare choisit pour eux, puis ils remplissent le formulaire d’enquête en décrivant en détail le plat qu’ils voudraient retrouver auprès de Koishi.
Peu importe, à quel point les indices sont limités, ou la difficulté de la tâche, Nagare accomplit toujours la mission sans différence.
Un insignifiant bento aux algues contient le cœur inavouable du père à l’enfant ; le steak haché pétri à la main n’est peut-être pas aussi bon que le steak haut de gamme, mais il véhicule toute l’émotion des grands-parents ; le gâteau de Noël est un triste souvenir, mais permet peut-être de regarder vers l’avenir, les nouilles chinoises des échoppes de bord de route évoquent la jeunesse où l’on parlait de rêves, des tempuras peuvent exiger à une cinquantenaire de rentrer ou non chez elle.
Il n’y a pas de distinction entre la nourriture ordinaire et la nourriture luxueuse.
Entre le temps et l’espace.
Et tandis que les invités croquent le goût de la nostalgie, ils goûtent aussi aux différentes saveurs de la vie.
Comme toi, lecteur.
Coutumes et plats typiques des régions, souvenirs d’enfance ou de vie établie, chacune te permettra au moins d’écouter une philosophie de vie de Nagare.
Nagare, cet homme, veuf, m’avait déjà beaucoup ému dans le premier tome.
Ici encore.
Son profond attachement à son épouse décédée, ses regrets, sa bienveillance, la complicité avec sa fille, son obstination à donner aux gens ce qu’ils sont venus chercher (et souvent, ce n’est pas qu’un plat) font de ce personnage un être qu’on ne peut qu’aimer (même s’il ne veut pas que Roupillon le chat rentre dans la maison lol).
Une lecture qui fait du bien et que je te recommande.
✩ Le restaurant des recettes oubliées, deuxième service ⟷ Hisashi Kashiwai ⟷ 256 pages ⟷ Éditions Nami, le 10 octobre 2023✩
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Sorbet-Kiwi dit
Oh c’est chouette qu’on puisse les lire séparément ! Mais je vais tout de même d’abord lire le premier, je vais essayé de le sortir de ma PAL encore cette année 🙂